» L’idée du Zombie au vélo m’est venue un soir en discutant avec un des organisateurs du BIFFF, le Festival du Film fantastique. On s’est mis à parler des frères Dardenne, et comme je venais de voir un film de zombies gay philippins (si, si!), je me suis dit « Et pourquoi pas faire un film de zombies social? »
Je suis un vrai admirateur des films des Dardenne, et j’ai depuis longtemps envie de parodier leur cinéma. D’abord parce que j’aime sincèrement leurs films, qui me touchent par leur humanité, la force de leur propos, leur justesse. Ensuite parce qu’ils ont un style visuel bien à eux, qui a fait école. Enfin parce que le cinéma social est devenu un genre à part entière, et donc sujet au détournement. »
Comme elle est signée par Christophe Bourdon, l’homme qui ne nous prend pas pour des pigeons (Pigeon, oiseau à la grise robe, dans l’enfer des villes à mon regard tu te dérobes…), cette déclaration pourrait paraître vertigineusement absconse… si elle n’était totalement sincère et réaliste.
Le Zombie au Vélo est un vrai projet de court métrage. Il va se tourner cet été, à la fin du mois de juillet et il a même reçu une aide à la production de la commission de sélection du film (voir ici), ce qui vu son sujet et le ton du projet est une vraie bonne surprise, très encourageante pour l’avenir.
« Ce sera un film qui reprend les codes des films sociaux (caméra à l’épaule, personnages au chômage, en détresse, violence des échanges humains…), tout en racontant une vraie histoire. Bref, le zombie au vélo n’est pas juste un copier-coller des films des Dardenne, une parodie. C’est un vrai récit. Le parcours d’un être asocial qui cherche sa place dans la société, et dont le seul bonheur est de rouler à vélo. »
Ce zombie, ce sera Olivier Bonjour, comédien bien connu de tous les adeptes de la ligue d’impro qui a carrément remporté le titre national, cette année, dans la team de Patrick Ridremont. On l’a vu au théâtre, notamment dans Les Videurs ou Peter Pan, dans de très nombreux courts, des pubs et quelques longs. Ceux qui adorent ses grimaces pour le moins expressives et son sens du mime se réjouissent déjà de le découvrir en zombie d’autant que son maquillage est pour le moins réussi (voir en ouverture d’article et tout en bas pour le résultat).
Dans le film, un de ses deux principaux comparses sera Renaud Rutten, l’homme dont on parie volontiers qu’il va devenir une figure incontournable du cinéma belge endéans les cinq ans : chacune de ses apparitions y est mémorable.
On l’a adoré dans Une Chanson pour ma mère, il nous a fait pouffer dans Morrocan Gigolos et dans le toujours inédit Nous quatre, il est poignant.
L’autre personnage principal, conseillère au Forem, est une icône de Cinevox, l’irrésistible Astrid Whettnall, toujours prête à embarquer dans une aventure au-delà du réel.
C’est la jeune société liégeoise Les Films du Carré, incarnée par Nicolas Georges, qui a mis en chantier ce projet aussi inattendu qu’alléchant après avoir produit des courts (voir ici) et coproduit Etre (ici) et Palace Beach Hotel (ici).
Pour soutenir ce film intrigant, Les films du Carré ont lancé cette semaine un crowdfunding destiné à trouver 5000 euros pour le film. Cette somme sera allouée à la location d’une caméra, à la fabrication des zombies, à la location de matériel lumière et machinerie, aux frais de régie et à couvrir une partie des frais de postproduction (montage, étalonnage, mixage).
En cas de dépassement de cet objectif, le budget alloué aux effets spéciaux sera augmenté, ce qui amènera encore plus de réalisme, plus de zombies, plus… de sang! Aaargh !
En gros, plus le montant de départ sera important, plus le film sera facile à faire et plus sa qualité progressera, permettant par exemple une postproduction d’autant plus soignée.
Bien sûr, chaque investissement sera accompagné d’une série de contreparties alléchantes qui devraient garantir le succès de l’opération. Celui qui met 1000 euros sur le table recevra pleins de cadeaux, parmi lesquels LE vélo du film (avec des bouts de peau accrochés dans les rayons?).
Pour structurer cette démarche, l’équipe a opté pour Crowd’in , une plateforme de crowdfunding et d’innovation collaborative belge. Histoire de rester dans le mood 100% de chez nous.
Et naturellement si le cœur vous en dit, vous pouvez tenter l’aventure en cliquant ICI