Virginie Efira revient sur le petit écran
C’est Noël en novembre

Mardi 22 Novembre à 20h20, la Une fêtera Noël. Ce n’est pas un peu tôt? Bah, pensez-vous… Les magasins décorent déjà leur vitrine, les boulangeries proposent des cougnolles (ou cougnous selon la région) et dans quelques jours on verra apparaître les premières illuminations. En même temps, on dîne encore aux terrasses des brasseries. Y’a plus de saison, madame !

 

 

Mardi, sur la RTBF, ce sera Noël donc. Carrément un téléfilm festif de réveillon, emmené par une des comédiennes belges les plus en vues du moment, la belle Virginie Efira qui n’en finit pas de franchir les unes après les autres les portes de la gloire (on y reviendra). Portée par les grands succès publics de L’Amour c’est mieux à Deux (1.123.061 spectateurs en France), et de la Chance de ma Vie (1.047.705), boostée par une prestation convaincante dans la comédie de l’automne (Mon Pire Cauchemar d’Anne Fontaine), Virginie n’était plus spécialement attendue sur le petit écran. D’autant que la belle comique se double aussi d’un autre visage, plus sombre, plus déroutant: celui qu’elle affiche dans Kill Me Please, un film décalé, anthracite, d’un incroyable cynisme jubilatoire. Une personnalité trouble qu’elle affirmera bientôt un peu plus dans Alleluia de Fabrice du Welz où elle incarne un personnage lumineux, certes, mais dans un drame criminel d’une terrible noirceur.

 

Bref, Virginie est devenue une actrice bankable sur laquelle les producteurs peuvent se reposer pour espérer attirer les spectateurs. Son joli minois et sa renommée télévisuelle ont amorcé la pompe, mais c’est son talent, son enthousiasme et sa personnalité tonique qui ont emporté l’adhésion.

Sur le plateau de Dead Man Talking où nous l’avons croisée cet été, Virginie nous avait expliqué son choix apparemment surprenant de retourner faire un crochet sur le petit écran.

 » Un acteur de télé n’est pas forcément un acteur de cinéma recalé. La télévision n’est plus ce qu’elle était. On y produit des tas de films enthousiasmants aujourd’hui, avec une liberté de ton qui n’a rien à envier au cinéma. On va vite, on est toujours dans l’action. Ce qui m’a plu dans ce rôle? Le scénario d’abord et surtout la possibilité de travailler avec Christian Merret-Palmair« .

 

Christian Merret-Palmair ! Le revenant ! Le réalisateur français connut son heure de gloire au début des années 2000 en s’associant au binôme Poelvoorde – Le Brun. Ces trois-là mirent sur pied les incroyables carnets de Monsieur Manatane sur Canal Plus (à voir en DVD si ce n’est déjà fait, en attendant cliquez sur le lien vous ne le regretterez pas!) et Les Portes de la Gloire, une des plus belles comédies douces-amères que nous ait récemment offert le cinéma francophone. Les 446.000 spectateurs français attirés par le film, trop profond pour n’être que drôle, freinèrent la carrière et la notoriété naissante du cinéaste. Le chiffre n’est pas mauvais en soi, mais à l’époque les producteurs espéraient surenchérir sur le carton des Randonneurs (1.5 million) pour imposer rapidement Benoit Poelvoorde auprès du (très) grand public.

 

Heureusement, rien n’est définitif en ce monde et après une traversée du désert de près de 10 ans (en terme de visibilité), le réalisateur revient cette année avec deux projets marquants : A la maison pour Noël, plus un long métrage de cinéma qui nous arrivera en 2012, l’explosif Il Était une Fois une Fois avec François-Xavier Demaison et les belges compères Jean-Luc Couchard et Charlie Dupont. Ce retour aux sources pourrait se transformer en un retour en grâce si l’audimat de l’un et l’audience de l’autre démontrent un intérêt du public pour ce type de comédies décapantes et pétillantes qui, à la façon des  comédies ricaines estampillées Ben Stiller (par exemple), n’hésitent jamais à déraper dans le loufoque et l’excessif.

 

« J’avais adoré Les Portes de la Gloire », confirme Virginie. « Du coup, j’ai accepté de coproduire ce téléfilm. J’y crois très fort. »

À la maison pour Noël est une collaboration entre France Télévisions et la RTBF. Ce qui donne à la chaîne belge le droit (l’obligation, en fait) de diffuser le téléfilm avant sa consœur française. Le tournage a duré quatre semaines, du 6 janvier au 3 février 2011. À Paris et dans sa proche banlieue.

 

 

 

 

Virginie incarne ici Sarah Moreau, brillante avocate qui contrôle tout dans sa vie. Son emploi du temps de femme d’affaires ne lui permet pas de laisser quoi que ce soit au hasard. Même les jours de fête. Surtout les jours de fête. Et aujourd’hui c’est Noël. Dans sa journée réglée comme du papier à musique, rien n’a été négligé. De la dinde bio au cadeau de son fils Eylias, en passant par le sapin acheté, bien sûr, dans un commerce équitable, tout sera parfait. Au pire, Sarah compte sur l’aide de Hedi, son compagnon. Certes, il a une fâcheuse tendance à dormir un peu trop tard le matin. Mais on peut raisonnablement espérer qu’il fera, ce jour-là, un réel effort pour que tout se déroule à merveille. Ou pas…

Le réveillon approche et tout semble être sous contrôle. Tout sauf le destin. Aurait-elle imaginé être accusée d’adultère, obligée de négocier avec un clochard, coincée dans un train sans argent, jetée d’un taxi par un chauffeur jamaïcain raciste…pour finir par être impliquée dans un accident de voiture, sous un arbre de Noël, avec un ex-petit ami maniaco-dépressif et obsessionnel?

 

De quoi, effectivement nous réserver 90 minutes assez délirantes, comme un avant-goût bienvenu de réveillon. Alors, pourquoi ne pas allumer un feu de bois dans la cheminée et ouvrir une bouteille de champagne (ou de mousseux, ne soyons snobs) pour savourer une excellente soirée de pure détente? C’est Noël avant l’heure, certes. Mais ce qui est pris n’est plus à prendre. Et (surtout!) il n’y a pas de mal à se faire du bien.

 

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