Une vie démente, d’Ann Sirot et Raphaël Balboni, et Un monde, de Laura Wandel, deux premiers films acclamés dans le monde entier, sont en tête des nominations pour cette 11e édition des Magritte du Cinéma avec respectivement 12 et 10 nominations!
Une belle performance, pour ces deux films financés à 100% en Belgique, et où l’on retrouve donc de très nombreux talents belges, ce qui explique – en plus de la qualité des films bien sûr – leur grand nombre de nominations. Une vie démente également ainsi Les Géants (en 2013), et Un monde égale Duelles, grand vainqueur de la dernière édition en 2020.
Les deux oeuvres sont en lice pour le Magritte du Meilleur film, face à trois films d’auteur·ices qui ont déjà fait leurs preuves, aux Magritte et ailleurs.
Adoration, de Fabrice du Welz, récolte 6 nominations, et vaut pour la première fois au cinéaste belge de voir l’un de ses films en lice pour le Magritte du Meilleur film. Il concourra également pour celui de la Meilleure réalisation.
Le film vaut à Manu Dacosse sa 6e nomination dans la catégorie Meilleure image (qu’il a déjà remportée trois fois, notamment en 2016 pour Alleluia, de Fabrice du Welz déjà). Benoît Poelvoorde pourrait quant à lui remporter sa première statuette à cette occasion (celle du Magritte du Meilleur acteur dans un second rôle), tandis que la jeune comédienne Fantine Harduin sera (à nouveau) en lice pour le Magritte du Meilleur espoir féminin.
Autre pointure du cinéma belge, Joachim Lafosse et ses Intranquilles, retenu en Compétition de la Sélection officielle du Festival de Cannes, en juillet dernier, seront en lice pour les Magritte du Meilleur film, de la Meilleure réalisation et du Meilleur scénario. Joachim Lafosse avait déjà gagné les deux premiers en 2013 pour A perdre la raison. C’est la quatrième fois qu’on le retrouve aux Magritte, après également Elève Libre en 2011, et L’Economie du Couple en 2016.
Le dernier candidat du quintet est Filles de Joie de Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich. Le film est en lice pour le Magritte du Meilleur film, et du Meilleur scénario, Prix déjà remporté en 2014 par Anne Paulicevich pour Tango Libre, de Frédéric Fonteyne.
Bien sûr, en examinant la liste des nominations, on pourra regretter certaines absences, certains films ayant marqué les deux dernières années écoulées, éclipsés par cette édition « double » reprenant pas moins de 20 longs métrages sortis en salle.
Mais revenons-en à nos deux premiers (premiers) films.
Une vie démente de Raphaël Balboni et Ann Sirot et Un monde de Laura Wandel font le grand Chelem, puisqu’ils concourent tous les deux donc dans les catégories Meilleur film, Meilleure réalisation, Meilleur scénario et Meilleur premier film!
A cela s’ajoute de nombreuses nominations pour l’interprétation et la technique.
Pour Une vie démente, on retrouvera face à face dans la catégorie Meilleure actrice l’extraordinaire Jo Deseure (déjà nommée en 2017 pour Un homme à la mer), et la non moins extraordinaire (mais dans un rôle moins développé dans le film) Lucie Debay, déjà lauréate du Magritte du Meilleur espoir pour Melody, et de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Nos batailles. C’est donc la statuette qui lui manquait.
On retrouvera face à elle deux actrices déjà largement nommées et primées. L’incontournable Lubna Azabal, sacrée Magritte de la Meilleure actrice déjà pour Incendies et Tueurs, en lice cette année pour Adam de Mariam Touzani; et Virginie Efira, déjà couronnée pour Victoria, en compétition cette fois pour Adieu les Cons d’Albert Dupontel.
Chez les hommes, Jean Le Peltier défendra les couleurs d’Une vie démente, face à trois poids lourds de la catégorie… Bouli Lanners, est de retour, après avoir gagné le Magritte du Meilleur acteur pour la première fois lors de la précédente édition avec C’est ça l’amour. Il est en lice cette fois-ci pour Cette musique ne joue pour personne. Jérémie Renier ET Arieh Worthalter cumule 4 Magritte du Meilleur acteur à eux deux. Ils viseront cette fois-ci celui du Meilleur acteur, respectivement pour Slalom et Serre-moi fort.
Toujours côté interprétation, Une vie démente sera représenté dans la catégorie Meilleur acteur dans un second rôle par Gilles Remiche.
Et Un monde dans tout ça? Le film brille de l’interprétation de ses très jeunes comédien·nes. Logiquement Maya Vanderbeque et Günter Duret sont tous deux en lice pour le Magritte du Meilleur espoir. On notera également que la comédienne flamande Laura Verlinden est en lice pour le Magritte de la Meilleure actrice dans un second rôle.
Il serait laborieux de détailler toute la liste des nominations, on retiendra donc en passant que Titane, coproduit en Belgique par Frakas Production, récolte 4 autres nominations en plus de celle pour le Magritte du Meilleur film en coproduction, qu’aux côtés de Un monde et Une vie démente, on retrouvera Jumbo de Zoé Wittock et Fils de plouc de Lenny et Harpo Guit en lice pour le Magritte du Meilleur premier film, que ce sont cette année 12 courts métrages qui seront en lice dans les trois sections dédiées (fiction, animation et documentaire), et que les 4 documentaires en lice sont 4 films dont nous vous avons beaucoup parlés: #SalePute de Myriam Leroy et Florence Hainaut (voir la critique et l’interview), Chasser les dragons d’Alexandra Kady-Longuet (voir la critique), Ma voix t’accompagnera de Bruno Tracq (voir notre critique et l’interview) et Petit Samedi de Paloma Sermon-Daï (voir la critique et l’interview).
La liste complète des nominations:
MAGRITTE DU MEILLEUR FILM
- Adoration de Fabrice Du Welz, produit par Vincent Tavier (Panique !)
- Filles de joie de Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich, produit par Jacques-Henri Bronckart (Versus Production)
- Les Intranquilles de Joachim Lafosse, produit par Anton Iffland Stettner et Eva Kuperman
(Stenola Productions)
- Un monde de Laura Wandel, produit par Stéphane Lhoest (Dragons Films Productions)
- Une vie démente d’Ann Sirot et Raphaël Balboni, produit par Julie Esparbes (Hélicotronc)
MAGRITTE DU MEILLEUR PREMIER FILM
- Fils de plouc de Harpo et Lenny Guit, produit par David Borgeaud et Erika Meda (Roue Libre Production)
- Jumbo de Zoé Wittock, produit par Annabella Nezri (Kwassa Films)
- Un monde de Laura Wandel, produit par Stéphane Lhoest (Dragons Films Productions)
- Une vie démente d’Ann Sirot et Raphaël Balboni, produit par Julie Esparbes (Hélicotronc)
MAGRITTE DE LA MEILLEURE RÉALISATION
- Adoration : Fabrice du Welz
- Les Intranquilles : Joachim Lafosse
- Un monde : Laura Wandel
- Une vie démente : Raphaël Balboni, Ann Sirot
MAGRITTE DU MEILLEUR FILM FLAMAND
- Dealer de Jeroen Perceval, produit par Bart Van Langendonck et Sarah Marks (Savage Film) et coproduit par Joseph Rouschop et Valérie Bournonville (Tarantula)
- La civil de Teodora Ana Mihai, produit par Hans Everaert (Menuetto) et coproduit par Delphine Tomson, Jean-Pierre et Luc Dardenne (Les Films du Fleuve)
- Rookie de Lieven Van Baelen, produit par Eurydice Gysel, Koen Mortier (Czar Film) et coproduit par Jacques-Henri Bronckart (Versus Production)
- The Barefoot Emperor de Peter Brosens et Jessica Woodworth, produit par Peter Brosens et Jessica Woodworth (Bo Films) et coproduit par Marc-Henri Wajnberg (Wajnbrosse Productions)
MAGRITTE DU MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL OU ADAPTATION
- Filles de joie : Anne Paulicevich
- Les Intranquilles : Joachim Lafosse, Juliette Goudot, Anne-Lise Morin, François Pirot, Lou du Pontavice, Chloé Léonil, Pablo Guarise
- Un monde : Laura Wandel
- Une vie démente : Raphaël Balboni, Ann Sirot
MAGRITTE DU MEILLEUR FILM ETRANGER EN COPRODUCTION
- Adam de Maryam Touzani, coproduit par Patrick Quinet (Artémis Productions)
- L’homme qui a vendu sa peau de Kaouther Ben Hania, coproduit par Annabella Nezri (Kwassa Films)
- Onoda, 10.000 nuits dans la jungle d’Arthur Harari, coproduit par Jean-Yves Roubin et
Cassandre Warnauts (Frakas Productions)
- Titane de Julia Ducournau, coproduit par Jean-Yves Roubin et Cassandre Warnauts (Frakas Productions)
MAGRITTE DE LA MEILLEURE ACTRICE
- Adam: Lubna Azabal (rôle : Abla)
- Adieu les cons : Virginie Efira (rôle : Suze Trappet)
- Une vie démente : Lucie Debay (rôle : Noémie)
- Une vie démente : Jo Deseure (rôle : Suzanne)
MAGRITTE DU MEILLEUR ACTEUR
- Cette musique ne joue pour personne : Bouli Lanners (rôle: Poussin)
- Slalom: Jérémie Renier (rôle : Fred)
- Serre moi fort: Arieh Worthalter (rôle : Marc, le père)
- Une vie démente : Jean le Peltier (rôle : Alex)
MAGRITTE DE LA MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND RÔLE
- Fils de plouc : Claire Bodson (rôle : Cachemire)
- Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait : Emilie Dequenne (rôle : Louise)
- Titane : Myriem Akheddiou (rôle : la mère d’Adrien)
- Un monde : Laura Verlinden (rôle : Agnès, l’institutrice)
MAGRITTE DU MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE
- Adoration : Benoît Poelvoorde (rôle : Hinkel)
- Jumbo: Sam Louwyck (rôle: Hubert)
- Les Intranquilles : Patrick Descamps (rôle : Patrick)
- Une vie démente : Gilles Remiche (rôle : Kevin)
MAGRITTE DU MEILLEUR ESPOIR FÉMININ
- Adoration : Fantine Harduin (rôle : Gloria)
- Benedetta : Daphné Patakia (rôle : Bartholomea)
- Illusions perdues : Salomé Dewaels (rôle : Coralie)
- Un monde : Maya Vanderbeque (rôle : Nora)
MAGRITTE DU MEILLEUR ESPOIR MASCULIN
- Des hommes : Yoann Zimmer (rôle : Bernard)
- Mandibules : Roméo Elvis (rôle : Serge)
- SpaceBoy: Basile Grunberger (rôle: Jim)
- Un monde : Günter Duret (rôle : Abel)
MAGRITTE DE LA MEILLEURE IMAGE
- Adoration : Manuel Dacosse
- Titane : Ruben Impens
- Un monde : Frédéric Noirhomme
MAGRITTE DU MEILLEUR SON
- Titane : Séverin Favriau, Fabrice Osinski, Stéphane Thiébaut
- Un monde : Mathieu Cox, Corinne Dubien, Thomas Grimm-Landsberg, David Vranken
- Une vie démente : Philippe Charbonnel, Julien Mizac, Bruno Schweisguth
MAGRITTE DES MEILLEURS DÉCORS
- Les Intranquilles : Anna Falguères
- Titane : Laurie Colson, Lise Péault
- Une vie démente : Lisa Etienne
MAGRITTE DES MEILLEURS COSTUMES
- Filles de joie : Ann Lauwerys
- Mon légionnaire : Catherine Cosme
- Une vie démente : Frédérick Denis
MAGRITTE DE LA MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE
- Adoration : Vincent Cahay
- Ma voix t’accompagnera : Loup Mormont
- Rookie : Daan
MAGRITTE DU MEILLEUR MONTAGE
- Les Intranquilles : Marie-Hélène Dozo
- Un monde : Nicolas Rumpl
- Une vie démente : Raphaël Balboni, Sophie Vercruysse
MAGRITTE DU MEILLEUR DOCUMENTAIRE
- #Salepute de Myriam Leroy et Florence Hainaut, produit par Annabella Nezri (Kwassa Films)
- Chasser les dragons d’Alexandra Kandy-Longuet, produit par Julie Frères (Dérives)
- Ma voix t’accompagnera de Bruno Tracq, produit par Benoit Roland (Wrong Men)
- Petit samedi de Paloma Sermon-Daï, produit par Sébastien Andres et Alice Lemaire (Michigan Films)
MAGRITTE DU MEILLEUR COURT MÉTRAGE DOCUMENTAIRE
- Belgium – 20 de Jean-Benoît Ugeux, produit par Jean-Benoît Ugeux (Apoptose)
- Juliette the great d’Alice Khol, produit par David Borgeaud et Erika Meda (Roue Libre
Production)
- Maîtresse de Linda Ibbari, produit par Julie Frères (Dérives)
- Mother’s d’Hippolyte Leibovici, produit par Laurent Gross (INSAS)
MAGRITTE DU MEILLEUR COURT MÉTRAGE DE FICTION
- L’enfant salamandre de Théo Degen, produit par Laurent Gross (INSAS) et Vincent Canart (Atelier de Réalisation de l’INSAS)
- Sprötch de Xavier Seron, produit par Guillaume Kerbusch et Laura Petrone (Angie Productions) et Julie Esparbes (Hélicotronc)
- T’es morte Hélène de Michiel Blanchart, produit par Michaël Goldberg (Daylight Films) et Boris Van Gils (Formosa Productions)
- Titan de Valéry Carnoy, produit par Julie Esparbes (Hélicotronc)
MAGRITTE DU MEILLEUR COURT MÉTRAGE D’ANIMATION
- Amours libres d’Emily Worms, produit par Vincent Gilot (Atelier de Production de La Cambre)
- Le quatuor à cornes : là-haut sur la montagne de Benjamin Botella et Arnaud Demuynck, produit par Arnaud Demuynck (La Boîte,… Productions)
- On est pas près d’être des super héros de Lia Bertels, produit par Thierry Zamparutti
(Ambiances asbl)
- Tête de linotte ! de Gaspar Chabaud, produit par Vincent Gilot (Atelier de Production de La
Cambre)