Une réalité par seconde : la bande-annonce

Sous les lumières de la ville, sillonnant les rues dans leur voiture, Lucky et Vladimir évoquent leurs souvenirs et balaient le quotidien. Le premier est accompagnateur de vie, le second est horrifié par la décadence morale qui l’entoure et trouve refuge au cœur de la nuit.

Sous le regard d’un personnage à la tête de gorille, le film met en scène la vie nocturne, avec ses personnalités fragiles, crues et attachantes. Oscillant entre fiction et documentaire, Une Réalité par Seconde nous plonge dans l’univers de ceux que l’on ne veut ni voir ni connaître, dans une réalité que l’on cherche à oublier.

 

Découvert cette année au Nova pour une projection unique, le troisième volet de la trilogie urbaine de Karim Ouelhaj méritait une meilleure visibilité.

Commençant comme un documentaire sur la réalité des junkies, le film évolue de manière surprenante pour finir en plein surréalisme.

Voyant défiler toute une galerie de personnages, victimes, prédateurs ou fantômes (comme une petite fugueuse masquée omniprésente), le spectateur arpente les méandres d’un Liège filmé sous toutes les coutures, avec des prises de vues et une photographie très ambitieuses.

Malgré une philosophie destructrice ou survivaliste rappelant les visions d’Abel Ferrara, le film garde aussi jusqu’au bout une part d’humanité bienveillante.

Quelle que soit la morale du film, son aspect total couvre le spectre des plus forts sentiments: peur, quotidien, désir, frustration, addiction, fantasmes…

Porté par une musique percutante et juste, « Une réalité par seconde » se hausse à la hauteur de ces films qui remuent et laissent une trace dans les mémoires.

 

Vous pourrez donc voir le film six fois au cinéma Nova :

02.12 > 20:00

04.12 > 19:30

08.12 > 20:00

09.12 > 22:00

17.12 > 21:00

18.12 > 15:00

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