« The Pink Revolution »: la BO, par Simon Fransquet

Le jeune compositeur belge Simon Franquet sort la bande-originale de The Pink Revolution, le dernier documentaire de Jawad Rhalib, pour laquelle il a travaillé avec Alice on the Roof et Jérôme Magnée de Dan San.

Une belle collaboration entre le musicien et le cinéaste, entamée avec la bande originale du film Au temps où les Arabes dansaient, qui avait d’ailleurs valu une Magritte de la Meilleure musique originale à Simon Fransquet. Il s’agissait alors de la première fois que ce prix était remis à la BO d’un film documentaire.

Quelques mots du compositeur à propos du projet…

Dans cette BO, j’ai essayé de mélanger différentes influences que j’aime particulièrement: des choses assez organiques avec d’autres plus électroniques… La trompette aux sonorités orientales, du hang drum et d’autres percussions, la guitare classique huit cordes que j’ai construite mais aussi diverses guitares électriques – notamment avec un E-Bow (archet électronique). Tout cela créé un contraste avec les voix pop et légères d’Alice on the roof et Jérôme Magnée.

L’idée de la BO de ce film, qui parle d’un sujet très fort, était d’allier des musiques tantôt sombres avec d’autres beaucoup plus lumineuses. J’ai conçu l’album comme une histoire indépendante du film, bien qu’il s’inspire du même sujet: le combat quotidien et difficile de la communauté LGBTQI+ pour trouver sa place dans l’espace public.

L’album commence comme un dur constat des mentalités d’aujourd’hui encore rétrogrades, avec d’horribles déclarations homophobes – notamment de la part de la Wesboro Baptist Church. Il se termine sur un discours d’Harvey Milk, plein d’espoir pour la génération future, le tout sur une note électro-pop beaucoup plus légère que le reste de l’album.

Lorsque Jawad m’a parlé de ce nouveau film avec lui, nous sommes tout de suite partis sur des choses très différentes musicalement comparées aux précédents films que nous avions faits ensemble. En m’envoyant les références et musiques qu’il avait en tête, il m’a adressé des morceaux d’Alice on the roof. Hasard amusant, il se trouve que je venais de la rencontrer au festival de Cannes où nous donnions tous les deux un mini concert sur un bateau. Je lui ai donc parlé du projet et de mon envie de mélanger différentes influences dans cette B.O. Alice a très vite amené une touche de légèreté qui a donné le côté pop qu’il manquait à certains morceaux.

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