« Sawah », comédie luxembourgo-universelle

Avec Sawah, Adolf El Assal livre une comédie complètement déjantée, prônant la mixité culturelle, riant avec bienveillance des particularités de cet étrange pays qu’est le Grand Duché du Luxembourg où se croisent de nombreux personnages haut en couleur, parmi lesquels quelques comédien·nes belges comme Eric Kabongo, Stéphane Bissot, Jean-Luc Couchard, Mara Taquin, Mourade Zeguendi, Dan Sluijzer ou encore Besnik Limani. Le film est à découvrir en VOD dès aujourd’hui.

Samir vient de gagner un championnat de DJ en Égypte. Il remporte un voyage à Bruxelles pour participer au festival DJ mondial « Drop Beats ». Mais son vol est redirigé vers le Luxembourg en raison d’une grève majeure en Belgique. Dans la foulée, Samir perd toutes ses affaires, y compris ses papiers, sa musique et même son identité. Coincé dans ce pays inconnu, il va faire la rencontre de nombreux personnages qui l’aideront à rejoindre la Belgique pendant qu’une révolution éclate dans son pays natal. Une folle épopée de 48 h s’ensuit.

Aussi fou que puisse paraître ce pitch, Sawah est finalement assez autobiographie. Adolf El Assal est né en Egypte. Ses parents voyagent beaucoup, quand vers l’âge de 6 ans, il débarque par hasard avec sa famille à Luxembourg City alors qu’ils pensaient s’arrêter à Bruxelles, et tombent en amour pour ce petit pays, où ils finissent par s’installer. Le jeune garçon grandit donc au Luxembourg. Lui aussi sera DJ, et sera confronté à des problèmes de papier. Il rit gentiment de ce petit territoire suspendu au coeur de l’Europe, de sa police parfois un peu hésitante, de son manque de notoriété, et souligne sa situation de carrefour des cultures. On parle de nombreuses langues d’ailleurs dans Sawah, français, anglais, arabe et bien sûr luxembourgeois.

Le film est également ancré dans l’histoire contemporaine du pays d’origine du réalisateur. Samir quitte Le Caire alors que viennent d’émerger les manifestations de la place Tahrir, et suit à distance la révolution qui gonfle peu à peu. On y croise également de nombreuses figures peu représentées au cinéma, des migrants, des gens du voyage…

Stephane-Bissot-Sawah

Si Samir, le héros, est incarné par le comédien égyptien Karim Kassem, on trouve de nombreux comédiens belges au générique du film. Son compère d’infortune, auprès duquel il tente désespérément de rallier Bruxelles, est interprété par Eric Kabongo, vu récemment dans Troisièmes Noces, en spécialiste du houmous qui s’amuse à brouiller les pistes sur ses origines. Sur leur chemin, ils rencontrent Nadia, tenancière de bar au grand coeur interprétée avec l’énergie qu’on lui connaît par Stéphane Bissot. Malheureusement pour eux (ou pas?), ils croisent également le chemin de Jean-Luc Couchard, chef impitoyable d’une communauté de gens du voyage, épaulé notamment par Dan Sluijzer et Besnik Limani, qui perd un peu la tête quand ses plans se trouvent contrariés: il va devoir revoir à la baisse ses plans concernant le mariage de sa fille chérie, incarnée quant à elle par Mara Taquin. Enfin, Mourade Zeguendi incarne un homme d’affaire pas tout à fait nettes qui se rêve DJ d’un soir, quitte à se faire passer pour un autre.

Sawah est disponible dès aujourd’hui sur les plateformes VOD VOO, Proximus et Universciné.

Check Also

Bande-annonce: « Il pleut dans la maison » de Paloma Sermon-Daï

Retrouvez la bande-annonce du premier long métrage de fiction de Paloma Sermon-Daï, Il pleut dans …