Rundskop/Tête de bœuf :
l’effet… bœuf.

Depuis le mois de janvier, Rundskop est le film flamand dont tout le monde parle. Au Nord du pays et à Bruxelles, il a déjà attiré près de 500.000 spectateurs. Mais la particularité de ce polar (très) noir est de ne pas être qu’un film flamand. Un bon tiers de l’intrigue se déroule en Wallonie, dans la région liégeoise. Et le film est bilingue. Voire même un peu plus. Pour son exploitation flamande, tous les acteurs francophones ont naturellement été sous-titrés en flamand, mais c’est aussi le cas pour les dialogues que s’échangent les acteurs flamands qui parlent dans un patois limbourgeois incompréhensible pour le grand public du Nord.

Cette coproduction qui réunit les trois régions du pays a été, depuis le début, soutenue avec beaucoup d’enthousiasme par les journalistes francophones. À tel point que les distributeurs ont tenté une opération assez rare: sortir le film en Wallonie. Depuis le 13 avril, Tête de Bœuf est donc visible à Namur, Mons, Liège et Charleroi. Même des succès incroyables comme Loft, De Zaak Alzheimer, Iedereen Beroemd, De Indriger (en partie tourné dans les Ardennes), Dossier K ou Ben X n’ont pas eu droit à ce traitement de faveur

Salué à Berlin et primé (deux fois) au festival policier de Beaune en France, Tête de Bœuf est un thriller assez hallucinant sur fond de trafic mafieux d’hormones dans les milieux paysans flamands. Mais le vrai héros de ce drame est Jacky Vanmarsenille, une montagne de chair et de muscles, campé par un Mathias Schoenaerts méconnaissable qui a pris 27 kg pour le film. Incroyable de voir comment un des acteurs belges les plus sexy a pu se transformer en un véritable… bœuf. Effet garanti !

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