Rencontre avec les cinéastes en lice pour le Magritte de la Meilleur réalisation 2019

La 9e édition des Magritte du Cinéma aura lieu le 2 février prochain à Bruxelles, et célèbrera une partie des talents et des films qui ont fait le cinéma belge cette année. Talents que nous avons suivis depuis plusieurs mois, découvrant avec plaisir et passion leurs films. A 15 jours (ou presque) de la Cérémonie, retour sur les cinéastes nommés pour le Magritte de la Meilleure réalisation.

Olivier Meys

Olivier Meys a réalisé de nombreux documentaires audiovisuels et radiophoniques avant de se  lancer dans l’aventure du long métrage avec Bitter Flowers. Fin connaisseur de la Chine, qu’il a arpentée caméra au poing (il y a d’ailleurs tourné en 2008 le court métrage Première Nuit), il retrace avec ce film le parcours chaotique, semé de désillusion, de courage et de solidarité d’une jeune femme chinoise qui s’exile à Paris pour chercher les moyens de faire mieux vivre sa famille, et qui va y trouver la misère, le mensonge et la prostitution.

Il nous parlait au printemps dernier de sa rencontre avec le pays:

Pour en savoir plus, retrouvez l’interview du réalisateur dans son intégralité ici.

 

Hélène Cattet et Bruno Forzani

Changement de cap. Après les casse-têtes psychologiques à l’esthétisme éblouissant d’Amer et L’Etrange Couleur des Larmes de ton Corps, Cattet et Forzani sortent de leurs sentiers battus. Laissez bronzer les cadavres est une adaptation d’un roman culte de Jean-Patrick Manchette et Jean-Pierre Bastid publié en 1971 dans la prestigieuse collection de la Série Noire de Gallimard. Les réalisateurs s’avèrent des adaptateurs libres, qui s’amusent des codes, brouillent les genres, s’en offrent même de nouveaux à détourner, malaxer, malmener. Ils s’offrent le luxe d’une course poursuite dans les règles de l’art, avec routes de montagne sinueuses et vieille fourgonnette, et plongent gendarmes et voleurs dans un fort assiégé, un grand classique du grand écran. Ils moulinent le tout à la sauce giallo psychédélique, matinée d’une jouissance toute tarantinesque pour les guns, l’action, et les discussions absurdes entre bandits. Un cinéma hautement charnel, et un récit tellement limpide sur le papier que les cinéastes s’amusent à le triturer en tous sens pour en éclater la linéarité, plongeant le spectateur dans un tourbillon temporel faisant écho au feu d’artifice sensoriel à l’oeuvre.

Ils nous en disent un peu plus de ce projet un peu fou:

 

Guillaume Senez

En mai dernier, Guillaume Senez présentait son deuxième long métrage, Nos Batailles, en avant-première mondiale à Cannes dans le cadre de la Semaine de la Critique. Après Keeper, qui abordait la question d’une grossesse adolescente non désirée à travers le regard du jeune père, le réalisateur questionnait une fois encore la notion de paternité, s’attardant cette fois-ci sur Olivier, la quarantaine, qui se retrouve seul avec ses deux enfants sans jamais y avoir été préparé. Nous avons rencontré Guillaume Senez, qui revient sur ce projet plein de résonances, et nous parler notamment de nécessité de conserver la spontanéité des comédiens et des personnages sur le plateau:

L’intégralité de l’entretien est disponible ici.

 

François Troukens et Jean-François Hensgens

Avec Tueurs, François Troukens et Jean-François Hensgens, réussissaient un vrai hold-up, l’exploit peu commun de faire rimer « cinéma belge » avec « noir polar ».

Jean-François Hensgens, chef opérateur réputé pour son travail aussi bien sur Dikkenek que sur les films de Joachim Lafosse ou des films d’action comme Go Fast et Banlieue 13, se confiait sur le plaisir particulier d’aborder ce genre:

François Troukens, ex-braqueur au parcours romanesque, auteur et désormais réalisateur, revenait quant à lui sur sa volonté de faire un film grand public:

La rencontre avec les deux réalisateurs est disponible ici.

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