Rachel Lang lauréate de la Fondation Gan

Rachel Lang

Rachel Lang est la première lauréate de l’année 2018 de la prestigieuse Fondation Gan pour le cinéma, avec son projet Mon Légionnaire, dont elle nous parlait récemment (retrouvez ici l’interview).

Ils viennent de partout, ils ont désormais une chose en commun, ils appartiennent à l’élite de l’armée française : la Légion Étrangère, leur nouvelle famille. Mon légionnaire raconte leurs histoires : celle de ces couples qui se construisent en territoire hostile, celle de ces hommes qui se battent pour la France, celle de ces femmes qui luttent pour garder leur amour bien vivant.

Rachel Lang est née à Strasbourg en 1984. Après deux années de philosophie menées en parallèle avec le conservatoire d’art dramatique de Strasbourg, elle entre à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion), en Belgique, où elle s’installe alors. Son film de fin d’étude Pour toi je ferai bataille est multi-primé en festivals, notamment du « Léopard d’Argent » à Locarno en 2010. Les Navets blancs empêchent de dormir (2011), son deuxième court métrage, a reçu le Prix « Ingmar Bergman » à Uppsala et le « Swann d’or » au Festival de Cabourg. Baden Baden, son premier long métrage avec notamment Salomé Richard, Swann Arlaud, Claude Gensac et Zabou Breitman, débute sa carrière à la Berlinale en 2016 (Forum). Il marque la fin de cette trilogie sur le thème du passage de l’adolescence à l’âge adulte. Il a été projeté dans plus de 50 festivals internationaux et a été distribué dans 12 pays.

« La Guerre est toujours la pire des solutions, l’ultime recours, souvent le résultat des errances de nos dirigeants ou de l’incurie de nos politiques étrangères. Le métier des armes n’est pas un métier comme les autres. Il n’y a rien d’anodin dans le fait de pouvoir sur ordre donner la mort ou à être prêt au sacrifice de sa propre existence. Des hommes et des femmes ont pourtant fait ce choix, des couples, des familles se sont construits dans ce contexte.
Mon légionnaire n’est pas un film de guerre, ni l’hagiographie d’un héros bodybuildé, ni une glorification de l’institution, ni même une justification des interventions de la France en dehors de ses frontières. J’utilise une arène pour faire éclore des problématiques de couples tendues par l’absence, la guerre, la solitude et la mort qui rôde. Pour traiter de l’intime et de l’humain, l’arène militaire est un catalyseur. À ces couples qui se battent pour garder leur amour bien vivant, je veux rendre hommage, » explique Rachel Lang.

Il s’agit du deuxième long métrage de la réalisatrice. Il sera tourné entre février et mai 2019 entre Calvi, Strasbourg et le Maroc. Il est produit par Benoit Roland (Wrong Men) en Belgique, et Jérémy Forni (Chevaldeuxtrois) pour la France.

 

 

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