Méryl Fortunat-Rossi et Xavier Seron – doubles lauréats du Magritte du Meilleur court métrage pour L’Ours Noir et Le Plombier -, tournent actuellement le pilote de leur première série télévisée, Prince Albert, dans le cadre du Fonds RTBF/ FWB. La promesse de retrouver sur le petit écran leurs univers déjanté et surprenant, avec au casting quelques-uns de leurs comédiens fétiches. On leur a dit de se lâcher? Ils ne vont pas se gêner…
L’histoire
En Antarctique, perdue au milieu des manchots, la petite station scientifique Prince Albert accueille un peu de Belgique et son lot d’absurdités. Parmi ses occupants : un directeur qui couve un œuf, un ornithologue qui se prend pour un manchot, un cuistot qui fait un potager bio, un geek flamand ceinture verte de karaté, un agent de sécurité dépressif en quête de rédemption et quelques scientifiques hauts en couleurs. La cohabitation s’annonce délicate.
Alors que débarque un nouveau contingent, l’existence de la station est menacée par de graves problèmes financiers et pour ne rien arranger, le ravitaillement en nourriture tarde dangereusement à arriver…
Le cast
Fortunat et Seron ont concocté un casting aux petits oignons, avec un aréopage de comédiens prêts à se lancer dans la rocambolesque aventure. Dans le rôle du Directeur de la station, on retrouvera ainsi Carlo Ferrante (souvenez-vous, le héros de Ordinary Man de Vincent Lannoo), flanqué de son fidèle compagnon à quatre pattes, Filip, mini chien hirsute de son état. Le chef de la sécurité sera incarné par Jean-Benoît Ugeux, héros lunaire (et parfois lunatique) du Plombier et de L’Ours Noir, lauréat cette année du Magritte du Meilleur acteur dans un second rôle pour Le Fidèle. L’inévitable touche flamande revient à Tom Audenaert (un incontournable des séries RTBF, puisqu’il joue aussi dans La Trêve et Unité 42), lui aussi habitué de l’univers des réalisateurs. On retrouvera également Marouan Iddoub (Grave, Typique), Baptiste Sornin (Sonar, La Fille Inconnue, Baden Baden), François Neycken (Escapada, La Forêt, Ennemi Public), Wakas Ashiq (Je me tue à le dire) et bien sûr Jean-Jacques Rausin (héros d’Ennemi Public, et du premier long métrage de Xavier Seron, Je me tue à le dire, pour lequel il a reçu en 2017 le Magritte du Meilleur acteur) et très fidèle compagnon des réalisateurs. Un casting 100% mâle? Presque, mais on retrouvera également la comédienne Delphine Théodore (vue dans Caïn, Il a déjà tes yeux, ou encore Parasol).
Le projet
Et si on mettait des Belges sur la banquise? Prince Albert sera une pure comédie, et le premier format de 26mn (20 épisodes) produit par la RTBF (et la Fédération Wallonie-Bruxelles) dans le cadre du fonds série. La série a été créée par Seron, Fortunat-Rossi et Jean-Benoît Ugeux, avec la collaboration de Baptiste Sornin et Anne Paulicevich (scénariste notamment de Tango Libre, et de La Frontière, actuellement en tournage), « sous l’oeil attentif », nous dit-on, de Matthieu Donck, réalisateur de La Trêve, mais aussi de Torpedo, ou Partouze. Et à la lumière? Olivier Boonjing bien sûr, chef opérateur de La Trêve ET de Je me tue à le dire.
Nul doute que l’on peut espérer un humour décalé, voire un peu noir, au vu des curriculums en action…
Comme La Trêve, Prince Albert est produit par Hélicotronc, qui change donc de registre avec ce nouveau projet prometteur que l’on hâte de voir débarquer sur nos petits écrans. Rendez-vous en 2019?
Crédit Photo: Cédric Bourgeois