Prêtre ou ne pas être

Quand l’amitié entre un prêtre et un jeune garçon se transforme en une relation plus ambiguë, la société panique. Et Astrid Whettnall est au cœur du débat. Et pourtant, non, on ne parle pas d’Au Nom du Fils, le sulfureux délire de Vincent Lannoo que nous vous proposerons le 27 mars en Cinevox Happening aux Galeries une semaine avant sa sortie officielle, mais du Silence des Églises, téléfilm tourné un peu plus tard sur un thème analogue et que la RTBF diffuse aujourd’hui en primeur.

 

Gabriel, 27 ans, est un homme à la dérive, rongé par un mal intérieur que ses proches ne comprennent pas. À 12 ans, il a été entraîné dans une relation amoureuse et sexuelle avec un prêtre, le père Vincey, directeur de son école religieuse.

Quinze ans plus tard, Gabriel achète une arme et s’installe dans un petit hôtel à proximité du pensionnat dont le père Vincey est toujours le directeur charismatique. Quel chemin prendra sa vengeance ? Gabriel ne le sait pas lui-même, mais il est décidé à aller jusqu’au bout.

Un affrontement entre une victime et son bourreau. Un homme seul face à une institution, l’Eglise, prête à tout faire pour que le silence recouvre la honte.

 

Inspirée de faits réels en France, ce téléfilm se veut traité « avec pudeur, tact et finesse, avec le souci de rendre la force et le paradoxe de la culpabilité qui tenaille les victimes de pédophilie bien des années après les faits ». La production et la chaîne de télévision qui marchent forcément sur des œufs à cette heure de grande écoute nous promettent que « loin d’être racoleur, le téléfilm dégage beaucoup d’émotion ». On ne confirmera ni n’infirmera. À ce jour on n’a pas vu ce téléfilm français avec Robin Renucci et Robinson Stévenin.

 

Français? Renucci? Stevenin? Mais pourquoi donc aborder le sujet sur Cinevox? Tout simplement parce que ce film essentiellement tourné chez nous s’appuie par ailleurs sur une armada d’acteurs belges. L’indispensable Astrid Whettnall (photo ci-dessous), bien sûr, mais aussi Eric De Staercke, Bernard Eylenbosch, Sandrine Blancke, Fabienne Loriaux, Kevin Dudjasienski, Fabrice Boutique, Mikael Erpelding, Taïla Onraed et plus de… VINGT autres comédiens belges. Castés par Patrick Hella qui doit être très fier de son travail.

 

 

Le tournage a eu lieu en Belgique entre le 8 octobre et 9 novembre 2012 sous la direction d’Edwin Bailly,  réalisateur français qui signa notamment l’envoûtant Repaire de la Vouivre un 4X52 minutes avec Jean-Marc Barr et Lubna Azabal.

 

À l’issue de la 15e édition du Festival des Créations Télévisuelles de Luchon, qui s’est déroulé du 13 au 17 février 2013, le téléfilm a reçu trois récompenses. Le jury, présidé par Macha Méril, lui a remis le prix de la Meilleure Musique Originale (Stéphane Moucha) et a attribué le prix du Meilleur Scénario au Belge Thierry Debroux. Depuis vingt ans, l’actuel directeur du Théâtre royal du Parc écrit pour le théâtre. Il a également participé à l’écriture de nombreux films de télévision dont certains épisodes de la série Les petits meurtres d’Agatha Christie.

À Luchon, le film a également reçu le Prix du Public

 

Le Silence des Églises sera suivi de plusieurs reportages d’investigation programmés dans le cadre de l’émission Devoir d’enquête. Ils évoqueront la tornade judiciaire qui a ébranlé l’église belge avec la découverte de centaines de cas d’abus sexuels sur des enfants et des adolescents. Seront notamment évoqués le scandale causé par l’évêque de Bruges, Roger Van Gheluwe ainsi que plusieurs affaires restées secrètes pendant des années avec des témoignages de victimes.

 

Extrait :

 


Le silence des églises (extrait) par Telerama_BA

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