Post Partum
Secouez-moi, secouez-moi !

Post Partum est le premier long métrage de Delphine Noels. Produit par Frakas, il est actuellement en tournage au Luxembourg. Puis toute l’équipe partira en Bretagne où le drame se déroule.

Le casting? Un bijou : Mélanie Doutey et Jalil Lespert, Françoise Fabian, une quinzaine de bébés, quelques dobermans…

Le pitch? le naufrage d’une jeune mère de famille.

Le scénario et les rushes que nous avons découverts en primeur sont impressionnants. Nous prenons les paris : Post Partum sera un des films marquants de cette fin d’année.

 

 

Luce et Ulysse s’aiment. Ils vivent une vie pleine et belle à la tête de leur clinique vétérinaire le long de la côte atlantique. Luce attend un heureux événement.  L’avenir est radieux. A priori… Car à la naissance de la petite Rose, rien ne se passe comme prévu… Luce perd pied devant les pleurs incessants de son bébé… Pourquoi diable son enfant geint-il ainsi? Serait-ce pour l’avertir de quelque chose? La famille serait-elle en danger?…

 

 

Delphine Noels (à gauche sur la photo avec son actrice principale) a eu l’idée de cette histoire il y a une dizaine d’années. Et même si quelques longs métrages sont venus ces derniers temps ternir l’image fantasmée de la maternité radieuse (Grace, Un heureux évènement), elle n’y a pas renoncé. Son point de vue ne ressemble à aucun autre. Son film sera unique. Car Post Partum est un drame, de plus en plus en plus sombre à mesure que la lumineuse Mélanie Doutey s’enfonce dans le doute, mais c’est aussi, dans sa construction, un véritable un thriller psychologique. On le voit déjà sur les rushes : en jouant sur les tempos et les virages brusques, les visions divergentes d’une même scène et les situations tendues, Delphine parvient à nous crisper. Son objectif : plonge le spectateur plein d’empathie pour les personnages sympathiques dans un malaise de plus en plus épais.

 

 

Révélée par quelques courts métrages incisifs, Delphine a trouvé en Jean-Yves Roubin (à droite sur la photo avec la réalisatrice) un producteur idéal pour son passage au long. Après avoir choyé David Lambert sur Hors Les Murs, le jeune liégeois offre à sa nouvelle protégée, devenue une amie, le casting, le budget, le temps et l’équipe parfaite pour réaliser son rêve. Il croit en elle. Et comme ce garçon souriant a le flair d’un doberman  on applaudit des deux mains. Le choix du chef opérateur était crucial : Delphine voulait Benoit Dervaux, connu pour être le cadreur attitré des frères Dardenne. Il est venu avec sa team habituelle : les frères Duquenne derrière la caméra. L’image qu’il compose est naturaliste, mais il travaille aussi sur des registres différents pour d’autres aspects du film (nous n’en dirons pas plus).

 

 

Julie Ghesquière (à droite sur la photo avec Basile Duquenne 2nd assistant caméra) était la première scripte que Delphine rencontrait. Elle n’a pas souhaité en voir d’autres…elles se sont trouvées. Idem pour la chef costumière, Maïra Ramedhan-Levi, chef costumière sur le film de Mélanie Laurent (Les adoptés) ou…Le Gamin au Vélo Du coup, malgré la dureté des scènes et la tension constante devant la caméra, l’équipe est décontractée, souriante; mais concentrée sur sa tâche.

 

 

Pour l’instant, toute l’équipe tourne dans une demeure à Crauthem à une dizaine de kilomètres de Luxembourg ville. Au rez-de-chaussée, le cabinet vétérinaire où Lucie travaille. À l’étage, la salle de bain et la chambre où elle s’occupe de bébé. À 50m de là, dans une autre villa, la production gère la logistique générale, les contacts et les plannings.

 

 

Dans la pièce du fond, sur un Mac, on prémonte les rushes. Une initiative fort intéressante qui permet à l’équipe de suivre au jour le jour l’avancement du tournage, la cohérence de l’ensemble et l’enchaînement des scènes. A l’arrière sur la photo , Liam McEvoy (assistant monteur) et à l’avant Peter Brown (coordinateur de production chez le coproducteur luxembourgeois)

Comme nous sommes de vrais privilégiés, Jean-Yves Roubin nous montre ainsi quarante minutes d’images. Qui, au final, en représenteront environ 20. De quoi s’apercevoir déjà que Post Partum sera un film épicé, dérangeant, secouant, captivant.

 

Il semble que la Belgique vient de se découvrir une réalisatrice qui a du chien.

Ça fait du bien !

 

[Toutes les photos © P.P.]

 


 

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