Sortie aujourd’hui des Volets Verts de Jean Becker, portrait nostalgique d’un monstre du cinéma français, avec Gérard Depardieu dans le rôle titre.
Evidemment, toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que pure coïncidence. Jean Becker adapte Georges Simenon, et fait de Gérard Depardieu son Jules Maugin, un acteur au sommet de sa gloire dans les années 70, toute une époque. On le suit sur les plateaux et sur les planches, dans sa loge ou au restaurant après la représentation. On le suit performant son art, on le suit aussi dans le cabinet du médecin. On le suit, surtout, dans ses hésitations et ses doutes. On explore son intimité. On l’accompagne dans ses amours, ceux qui meurent (Fanny Ardant, comme un écho à La Femme d’à côté) et ceux qui naissent (Stefi Celma). On écoute ses confidences, celles notamment qu’il confie à Felix, son meilleur ami, comédien lui aussi, moins connu, moins célèbre, qu’il épaule semble-t-il en échange de son écoute et de son compagnonnage. C’est le comédien belge Benoît Poelvoorde qui incarne Felix, retrouvant ainsi Gérard Depardieu, qu’il avait déjà croisé dans Saint Amour chez Kervern et Delépine, pour quelques scènes de cinéma classiques et nostalgiques. A voir dès aujourd’hui au cinéma.