Pauline, Jérémie, Christelle : les Belges font de la Résistance

Commencé le 14 octobre 2013, le tournage de Résistance s’est terminé le 31 janvier. Cette série de prestige qui sera diffusée sur TF1 à partir du lundi 19 mai compte six épisodes de 52 minutes et a la particularité d’être emmenée par une jeune actrice belge, Pauline Burlet.

 

D’autres comédiens de chez nous jouent d’ailleurs des rôles importants dans la série: Christelle Cornil, par exemple, mais aussi Jérémie Petrus qui, de l’avis de beaucoup, est un des visages à suivre dans cette aventure.

 

 

Tournée entre autres à Paris, Béthune et Libourne, cette série a été écrite par Dan Franck, prix du premier roman en 1980 pour Les Calendes grecques et le prix Renaudot en 1991 pour La Séparation. Il s’agissait pour l’homme de lettres d’une première collaboration avec TF1, un travail de longue haleine au service d’une production majeure. On parle ici de 250 comédiens, 1 500 figurants, 150 décors et un budget moyen d’1,4 million d’euros par épisode.

 

 

Le projet n’est pas vraiment nouveau. Il était au départ prévu pour France Télévision qui, en 2008 y renonça en raison de sa ressemblance globale avec Un Village français que France 3 s’apprêtait à diffuser (et qui dure toujours aujourd’hui). Gaumont Télévision et Légende Films, maison de production d’Alain Goldman, le soumet alors à TF1, mais après quelques mois de préproduction, il est abandonné : la série qui compte douze épisodes se révèle trop cher.

Provisoirement abandonné seulement, car Alain Goldman qui ne se laisse pas démonter propose au patron de la chaîne de remettre les choses à plat et de réduire substantiellement les coûts: cette série, il veut absolument qu’ellevoit le jour. Dan Franck rédige un scénario resserré sur six épisodes. Un labeur de longue haleine, qu’il mène néanmoins à bien. Lui en aurait espéré huit, mais il accepte les contraintes et tranche dans le vif.

 

 

Il termine finalement son travail en juin 2013, soit quatre mois tout juste avant que le tournage débute en octobre. Alors qu’on croit que tout va enfin filer droit, le réalisateur est rapidement débarqué. La production lui reprocherait de ne pas être dans le ton voulu, d’être trop léger et romantique. David Delrieux (Tout est bon dans le cochon, Garçon manqué…) qui le remplace au pied levé et conduira le projet jusqu’à son terme à la grande satisfaction de tous.

 

 

Figure de proue de la série, Pauline Burlet tournera finalement 64 jours sur les 75 jours prévus pour mettre la série en boîte. Alain Goldman, producteur de La Rafle, Les Gamins et Vive la France, mais aussi de La Môme ne l’avait jamais perdue de vue: c’est lui qui lui proposa d’emblée ce rôle prestigieux. A priori, Pauline fut d’ailleurs la seule comédienne envisagée pour le rôle-clef.

Dès les premiers jours, elle a pu travailler avec Richard Berry, qui incarne son père. « Un monstre de cinéma » d’après Pauline qui lui donne des conseils pour améliorer son jeu. Elle est loin d’être la seule femme sur le plateau puisqu’elle côtoie Pascale Larbillot, Valérie Karsenty (Liliane dans Scènes de ménage sur M6) ou Isabelle Nanty.

 

 

« Elles sont adorables », commente la jeune Montoise. Et puis, bien sûr, il y a Fanny Ardant dans un rôle court, mais fort. La comédienne à la voix de velours a remplacé Isabelle Adjani, malade, peu de temps avant le début du tournage. Elle incarne la Comtesse, « une femme torturée par Klaus Barbie ».

 

Pour Pauline, Résistance est une formidable expérience tant au niveau du jeu que pour le travail sur l’art design : décors, tenues et coiffures évoluent en fonction de l’histoire qui se déroule sur les 4 années de la guerre. Son personnage doit aussi changer tout au long du récit dramatique.

 

 

Deux autres comédiens bien de chez nous font également partie de la distribution. L’une est bien connue des cinéphiles. Elle a d’ailleurs remporté le Magritte du meilleur second rôle féminin dès la première édition de la manifestation pour son rôle de gardienne dans Illégal. Christelle Cornil, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, vit actuellement un rêve éveillé: on la découvrira à Cannes dans Deux Jours, une nuit des frères Dardenne, on la retrouvera bientôt en tête d’affiche dans Jacques a vu de Xavier Diskeuve, et la voici à présent avec un second rôle en vue dans Résistance.

 

 

L’autre acteur belge dont on cause est Jérémie Petrus. Après s’être fait remarquer dans plusieurs courts métrages et sur les planches, il incarna Homère dans l’Odysseus de Stéphane Giusti pour Arte. Il sera prochainement dans La guerre des ondes de Laurent Jaoui, pour France 2 et au théâtre de Poche pour la reprise de la pièce Pornographie.

 

 

Résistance raconte la longue et périlleuse organisation des réseaux de résistance qui a conduit à la Libération de Paris, en août 1944.

Au début de l’histoire, nous sommes en 1940. Lili a dix-sept ans à peine et pourtant, elle va rejoindre le groupe du musée de l’Homme, un des premiers mouvements de résistance parisien. Elle y partage son quotidien avec ses nouveaux frères d’armes, Jeannot, André et Bernard.

 

 

Bien loin de l’insouciance de son adolescence, Lili s’engage dans la lutte pour que la guerre prenne fin ! La bande décide de distribuer un journal, Résistance, réalisé et imprimé dans un atelier clandestin. Mais tous doivent être très vigilants car la gestapo guette et emprisonne tous les ennemis du régime. Lili et le Gosse, son nouveau compagnon d’armes qui est aussi son premier amour se méfient de tout le monde…

 

La diffusion de la série coïncide avec les célébrations du 70e anniversaire de la libération. Elle débute lundi 19.

 

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