Mostra 2012 : Trois prix pour deux films belges

Venise, le fantasme de tous les amoureux. Et celui des cinéphiles qui se retrouvent sur la lagune début septembre pour découvrir, en avant-premières, quelques-unes des oeuvres majeures des prochains mois. Une sélection habituellement plus pointue que celle de Cannes, mais des récompenses qui marquent : The Wrestler, Lust Caution, Le Secret de Brokeback Mountain, The Magdalene Sisters, Michael Collins sont quelques vainqueurs assez récents, restés dans les mémoires. Cette année, un seul long métrage belge participait la compétition officielle. Il n’a pas échoué dans sa mission d’attirer sur lui l’attention des cinéphiles et des critiques.

 

 

La Cinquième Saison ne pouvait laisser personne indifférent. À Venise, l’accueil réservé au film de Peter Brosens et Jessica Hope n’a donc surpris personne. Lors de la projection, il y avait ceux qui détestaient et ceux pour qui cette fable écolo-catastrophistes était de toute évidence destinée à recevoir le Lion d’Or. Pas de nuances. Et pas d’entente possible entre les deux camps. Ceux qui ont vu Altiplano savent que le cinéma très personnel du couple fascine ou horripile. Loin des contraintes commerciales, ces deux-là ont construit un univers artistique qui n’appartient qu’à eux.

 

 

Venise était donc la destination idéale pour le duo et son nouveau film qui va encore un cran plus loin dans la radicalité et le refus de se conformer à des canevas préétablis. Très rapidement, dès la première projection vénitienne en fait, il a été clair que Cette Cinquième Saison qui exacerbait les passions avait une belle chance de figurer au Palmarès de la compétition officielle, une compétition que les Belges n’avaient plus fréquentée depuis Mr Nobody de Jaco Van Dormael qui décrocha le prix de la contribution artistique (c’est bien le moins).

Le film a remporté l’Arca CinemaGiovani du meilleur film remis par un jury de jeunes cinéphiles et le Green Drop Best Environmental Film Award .

 

L’autre grand vainqueur belge de la soirée est naturellement Frédéric Fonteyne, chouchou de Venise depuis qu’il y présenta son très troublant une Liaison Pornographique. Tango Libre, son quatrième long métrage y était projeté à la section Orrizonti. Une petite déception à l’origine (on s’attendait à la compet’ officielle), mais qui au final permet au film de décrocher une récompense qui devrait booster sa carrière en salle. Le jury ici composé de Sandra den Hamer,  Runa Islam, Jason Kliot, Nadine Labaki, Milcho Manchevski et d’Amir Naderi sous la présidence de Pierfrancesco Favino a décerné au film son Prix Spécial.

 

[Photo de Caroline Strubbe]

 

Tango Libre sort le 7 novembre, mais avant cela il aura l’honneur de faire l’ouverture du Festival international du film francophone de Namur où il concourra pour le Prix Cinevox du meilleur film belge.

 

 

 

 

 

 

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