Simon et Julien ont tous les deux une trentaine d’années. Ils se connaissent depuis l’école, ont vécu ensemble la naissance de leurs rêves… et leur dissolution progressive dans le grand bain de la « vraie vie ». Julien s’occupe de son père Luc qui sort à peine d’une grave maladie. Simon végète avec des parents qui ne le comprennent pas. Et inversement. Ils sont tous deux à la croisée des chemins: Simon vient de se séparer de Sylvie avec qui il habitait, il n’a pas de boulot et pas le cœur à s’y mettre. Julien, lui, a entrepris de rénover une grange pour en faire une salle de banquets. Leurs amis sont mariés, tentent avec plus ou moins de bonheur et de plaisir de s’incruster dans les schémas d’existence qui ont été formatés pour eux. Simon qui a reçu de ses parents une petite somme d’argent pour s’installer décide, en effet, de la consacrer à l’achat d’un Mobil home.
Voilà le point de départ du bien nommé Mobil Home, le premier long métrage de François Pirot, un tout jeune réalisateur belge que la profession tient à l’œil depuis des années. Nous n’avons pas rencontré un seul producteur qui n’ait un mot gentil pour lui. « Ca c’est un bon », nous a-t-on répété à l’envi. Ou encore « François c’est un vrai talent. Un futur grand ». Et on ne vous parle même pas des producteurs qui ont lancé son film (Tarantula). C’est assez dire le crédit du jeune homme. L’histoire qu’il a écrite et qu’il va mettre en scène est celle d’une génération. Une génération qui se cherche ou qui suit les traces des aînés. Par habitude, par facilité…
L’objectif de son « héros » est de partir sur les routes, à l’aventure, de sortir des sentiers battus, de gagner sa vie au jour le jour, selon ses besoins. Il convainc Julien de l’accompagner. Le Mobil home cristallise alors l’attention de tous. Les envies et les rêves refoulés refont surface. À cause de (ou grâce à) lui, chacun se trouvera obligé de j(a)uger ses options. D’autant plus longtemps que suite à un accident, le véhicule reste immobilisé quelques jours supplémentaires dans le village des deux amis qui auront, eux aussi, le temps de remettre en question leur vision de l’avenir et leurs convictions.
Pour interpréter les deux potes, réalisateurs et producteurs ont tablé sur le talent et l’alchimie. Leur choix s’est finalement porté sur deux jeunes comédiens français qui montent à la vitesse de la lumière : Arthur Dupont, nommé aux César 2010 en tant que meilleur espoir masculin pour Bus Palladium et Guillaume Gouix qui a frappé les esprits dans le Bel Âge, Belle épine, Copacabana, Poupoupidou et qui était formidable dans un second rôle de la série Les Beaux Mecs, diffusée récemment sur France 2.
Comme les deux acteurs principaux que Nic Balthazar a embarqués sur son film Tot Altijd, ce sont des copains au quotidien. Ca se remarque très fort sur les premières images que nous avons découvertes en hyper exclusivité. Des images de préparation en « situation réelle », car le réalisateur a décidé de réunir les deux héros dans un Mobil home et de faire l’expérience de la vie ensemble dans les conditions réelles. Les photos qui illustrent cet article sont d’ailleurs tirées de cette rando entre potes. Le moins qu’on puisse dire à ce stade est qu’on est impatient de voir tout ça retranscrit dans une fiction.
L’équipe de Cinevox a rendu visite à l’équipe du film en plein travail, ce jeudi 11 août à Ferrières. Du coup, on vous présentera bientôt articles, photos, vidéos et interviews inédits. Patience, donc…