Des planches au grand écran pour Marie Gillain il n’y a qu’un pas. Enfant prodigue du cinéma, on la découvre âgée de seize ans à peine comme la fille espiègle de Gérard Depardieu dans Mon père, ce héros, de Gérard Lauzier. C’est la révélation! Quatre ans plus tard, Marie crève l’écran dans L’appât de Bertrand Tavernier et décroche pour ce rôle le Prix Romy-Schneider et l’Ours d’or à Berlin.
Quand elle est sur scène, Marie Gillain brille aussi : en 1995, elle livre une prestation émouvante dans la pièce Anne Franck (voir son interview dans le Cercle de Minuit ICI)
Au cinéma, elle enchaîne les rôles et travaille avec et pour les grands : Philippe de Broca la choisit pour manier l’épée avec Daniel Auteuil dans Le Bossu, Bertrand Tavernier la met à nouveau en scène dans Laissez-passer, Cédric Klapisch dans Ni pour, ni contre (bien au contraire), ; on la voit aux côtés d’Audrey Tautou dans Coco avant Chanel ou encore avec Miou Miou et Jalil Lespert dans Landes.
Passionnée, elle alterne les tournages entre cinéma d’auteur et grand public se glissant avec justesse dans la peau des personnages qu’elle incarne. Militante déterminée dans La très très grande entreprise avec Roschdy Zem et Jean-Paul Rouve, séductrice dans Les femmes de l’ombre ou fragile et poignante aux côtés de Vincent Lindon dans Toutes nos envies de Philippe Lioret (une prestation saluée par une nomination aux César dans la catégorie Meilleure actrice).
À quarante ans, Marie Gillain est loin l’image de la jeune fille naïve que l’on découvrait dans Mon père ce héros. Elle est aujourd’hui une femme engagée et une actrice accomplie, maîtresse déchaînée dans Valentin Valentin ou Vanda envoûtante dans la Vénus à la fourrure, deux rôles de femmes fatales au cinéma et sur les planches.
Pendant douze ans, elle n’était plus montée sur scène, mais son retour est récompensé par le Molière de la Meilleure comédienne dans un spectacle de théâtre privé. 2015 est l’année de la consécration !
Pour débuter en beauté 2016, Marie Gillain accompagnera la sortie belge du film Mirage d’amour dont elle est la tête d’affiche (sortie le 10 février, avant-premières dans les jours qui précèdent). Et ce n’est pas tout : l’Académie André Delvaux vient juste d’annoncer qu’elle sera aussi la Présidente de la 6e Cérémonie des Magritte du Cinéma.
Le 6 février prochain, sous les yeux du Maître de Cérémonie Charlie Dupont, c’est donc elle qui aura le privilège d’annoncer : «Je déclare la 6e Cérémonie des Magritte du Cinéma ouverte».