L’irrésistible ascension de Marc Zinga

En quelques mois, Marc Zinga est devenu la nouvelle figure de proue du jeune cinéma belge: nominé aux César pour Qu’Allah Bénisse la France, récompensé aux Magritte pour Les Rayures du Zèbre (on se souvient de son discours de remerciement, de toute grande classe), premier acteur belge engagé pour un épisode de James Bond, Spectre en l’occurrence, le remuant chanteur de Peas project a rapidement tracé son sillon chez nous… et à l’étranger.

 

(Photo d’ouverture : © J.P.Malherbe/N.L.P)

 

Talent protéiforme, Marc Zinga a rencontré Benoit Mariage à l’IAD où le cinéaste namurois est professeur. Sur le conseil de Maxime Pistorio qui l’avait fait tourner dans son court de fin d’études et fut le tout premier à nous parler avec enthousiasme de ce phénomène (rendons à César ce qui appartient à César).
Immédiatement, le futur réalisateur des Rayures du Zèbre est captivé par l’intensité de ce jeune comédien, artiste complet : il fera face à Benoît Poelvoorde dans son nouveau film.

On aperçoit alors Marc, ici et là, dans de petits rôles à la télé (la série Engrenages, par exemple) et au cinéma. Il a même réalisé Grand Garçon, un court métrage ironique dans lequel il joue aux côtés de Laurent Capelluto, programmé en 2003 au FIFF, à Namur.

 

 (Photo : © J.P.Malherbe/N.L.P)

 

Tous ceux qui le connaissent sont d’accord : Marc Zinga est un talent hors normes, capable d’à peu près tout. En plus, il est humble, sympathique, intelligent et doté d’une volonté peu commune, capable de s’adapter à toutes les situations et à tous les personnages.

 

Ce n’est pas un hasard si Jacques Audiard l’a choisi pour interpréter un des rôles principaux de Dheepan, un nouveau film « sans star », présenté à Cannes en compétition, sur un sujet chaud qui brasse les thèmes d’actualité les plus sensibles : immigration illégale, banlieue, etc.

 

L’accueil? Enthousiaste ! C’est le moins qu’on puisse dire.

 

 » Du cinéma excitant et intelligent, voilà qui ne court pas les écrans, à Cannes pas davantage qu’ailleurs. » (L’Obs)

 

 » Oscillant en finesse entre le mélo, la chronique sociale et le thriller, Dheepan est un film à la fois fort et doux, magnétique et beau comme le visage de ces deux comédiens. Leur histoire d’amour, qui naît sur un champ de ruines, et se scelle dans le chaos d’un final « à la Peckinpah », justement, n’a pas fini de nous émouvoir. Et pourrait bien valoir au cinéaste au chapeau la consécration cannoise qu’il mérite. » (Metronews)

 

« Comme souvent, le regard d’Audiard est profondément original, et les deux premiers tiers de Dheepan, conjuguant l’intime et l’urgence, tandis que drame familial et film de banlieue inédits s’entremêlent, fonctionnent admirablement. » (Le Vif)

 

Marc Zinga va-t-il (déjà) ajouter une Palme d’Or à son jeune palmarès si enthousiasmant? À l’heure qu’il est, cela semble tout à fait possible. Réponse dimanche soir (en direct, avec nous, à la Nuit du palmarès ?)

 

  (Photo : © J.P.Malherbe/N.L.P)

 

En attendant, le jeune comédien belge s’est prêté de bonne grâce au photo-call cannois et à une belle montée des marches.

Pas la dernière, c’est certain. Pas la dernière.

 

  (Photo : © J.P.Malherbe/N.L.P)

 

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