Les longs métrages belges du FIFF

Le FIFF namurois se déroulera du 2 au 9 octobre.  Une conférence de presse nous apprendra aujourd’hui les différents temps forts de l’événement, mais on ne va pas vous faire baver plus longtemps puisqu’on connaît déjà le titre des longs métrages belges inédits qui seront programmés durant la manifestation.

On vous les donne en vrac, flamands et francophones confondus.
Notez qu’à l’heure actuelle on ignore encore le titre des œuvres qui seront en compétition officielle ou participeront au Prix Cinevox (il reste des zones d’ombre à éclaircir)

 

 

BLACK d’Adil El Arbi et Bilall Fallah

Mavela, 15 ans, est une Black Bronx. Elle tombe éperdument amoureuse du très charismatique Marwan, membre de la bande rivale, les 1080. Les deux jeunes gens sont brutalement contraints de choisir entre la loyauté à leur gang et l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre. Choix impossible ?

Film d’origine flamande, produit des deux côtés de la frontière linguistique et tourné à Bruxelles en français, Black fait actuellement le buzz à Toronto (lire ici) et est mystérieusement sorti pendant une semaine dans un cinéma belge (lire ici).

On tient sans doute là un des gros cartons de la fin d’année. Adil El Arbi et Bilall Fallah, les deux réalisateurs déjà courtisés par Hollywood (tu m’étonnes) savent en tous cas comment s’y prendre pour faire monter la sauce.

 

 

CAFE DERBY de Lenny Van Wesemael

Georges est un marchand forain. Un commerçant. Un vrai de vrai ! Lorsqu’on lui propose de louer le Café Derby et qu’il apprend que le pape célébrera une messe en plein air tout près de l’établissement, une brillante idée lui vient à l’esprit. Sa femme, ses cinq enfants et ses collègues y croient également. Parce que Georges peut tout vendre, à tout le monde…

Premier long métrage de Lenny Van Wesemael, Café Derby est inspiré de l’histoire vraie d’une famille extraordinaire.

 

 

KEEPER de Guillaume Senez

Maxime et Mélanie ont 15 ans. Ils s’aiment. Ensemble, ils explorent leur sexualité avec fougue et maladresse. Jusqu’au jour où Mélanie découvre qu’elle est enceinte.

Maxime accepte mal la nouvelle, puis se conforte dans l’idée de devenir père. Il convainc alors Mélanie de garder l’enfant…
Projeté et récompensé au festival de Locarno (lire ici), le premier long métrage de Guillaume Senez ne sortira chez nous que le 6 janvier. En attendant, il est projeté au TIFF de Toronto et sera bien mis en valeur pendant le FIFF.

Les critiques qui accueillent le film lors de ses différentes apparitions sont jusqu’ici extrêmement enthousiastes. Avec un gros point commun: toutes s’accordent à reconnaître qu’un nouveau grand réalisateur est né !
Remarquez: on l’avait déjà perçu, juste en se déplaçant sur son plateau (lire ici).

 

Photo de tournage

 

JE ME TUE À LE DIRE de Xavier Seron

 

Michel Peneud a peur de mourir. Il contemple sa mère malade, son visage blafard, son sein amovible. Il n’a pas envie de finir comme elle. Or depuis qu’il a décidé de mettre en vente la maison familiale et de placer sa mère dans une maison de convalescence, Michel commence à perdre des plaques de cheveux, une grosseur inquiétante est apparue à sa poitrine. Symptômes qui ne sont pas sans appeler le cancer de sa mère. Le médecin lui assure que c’est bénin. Mais si tel est le cas, pourquoi propose-t-il à Michel d’effectuer un prélèvement ? Désormais, Michel en est certain : il est foutu.

 

Original et tragique, horriblement drôle et dérangeant, le scénario nous avait paru aussi réussi que peu consensuel. On pensait parfois à Eraserhead nappé d’une sauce belge surréaliste et à un Cronenberg qui aurait avalé du poil à gratter et à un Kill me please qui aurait été développé sur une autre tonalité.

Bref, on a envie de voir ce que Xavier Seron en a fait (lire ici ce qu’il nous disait sur le début du tournage) avec son grand pote Jean-Jacques Rausin qui hérite ENFIN du premier grand rôle décapant qu’il mérite depuis si longtemps.

 

 

 

TERUG NAAR MORGEN de Lukas Bossuyt

Malgré un tragique accident survenu pendant leur jeunesse, Victor, scientifique de renom, est depuis toujours heureux avec Lena. Un jour, avec son enthousiaste assistant, Titus, il fait une découverte révolutionnaire : il serait possible d’envoyer des mails… dans le passé. L’envie de changer l’histoire, tout particulièrement celle de Lena, est irrépressible et Victor n’hésite pas longtemps à cliquer sur « envoyer ». Mais aussi anodine que puisse sembler une intervention dans le passé, elle risque d’avoir de terribles répercussions.

Scénariste pour la télé flamande, Lukas Bossuyt a tourné le court métrage Strawberry Flavour et réunit pour son premier long un fort joli casting composé de Koen De Graeve (Tot Altijd), Matteo Simoni (Marina) et Robrecht Vanden Thoren (Hasta La Vista)

 

 

OUTRE ICI d’Hugo Bousquet

Dans la montagne marchent Basile et Léa. Sur leur chemin, ils fracturent abris et cabanes, emportant ce qui peut l’être. Ils cherchent à atteindre Gondolin. Basile compte franchir le col avant que l’hiver n’en bloque l’accès. Léa est à bout. Un refuge plus confortablement équipé leur permet de faire une halte. Ils y trouvent nourriture en abondance, armes à feu et munitions. Après quelques jours de repos, Basile veut reprendre la route. Mais tout en se réappropriant les lieux, Léa cherche à repousser le moment du départ.

À chaque FIFF, il y a des surprises, des films qu’on n’avait pas vu venir. C’est souvent un très bon signe de les retrouver au festival namurois. Cette année, dans la sélection belge, l’OVNI s’appelle Outre Ici. Le tournage s’est déroulé en septembre 2012 à Zinal dans le Valais (CH), entre 2000 et 3000 mètres d’altitude.

Hugo Bousquet, son réalisateur, est franco-belge. Né en 1982 à Rodez, il a fait ses études à l’IAD avant d’enchaîner quelques courts métrages qui l’ont logiquement mené au long.

 

 

PARASOL de Valéry Rosier

Les vacances, une île en Méditerranée. Trois errances, la fin de l’été. Déterminées, coûte que coûte

À ne plus le rester. La nostalgie d’un passé qui n’a jamais existé.

 

Film atypique, Parasol a été filmé en ultra low budget en équipe de 4 personnes à Majorque, en 5 tournages d’une semaine étalés sur deux ans. Le 5e tournage a eu lieu fin juillet.

Au fur et à mesure, l’équipe montait pour voir où elle allait.

Alors que le film n’était pas terminé, les responsables du festival de San Sebastian et ceux de quatre autres festivals ont fait savoir qu’ils désiraient le programmer. Du jamais vu ou presque pour un jeune réalisateur qui, il est vrai n’en est pas à son coup d’essai puisqu’on doit à Valery Rosier le court métrage Dimanches (Magritte 2012 de la catégorie) et le docu Silence Radio.
Comme Iota (Keeper et Welcome Home), Wrong Men (Benoit Roland) aligne donc deux longs métrages à Namur. Celui-ci et Préjudice. Un nouveau producteur avec qui il va falloir compter.

 

 

PRÉJUDICE d’Antoine Cuypers

Lors d’un repas de famille, Cédric, la trentaine, vivant toujours chez ses parents, apprend que sa sœur attend un enfant. Alors que tout le monde se réjouit de cette nouvelle, elle provoque chez lui un ressentiment qui va se transformer en fureur. Il tente alors d’établir, aux yeux des autres, le préjudice dont il se sent victime depuis toujours. Entre non-dits et paranoïa, révolte et faux-semblants, jusqu’où une famille peut-elle aller pour préserver son équilibre ?

Après trois courts métrages, dont l’excellent A new old story, le premier long métrage du jeune cinéaste belge Antoine Cuypers, réunit, dans les rôles principaux, Nathalie Baye, Arno Hintjens, Thomas Blanchard, Ariane Labed, Éric Caravaca, Cathy Min-Jung, Arthur Bols et Julien Baumgartner.

Honneur suprême, Préjudice fera l’ouverture du FIFF le 2 octobre pour une sortie en salles le 7.

 

 

WELCOME HOME de Philippe De Pierpont
Welcome Home est un récit d’initiation. C’est l’histoire de deux amis d’enfance : Lucas (un lycéen de 16 ans) et Bert (un apprenti mécanicien de 18 ans) qui fuient le bocal familial, un éteignoir. Lucas, encore immature, va trouver en Bert un « grand frère », un guide… qui va le mener au bord de la catastrophe.

Leur fugue va les conduire dans des maisons abandonnées par leurs locataires partis en vacances. Mais très vite, l’ennui refait surface et le sens de leur voyage leur échappe. Rentrer au bercail ? Continuer ? La logique de leur dérive les pousse à aller toujours plus loin. C’est la fuite en avant…

 

Deuxième long métrage de fiction de Philippe de Pierpont après le foudroyant, Elle ne pleure pas, elle chante, Welcome Home réunit deux des jeunes acteurs les plus intenses du cinéma belge Arthur Buyssens et Martin Nissen.

On sait de quoi ces trois-là sont capables. On est allé faire un tour sur le tournage (lire ICI). Déjà un des films les plus attendus du FIFF !

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