Les « Jeunes Mères » des Dardenne en Compétition au 78e Festival de Cannes

Copyright: Christine Plenus - Les Films du Fleuve

C’est un rendez-vous aussi attendu qu’apprécié: les frères Dardenne auront à nouveau les honneurs de la Compétition cannoise avec leur nouveau film, Jeunes Mères

Il est des habitudes meilleures que d’autres, et ce rendez-vous régulier entre Luc et Jean-Pierre Dardenne et le Festival de Cannes en est une. Une habitude qui chaque fois pourtant est d’abord un fol espoir avant d’être une joie, celle de retrouver sur la Croisette le cinéma juste et percutant des cinéastes belges. Jeunes mères est le 10e film des Dardenne à prendre part à la Sélection officielle du Festival en Compétition, le 11e à être présenté à Cannes en comptant La Promesse, présenté à la Quinzaine des Cinéastes en 1996.

Ce sont donc presque 20 ans d’une histoire commune, parsemée de prix et de destins singuliers, dont deux fracassantes Palme d’or pour Rosetta et L’Enfant. 20 ans d’un cinéma qui s’enrichit, se multiplie, et de film en film, tout en souplesse, explore de nouvelles voies. « Ils reviennent, et on assume cette fidélité, » a martelé Thierry Frémaux.

Jeunes mères suit la trajectoire de Jessica, Perla, Julie, Ariane et Naïma, toutes cinq hébergées dans une maison maternelle qui les aide dans leur vie de jeune mère. Cinq adolescentes qui ont l’espoir de parvenir à une vie meilleure pour elles-mêmes et pour leur enfant. Un sujet dont on devine la possible âpreté, mais aussi la lumière, une fois encore profondément ancré dans un réel rendu palpable à l’écran, mais on remarque également que les cinéastes s’éloignent de leur schéma traditionnel du portrait singulier ou en duo pour ouvrir leur regard de façon plus chorale. Au générique, des noms tous neufs, d’autres que l’on a déjà croisés chez d’autres cinéastes belges, un mélange d’expérience et de profils nouveaux. Ces cinq jeunes mères sont interprétées par Babette Verbeek, Lucie Laruelle, Samia Hilmi, Elsa Houben (l’héroïne du Coeur noir des forêts de Serge Mirzabekiantz), et Janaina Halloy Fokan (découverte dans Inexorable de Fabrice Du Welz). C’est peu dire que l’on a hâte de découvrir ce nouvel opus.

Comme chaque année, le Festival propose une sélection des plus prometteuses, au sein de laquelle on retiendra la présence d’une poignée de talents belges.

La Compétition sera l’occasion de découvrir le nouveau Dominik Moll. Après avoir offert un rôle en or à Bouli Lanners dans La Nuit du 12 qui lui valut son premier César, le cinéaste français invite au générique un autre acteur belge Yoann Blanc, qui partage l’affiche de ce nouveau film, Dossier 137, avec Lea Drucker en tête d’affiche, mais aussi Guslagie Malanda, révélation de Saint Omer.

Cécile de France sera deux fois à l’honneur sur la Croisette, dans le nouveau film choral de Cédric Klapisch, La Venue de l’Avenir (au générique duquel on retrouve également Catherine Salée), mais aussi en tête d’affiche du mystérieux film du Français Yann Gozlan, Dalloway, qui sera présenté en séance de Minuit, où elle interprète une écrivaine aux prises avec l’IA…

On saluera également le grand retour de Virginie Efira, à l’affiche du nouveau film de Rebecca Zlotowski, Vie Privée, où elle partage le casting avec Jodie Foster et Daniel Auteuil, présenté Hors Compétition.

On notera la présentation en Séance spéciale de Marcel et Monsieur Pagnol, film d’animation de Sylvain Chomet, au générique duquel on retrouve la comédienne Sophie Maréchal.

Réjouissons-nous enfin, dans cette liste assurément non exhaustive des talents belges annoncés sur la Croisette de la sélection d’Alpha de Julia Ducournau, coproduit en Belgique par les Liégeois de Frakas Productions, comme les deux précédents films de la cinéaste française, dont sa Palme d’or Titane.

Rendez-vous du 13 au 24 mai prochains sur la Croisette!

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