Après son premier film, Even Lovers Get the Blues, tourné avec peu de moyens mais une énergie folle, Laurent Micheli prépare actuellement son long métrage, Lola vers la mer, l’histoire d’une jeune fille transgenre qui va redécouvrir son père en faisant le deuil de sa mère.
Alors que Lola, jeune fille transgenre de 18 ans, apprend qu’elle va enfin pouvoir se faire opérer, sa mère, qui devait la soutenir financièrement, décède. Afin de respecter ses dernières volontés, Lola et son père, qui ne se sont pas vus depuis deux ans et que tout oppose, sont obligés de se rendre jusqu’à la côte belge. En chemin, ils réaliseront que l’issue du voyage n’est peut-être pas celle à laquelle ils s’attendaient…
Pour trouver Lola, le réalisateur a organisé de très nombreux castings partout en Francophonie afin de trouver l’interprète idéale. Il a fini par trouver la comédienne belge transgenre Mya Bollaers. Un casting fort en signification, surtout à l’heure où gronde à Hollywood la révolte des acteurs et actrices transgenres qui s’émeuvent de voir la plupart des rôles qu’ils pourraient incarner attribués à des acteurs cisgenres, comme l’a mis récemment en lumière le retrait de la comédienne Scarlett Johansson du projet Rug & Tug.
Si Mya Bollaers est une débutante (il s’agit de son premier film), elle a su impressionner le réalisateur lors des castings, mais aussi à l’occasion des Ateliers Emergence, où le cinéaste et la comédienne ont pu tester en « grandeur nature » la force du personnage, grâce à des répétitions de luxe filmées et montées.
Face à elle, on retrouvera l’acteur français Benoît Magimel, à l’affiche récemment de La Douleur d’Emmanuel Finkiel, ou encore de la série Netflix Marseille, et que l’on verra bientôt dans les nouveaux Anne Fontaine, Blanche comme neige, et Guillaume Canet, Nous vieillirons ensemble.
Egalement au casting de ce film qui se tournera en Belgique dès le mois de septembre, entre Bruxelles et la Côte belge, on retrouve évidemment d’autres comédiens belges, comme l’actrice flamande Els Deceukelier, bouleversante dans Home, Jérémie Zagba, héros de La Trêve, Delphine Bibet (La Part Sauvage, Torpedo, Nue Propriété) ou encore Yoann Zimmer, remarqué l’année dernière sur la Croisette dans le court métrage Les Enfants partent à l’aube.
Derrière la caméra et au montage, deux figures montantes du cinéma belge déjà à l’oeuvre sur le premier film du réalisateur, le chef opérateur Olivier Boonjing, à qui l’on doit également l’image de La Trêve, Je me tue à le dire ou Parasol, et la monteuse Julie Naas, que l’on retrouve également au générique de La Trêve, Je me tue à le dire, ou plus récemment La Grand Messe. Une famille de cinéma, en somme.
Lola vers la mer est produit par Benoit Roland pour la société belge Wrong Men, à qui l’on doit notamment La Part Sauvage, Dode Hoek, Parasol ou Prejudice, mais aussi La Grand Messe de Méryl Fortunat-Rossi et Valéry Rosier qui vient d’être diffusé sur la RTBF, Prix du Public au BRIFF, et qui produira également le prochain film de Rachel Lang, Mon Légionnaire.