L’agenda des sorties : films belges [06/11]

Quels sont les films à l’affiche? Ceux qu’on annonce?

Si vous voulez aller au  ciné ou planifier des sorties, voilà des questions existentielles qui doivent trouver une réponse rapide.

C’est pourquoi Cinevox propose désormais deux rendez-vous hebdomadaires; des articles qui seront régulièrement mis à jour, au fur et à mesure que de nouvelles dates viendront s’ajouter à notre calendrier.


Au menu: les films belges (chaque jeudi sur le site), mais aussi les coproductions et les films étrangers dans lesquels apparaissent des comédien(ne)s belges (en ligne chaque vendredi).

 

 

[Édition du 6 novembre 2014]

 

 

 

La grande et belle sortie de la semaine rayon belge est évidemment Image d’Adil El Arbi et Bilall Fallah. Un film-choc et remuant que son tout petit budget n’handicape à aucun moment. C’est bien simple: jamais on ne soupçonnerait qu’il a pu être tourné avec un peu plus de… 100.000 euros.

En plus de nous servir un sujet chaud bouillant (l’importance de l’image dans notre société et sa manipulation), les deux réalisateurs les plus frappadingues du moment construisent un véritable thriller politique qui esquive tous les pièges.

Fort bien joué par des comédiens très connus et d’autres, débutants, filmé de façon mordante et monté avec une efficacité déroutante, Image est déjà un film-référence dans le petit monde du cinéma Belch’.

Sa diffusion au sud de Bruxelles est assez parcimonieuse, mais il serait dommage de vous priver de ce plaisir. Pour l’instant, vous pouvez le voir au Cinescope de Louvain-la-Neuve ou au Kinepolis bruxellois.

Évènement? Sans aucun doute !

 

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D’autres longs métrages belges sont toujours à l’affiche ici et là, comme Tokyo Fiancée et Le Goût des myrtilles.  Etrimo de Matthieu France, le documentaire consacré au surprenant Jean-Florian Collin continue par ailleurs son joli parcours au Vendome bruxellois (lire ici)

On n’oubliera pas non plus une doublette de films avec Matthias Schoenaerts : The Drop, réalisé aux États-Unis par notre compatriote Michael Roskam (Rundskop) et The Loft (le remake américain du plus grand succès belge de tous les temps). Tous deux, autour des 80.000 entrées dans notre pays après respectivement 7 et 3 semaines d’exploitation.

Grâce à notre partenaire Cinenews, vous découvrirez facilement les cinémas qui les diffusent encore.

 

 

Et puis, bien sûr, il y a Welp qui a bien débuté sa carrière en salles (25.000 spectateurs en quatre jours) profitant d’Halloween pour ameuter un public friand de frissons et d’hémoglobine. Le film d’horreur produit par Potemkino n’a rien à envier aux meilleurs spécimens anglo-saxons. Ludique et angoissant, c’est un petit bijou d’efficacité et d’audace: pas de temps morts, des tonnes de références aux classiques, de l’humour, du suspense, d’excellents acteurs, un sens de l’image forte très aiguisé et un vrai jusqu’au-boutisme très belge: tout y est.

Le prestigieux festival de Sitgès a décerné son Méliès d’argent au film du jeune Jonas Govaerts lui-même couronné par un prix du meilleur réalisateur. La classe !

 

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Mercredi prochain, nous arrivera un autre film aux lisières du fantastique et aux allures d’électrochoc. Comme Welp, Alleluia a reçu son plus beau trophée au Festival de Sitgès. Le cauchemar de Fabrice Du Welz a carrément été distingué par le Méliès d’or du meilleur film européen de l’année 2014.
Tous les films ayant triomphé pendant douze mois dans un des grands évènements continentaux (comme le BIFFF ou le festival de Gerardmer) y étaient pourtant confrontés.

Ce titre prestigieux confirme la razzia réalisée au Filmfest d’Austin, Texas où Alleluia (produit par Vincent Tavier pour Panique) a remporté quatre des cinq récompenses attribuées aux meilleures œuvres fantastiques (meilleurs film, réal, actrice et acteur).

Autant dire que tous ceux qui n’ont pas peur de se faire secouer ont intérêt à se ruer dans les salles le 12 novembre.

 

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Troisième chevalier de cette sainte trilogie très noire qui lance le cinéma belge sur de nouveaux rails, Waste Land de Pieter Van Hees (une production CCCP avec Versus) nous plonge dans l’esprit tortueux de Léo, un flic à la dérive. Ce polar anthracite, tenu à bout de bras par un Jérémie Renier impressionnant se déroule dans des recoins de Bruxelles plutôt anxiogènes.

Les dialogues mélangent le français et le flamand au gré des personnages et des conversations au cœur d’un casting fait de comédiens francophones et flamands parmi lesquels on note un excentrique Peter Van den Begin et un excellent Mourrade Zeguendi pour une prestation courte, mais fort convaincante. Sortie le 26 novembre.

 

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Le même jour, on attend Je suis à toi qui a réussi sa première mondiale au 49e Festival de Karlovy Vary, cet été : son acteur principal, l’Argentin Nahuel Perez Biscayart, y décrocha un prix d’interprétation.
Nahuel incarne Lucas un jeune escort boy argentin qui débarque en Belgique dans la boulangerie d’Henry (épatant Jean-Michel Balthazar) et découvre que la vie chez nous n’est pas forcément paradisiaque. Tenaillé entre l’envie de vivre dans un certain confort et son attirance pour Audrey, la jolie vendeuse, il va devoir assumer ses choix.

Deuxième long métrage de David Lambert après Hors les murs (également produit par Frakas), Je suis à toi est une histoire d’amour triangulaire, présentée pour la première fois en Belgique à l’occasion du récent Festival de Gand.

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De nombreux regards sont d’ores et déjà tournés vers le 10 décembre, date à laquelle nous arrivera Brabançonne. Comme Waste Land, il s’agit d’un exemple parfait de collaboration entre les deux communautés linguistiques principales du pays pour un film d’autant plus alléchant qu’il est la première comédie musicale jamais tournée chez nous.

On y suivra le combat acharné que se livrent deux harmonies. L’une est flamande, l’autre wallonne et toutes deux revendiquent un titre européen. Si l’harmonie est dans les cuivres, elle ne règne pas forcément entre les différents protagonistes. Le climat va encore s’envenimer quand le soliste wallon passe carrément à l’ennemi avec trompette et bagages.

Histoires d’amour, rancœurs, chansons populaires et… humour sont au programme de cette Brabançonne, orchestrée par Vincent Bal qui devrait être un énorme succès en Flandre, mais qu’on espère voir aussi décoller au sud du Pays.
On peut déjà vous dire que Cinevox vous prépare une avant-première aussi tapageuse qu’inédite puisque le vendredi 5 décembre, les éditions flamande et francophone, réunies pour la première fois, accueilleront le réalisateur et les deux acteurs principaux au Kinepolis Bruxelles. En français et in het Nederlands.

Concours à suivre, vous vous en doutez bien…
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Anne Coesens et Savina Dellicour sur le plateau de tous les chats sont gris (photo Cinevox)

 

Les autres longs métrages belges déjà en boîte à l’heure qu’il est nous parviendront plus tard.

Bowling Balls, sortia le 17 décembre, mais en Flandre uniquement, Jacques a vu pourrait nous être servi frais en janvier.
Tous les chats sont gris (la nuit), l’Année Prochaine et sans doute Sauvez Wendy nous arriveront plutôt au printemps.

 

Pour ce qui est des Chevaliers Blancs de Joachim Lafosse, de Bee Lucky de Philippe De Pierpont, Hors cadre de Guillaume Senez, Un homme à la mer de Géraldine Doignon, Seule comme une baignoire de Rachel Lang ou de Je suis mort, mais j’ai des amis, des frères Malandrin, il faudra probablement attendre l’échéance cannoise pour avoir une idée de leur date de sortie.

 

Sur le tournage de Melody (photo Cinevox)

 

Melody de Bernard Bellefroid, doublement récompensé au FIFF namurois sortira le 18 mars… pour la journée de la femme. Un bel hommage à ses deux formidables actrices conjointement distinguées à Montréal lors du festival des films du monde en août dernier.

 

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Le 8 avril nous arrivera encore Black d’Adil El Arbi et Billal Fallah (les deux réalisateurs d‘Image) tandis que Belgica, le nouvel opus du réalisateur de The Broken Circle Breakdown est programmé sur les écrans belges pour le 14 octobre 2015.

Avec une ouverture gantoise à la clef?

 

 

 

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