Kom Hier Dat Ik U Kus de Sabine Lubbe Bakker & Niels Van Koevorden s’est vu attribué le premier Prix Cinevox remis dans le cadre du Brussels International Film Festival.
Sabine Lubbe Bakker et Niels van Koevorden signent avec leur premier long métrage de fiction le portrait en creux d’une femme trop conciliante, condamnée par sa gentillesse et son souci des autres à une existence dans l’ombre de ceux qu’elle aime. Nous vous en parlions ici. Le film sortira le 17 novembre prochain en Belgique, et bénéficiera notamment d’une semaine d’exploitation à l’UGC!
Mais voyons plutôt ce que notre jury en a pensé…
Pour Colette Sodoyez, « Kom Hier Dat Ik U Kus est un film remarquablement interprété. ON y suit l’histoire de Mona sans pouvoir décrocher nos yeux de l’écran. Les comédiennes Olivia Landuyt et Tanya Zabarylo donnent à Mona une humanité et une. sensibilité rares. La charge émotionnelle que les autres personnages imposent est parfois suffocante. Les acteurs nous emmènent dans les méandres du mal-être psychologique que nous traversons tous de manière plus ou moins forte. La direction d’acteur, l’émouvant trajet de chaque personnage, les scènes de crise, de lutte contre soi-même nous offrent un film qui donne à réfléchir sur la place que nous devons laisser (ou pas) aux personnes toxiques qui traversent notre vie. »
Pour André Pasquasy, c’est « la claque carrément…. Alors que l’on s’attend à suivre la vie de Mona (sublime Tanya Zabarylo) dans un film social conventionnel, l’histoire et le scénario (très travaillés) vont nous plonger dans un drame qui nous retourne carrément à 180 degrés ! Le jeu des acteurs est juste, l’émotion est palpable au fil des minutes et on pourrait se retrouver dans la peau de Mona carrément ! Dans des situations banales de la vie de tous les jours, on vit des moments de stress d’une rare intensité. Nous sommes à la limite de la rupture mais on tient car cette évolution de la jeune fille au fil des années nous remplit d’admiration tellement elle continue à subir, subir et subir …. Que ce soit dans sa vie affective, sa famille et ses loisirs, rien n’est simple ! Est-elle assez forte pour gérer tous ces moments extrêmement intense sur le plan émotionnel ? Ou bien va-t-elle craquer ? Tout ce qu’elle vit est bien réel …. La complexité des relations humaines rend encore plus ce malaise entre les membres de la famille. Mais n’est-ce pas finalement un résumé de notre vécu (avec des situations semblables à ce que chacun d’entre-nous a connu ?) ? Posez la question est un peu y répondre…. Du cinéma de haut niveau. »
Enfin voici comment Vincent Legros voit le film: « Depuis sa plus tendre enfance, Mona semble vouée à subir les figures imposées de tous ce qu’elle vit au sein ou en dehors de son cercle familial… Ses faibles espoirs d’autre chose seront vite déçus et le mutisme restera la seule armure qui la protège face à ces êtres fragiles, égocentrés, vénéneux… Derrière la caméra, le duo formé par Sabine Lubbe Bakker et Niels van Koevorden nous entraine aux confins de l’intime… celui de Mona, dont les postures, les regards et les mots, mais plus encore les silences, nous accompagnent, nous oppressent, nous émeuvent… Un grand film porté par un scénario ciselé, une mise en scène métronomique et les compositions magistrales des comédiennes et comédiens, à commencer par Olivia Landuyt et Tanya Zabarylo, dont les performances dans la peau de Mona (jeune et adulte) sont tout simplement bouleversantes… »