Il y a un an et demi maintenant, nous nous sommes rendus sur le tournage d’un premier film belge produit par Iota: Hors Cadre, réalisé par Guillaume Senez. L’expérience nous a intrigués.
Très présent et attentif, le jeune réalisateur dirigeait une scène familiale dans un quartier résidentiel de La Hulpe. Dans une ambiance feutrée, il prenait énormément de temps avec chacun des protagonistes pour les aiguiller de prise en prise vers son idéal.
Rien de très étonnant jusque-là si ce n’est que les acteurs (contrairement à nous) n’avaient pas eu l’occasion de lire le scénario : Guillaume leur expliquait donc tout d’abord le contexte et ses attentes et, entre chaque prise, leur demandait certaines choses plus précises ou corrigeait une ligne de dialogue qu’ils avaient improvisée.
Avantage incontestable de cette méthode inhabituelle : le ton est très libre, cela saute aux oreilles. Les acteurs ne jouent pas, mais existent à l’intérieur d’un cadre. À charge pour le réalisateur d’être constamment vigilant, concentré sur ses objectifs… vers lesquels, petit à petit, il amène chacun des comédiens.
Le résultat? Sur cette scène précise, il était juste bluffant.
Au cours de sa postproduction, le film a changé de titre: Hors Cadre est devenu Keeper (ce qui explique que les acteurs parlent encore de Hors Cadre dans les interviews), et la rumeur (crédible pour le coup) veut que le film soit passé à quelques millimètres d’une sélection cannoise avec deux sections fort intéressées.
Histoire de planter le décor, les deux jeunes acteurs nous pitchent le film (Keeper, donc) et nous parlent de l’ambiance du tournage, Catherine Salée évoque la méthode de travail originale imposée par Guillaume Senez et le réalisateur lui-même revient sur le casting du film et son contexte : le monde du football.
Le pitch
Le casting
Des acteurs en impro… contrôlée
Le tournage
Le foot