Juliette Van Dormael
Mrs Somebody

Au lancement de Cinevox, nous étions naturellement persuadés que nous serions assez rapidement amenés à écrire plusieurs articles sur Jaco van Dormael, rare, mais fabuleux réalisateur dont les trois longs métrages ont bouleversé la plupart de ceux qui les ont vus. Nous n’aurions pas, par contre, que le premier papier consacré à un Van Dormael parlerait de Juliette, sa fille et pas de papa.

 

Mais l’actualité est l’actualité. Et si Jaco, qui s’est récemment plongé avec sa compagne Michèle Anne de Mey dans la mise en scène du spectacle Kiss & cry, reste très discret sur le projet qui succédera à son fabuleusissime (ça n’existe pas, peu importe) Mr.Nobody, c’est Juliette qui s’est lancée dans un tournage avec quelques-uns de ses amis de l’Insas.

 

Si vous nous êtes fidèles, vous savez que nous ne nous faisons pas l’écho, de façon systématique, de tous les courts et moyens métrages qui se tournent chez nous et oui, c’est vrai, si Juliette n’était pas fille de…, notre attention n’aurait sans doute pas été attirée de la même façon par son travail. Mais persuadés que « Bon Sang ment rarement », nous n’avons pas résisté à la douce tentation de jeter un coup d’œil curieux sur les pérégrinations en Famenne de la jeune réalisatrice.

 

Juliette, c’est inévitable, a grandi dans l’amour du cinéma. Et un peu sur les plateaux aussi. Dans Le Huitième Jour, elle est… Juliette. Tandis que sa soeur Alice est… Alice. Pourquoi faire compliqué quand on peut jouer la carte de la simplicité? Les deux sœurs se retrouveront d’ailleurs à l’affiche de Mr Nobody où elles incarnent de concert les Anges de l’oubli, ces créatures célestes qui en posant l’index sur les lèvres des bébés leur font aussitôt oublier tous les secrets de leur vie passée.

De fil en aiguille, Juliette s’est orientée vers la mise en scène. Comme elle a de la famille dans la région de Beauraing, il lui arrive de prendre le train qui traverse des paysages qui invitent à la rêverie. Et lorsque la pensée s’évade, des histoires peuvent naître dans les esprits fertiles. C’est ce qui est arrivé à la jeune fille qui a imaginé un homme à quatre moments-clés de sa vie. Quatre rencontres avec quatre femmes… qui meurent ensuite.

 

« Les femmes qui l’aimaient' » est donc un conte existentialiste qui devrait avoisiner les 25 minutes. Un travail ambitieux pour lequel Juliette a emmené une poignée d’amis à Revogne, Froidfontaine et dans les forêts avoisinantes. L’équipe d’une vingtaine de personnes est complétée par des habitants du cru, ravis de faire de la figuration… et très curieux de découvrir ce film qui sera monté à la rentrée. Nous aussi, à vrai dire. Nous aussi…

En attendant, pour nous faire partager la magie du moment, et nous mettre l’eau à la bouche, Juliette a eu la gentillesse de nous ouvrir son album de plateau. Les clichés qui illustrent cet article, et ceux qui suivent sont tous l’œuvre de Mathilde Warnier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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