Laurent Scheid se penche avec Jeux de Bal sur une fête rassembleuse et joyeuse, le Bal National, créé il y a 20 ans maintenant.
Ils sont finalement peu nombreux, les évènements qui rassemblent au-delà des dogmes ou des appartenances. Véritable fête populaire, le Bal National semble être de ceux-là, devenu en 20 ans à peine une véritable évidence. Lancée le 20 juillet 2003 pour célébrer les 10 ans de règne d’Albert II, le Bal National a ainsi su devenir, au-delà d’un rendez-vous entre le peuple et la famille royale, un fête rassembleuse, au coeur du quartier des Marolles, encore emblématique d’une Bruxelles vivante et populaire.
Laurent Scheid suit la petite équipe qui organise cet évènement si particulier, les maitres d’oeuvre, mais aussi le responsable de la police, les cafetiers, les artistes, et des Belges et Bruxellois qui se réjouissent de cette journée particulière. C’est toute la logistique de ces 24h heures festives qui nous est donnée à voir. La Place du Jeu de Balle et son marché aux puces quotidien qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, ou qu’il soit jour de fête nationale, reste un carrefour incontournable de l’identité bruxelloise, l’endroit idéal où convoquer l’esprit du pays, une belgitude joyeuse qui s’exprime sur scène et dans la foule. Et qui se symbolise par la venue du (nouveau) couple royal, qui célèbre ainsi ses 10 ans de règne.
Sur scène comme dans la foule se croisent édiles et citoyens, habitants du quartier et Belges venus d’ailleurs, avec pour signe de ralliement le goût de la fête – bon, d’accord, et des pintjes. On suit également les résidents d’un home, invités à participer le lendemain de la veille au Repas National, moules-frites géant qui réunit Bruxellois de tous âges, genres et convictions. Bref, une plongée au coeur des coulisses de la fête, qui sont déjà un peu la fête.