Le compte à rebours touche à sa fin, c’est aujourd’hui que Netflix met en ligne la saison 2 d’Into the Night, première série belge produite pour la plateforme, dont la saison 1, sortie en mai 2020, avait rencontré un franc succès, laissant de nombreux fans dans l’expectative: qu’allait-il se passer dans le bunker?
(*si vous n’avez pas vu la saison 1, courrez la binge-watcher avant de lire l’article)
On a rencontré les membres du cast (Laurent Capelluto, Pauline Etienne, Vincent Londez, Nabil Mallat et Babetida Sadjo), ainsi que le tout nouveau réalisateur de la série, Nabil Ben Yadir, pour faire le point sur ce qui vous attend pour cette saison 2…
« Je crois que ce qu’il faut vraiment préciser au public, s’enthousiasme d’emblée Nabil Ben Yadir, c’est que c’est vraiment une série belge, c’est tourné ici en Belgique, avec des équipes belges, des comédien·nes belges. Ce qui est génial quand on fait une série avec Netflix, c’est que le seul impératif, c’est d’être créatif. On me disait: amuse-toi, fais la série que tu aurais envie de voir, avec tes frères, avec ta famille. Avoir les moyens de ses ambitions, c’est un vrai luxe. Et puis sur une saison 2, il n’y a pas de mystère, il faut faire monter le curseur, plus de suspense, plus d’adrénaline. Ce qui est génial, c’est qu’on se sent constamment encouragé, et je pense qu’encourager les gens, c’est un moteur créatif très puissant. »
Ce qu’on retrouve pour cette saison 2, confirme Nabil Mallat, qui incarne Osmane, c’est la tension, mais attention, on passe à la vitesse supérieure : « Le seul conseil que je puisse vous donner, c’est attachez-vos ceintures, s’amuse-t-il. »
« Ce que je trouve extraordinaire avec cette série, renchérit Laurent Capelluto, c’est que si le récit est complètement haletant, qu’il y a du rythme, de l’action, du suspense, la série garde néanmoins une dimension très humaine, et met en scène des personnages qui existent à la fois en tant qu’individus, et en tant que groupe. »
Le comédien belge incarne Mathieu Douek, copilote sur l’avion de ligne détourné par un militaire italien. Avec Sylvie Dubois (Pauline Etienne), ex-militaire et pilote d’hélicoptère, il sont contraints de prendre les commandes de l’avion dans la saison 1, et partant de là, du petit groupe de passagers survivants. Leadeurs malgré eux, ils conservent en partie ce statut dans le bunker où se déroule en grande partie l’action de la saison 2.
Sauf que le bunker où ont débarqué les survivants il y a quelques semaines, ancienne base de l’OTAN, est déjà occupé par des représentants de l’armée qui ne plaisantent pas avec la discipline, et voient d’un mauvais oeil l’intrusion de ces civils, avec lesquels ils vont devoir partager les maigres ressources dont ils disposent pour survivre.
« L’enfer, c’est les autres » disait Jean-Paul Sartre, ce qui pourrait rapidement résumer la pensée de notre groupe de survivants. « Au moment où débute la saison 2, une sorte de routine s’est déjà installée dans le bunker, explique Pauline Etienne. Chacun essaie de trouver sa place, ce qui n’est pas forcément évident. On comprend vite que l’enjeu ici sera d’apprendre à survivre, mais ensemble! »
Babetida Sadjo, qui interprète Laura, jeune aide soignante au service de la communauté, renchérit: « Dans la saison 1 le véritable ennemi, c’était le soleil. Dans cette saison 2, c’est toujours un danger pour nous, mais on s’aperçoit qu’on a un autre ennemi: l’humanité elle-même, ou ce qu’il en reste! »
D’autant que tous sont mis sous pression. « La question des ressources commence à se poser, explique Vincent Londez, qui joue Horst, le scientifique de la bande. On est un nombre fini de personnes, avec un nombre fini de ressources. Ce qui résonne d’ailleurs sérieusement aujourd’hui ». Nabil Ben Yadir développe: « L’enjeu est très simple: s’il me reste un bout de pain, est-ce que je le partage, ou est-ce que je le garde pour demain? Ces questions finissent par révéler l’humanité de chacun. Et on peut constater, bien-heureusement, qu’il n’y a pas que des monstres. »
« Ce qui est marquant aussi dans Into the Night, continue Vincent Londez, c’est que les personnages ne sont pas des super héros. Mon personnage, comme celui de Laura d’ailleurs, a des compétences cruciales pour la communauté, mais il n’est pas spécialiste, il est juste ce qu’ils ont de mieux sous la main. Qu’est-ce que je fais, est-ce que je prends mes responsabilités, ou est-ce que j’esquive? »
« On se rend compte que dans des situations d’urgence, on peut tous être des super-héros si on laisse parler notre humanité, même avec ses maladresses, confirme Babetida Sadjo. »
Quand on interroge l’équipe sur la façon dont s’est déroulé le tournage, en pleine crise sanitaire, l’enthousiasme est général. « C’était un vrai plaisir de retrouver l’équipe, c’est une vraie petite famille, c’était comme si on ne s’était jamais quittés, se souvient Nabil Mallat. »
« J’ai ressenti quelque chose de très particulier quand j’ai retrouvé mon costume de copilote, explique Laurent Capelutto, cette même chemise, avec cette même tâche de sang. Mais l’émotion la plus forte pour moi, c’était de retrouver cette bande. On ne se connaissait pas quand on a tourné la première saison en Bulgarie, et il y a eu un truc particulier, une dynamique formidable artistiquement et humainement. Pauline y est pour beaucoup d’ailleurs, c’était une vraie leader, comme Sylvie! Elle nous a encouragés à aller manger ensemble, à faire la fête ensemble. Et les choses se sont cristallisées comme ça. »
« Ce qui caractérise ce plateau, se réjouit Pauline Etienne, c’est aussi son côté multiculturel, on entend parler toutes les langues, c’est tellement grisant. » Un sentiment partagé par toustes, notamment par la réalisateur, Nabil Ben Yadir, qui souligne en plus une autre particularité de la série: « Ce qui m’a interpelé dans la saison 1, c’est qu’il y a un avion, une prise d’otage, et ce ne sont ni le Turc, ni l’Arabe, ni la Black qui sont les terroristes. Peut-être que ça n’a pas sauté aux yeux de tout le monde, mais moi politiquement ça m’intéresse. Et quand j’ai su que c’était un Américain qui avait écrit ça, je me suis dit: Tiens, le monde change. Je trouve ça super fort, et je n’ai pas hésité quand on m’a proposé de monter à bord pour la saison 2″.
Rejoindre les passagers du vol Into the Night qui décolle pour la deuxième saison, c’est possible dès aujourd’hui sur Netflix!
Into the Night, saison 2, est toujours écrite et imaginée par le showrunner de la série, Jason George. Cette saison 2 est coréalisée par Nabil Ben Yadir et Camille Delamarre.
Avec Pauline Etienne, Mehmet Kurtulus, Laurent Capelluto, Ksawery Szlenkier, Jan Bijvoet, Babetida Sadjo, Nabil Mallat, Vincent Londez, Regina Bikkinina, Alba Gaïa Bellugi, Nicolas Alechine, Anton Kouzemin, Coen Bril, Joe Manjón, Émilie Caen, Borys Szyc, Dennis Mojen, Javier Godino, Marie-Josée Croze, Kıvanç Tatlıtuğ.