Il était une fois un DVD

C’est clairement un des DVD/Blu-Ray les plus attendus de l’année en Belgique. Le plus loufoque aussi Les comédies qu’on peut se repasser à l’envi sont systématiquement classées dans les films qui se vendent mieux. Et parmi les longs métrages drôles sortis cette année, Il était une fois une fois émerge de la tête et des épaules.

Dans les salles belges, cette désopilante pantalonnade a d’ailleurs connu un très beau succès public. Jean-Luc Couchard en a profité pour  filer tenir la vedette dans un film suisse tandis que Charlie Dupont prenait les commandes d’une comédie pour Canal Plus. Comme on l’entrevoyait dès les prémices du projet: Il était une fois une fois était une rampe de lancement idéale pour deux de nos comédiens les plus sous-estimés. C’est un autre beau sujet de satisfaction !

Ha oui, au fait, le DVD est à gagner ici (mais la réponse à la question est plus bas dans cet article)

 

 

Un petit rappel des faits s’impose pour ceux qui ont découvert Cinevox après la déferlante Il était une fois une fois, sans aucun doute un des films que nous avons le plus traqué, choyé, défendu.  Un film belge? Pas vraiment. Mais une coproduction et un exercice de style très très belge. Un tsunami délirant provoqué par deux de nos acteurs les plus drôles: Jean-Luc Couchard (Dikkenek) et Charlie Dupont (les capsules Qui est là?). Le tout réalisé par Christian Merret-Palmair, un Français à qui on doit quelques-uns des meilleurs moments de Benoit Poelvoorde puisqu’il réalisa notamment Les Portes de la Gloire et les légendaires Carnets de Monsieur Manatane.

 

Dès le mois de juin 2011, nous avons consacré un premier article à Il Était une Fois une Fois, puis un Grand Ecran diffusé dans toutes les salles numériques, dans lequel Charlie Dupont (qui n’a pas une formation d’avocat pour rien) présentait ce projet fumant avec une convaincante éloquence. Il y expliquait les fondements du film, et ses limites. Ses limites? Pas de limites ! Et si ce n’est pas assez clair, il développe sa pensée ici.

 

 

À ses côtés, Jean-Luc Couchard, costume strict et sourire de hyène, se régalait déjà de son rôle en or : Frank Vrut, un doux dingue wallingant, obsédé par Les Lions noirs, des terroristes flamands sans foi ni loi. Et grand fan de Kevin Costner dans Bodyguard aussi. Frank Vrut, donc, fournisseur officiel de belgitude déjantée. Tel qu’en lui-même…

 

Signé par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, remarqués au théâtre avec Le Prénom (nominé aux Molières l’an dernier et récent carton au cinéma), le scénario ne résiste à aucune tentation. Et c’est bon ! D’autant qu’avec le metteur en scène Christian Merret-Palmair, Charlie et Jean-Luc en ont rajouté quelques couches avant et pendant le tournage. Et quand ces deux-là se lâchent, on peut leur faire confiance pour exploser les limites de la connerie. Les deux teasers (ici et ici) sont là pour le prouver, comme la bande-annonce (ici) : la dentelle c’est à Bruges, la finesse, on la trouve dans les rayons crèmerie. Ici, c’est Sois Belge ou tais-toi ! Pas de blabla, bonjour les dégâts !

 

 

Il était une fois une fois est un cas fort intéressant pour tous ceux qui s’intéressent à la promotion médiatique des films. Il faut, en effet savoir qu’il a été un échec cuisant chez nos voisins : 137.573 en tout. Soit à peine plus que chez nous. Or, le ratio Belgique/France tourne habituellement autour de X 15, voire X 20. Pour 100.000 spectateurs belges on pouvait donc espérer au moins 1.5 million de Français dans les salles. Voire deux. D’autant que Il était une fois une fois est une production majoritairement française, ne l’oublions pas.

 

 

Le secret de la réussite? Selon Scope Pictures qui a coproduit le film en Belgique, elle repose en partie sur le soutien inconditionnel de Cinevox (merci !) et aussi sur l’opération crossmedia, financée par la bourse Wallimage qui a permis la mise sur pied d’un site extraordinaire (au sens littéral du mot) et d’une activité assez démentielle sur les réseaux sociaux.

 

Dès le départ, le site était flanqué de deux pages Facebook fort remuantes. La première est consacrée au film lui-même: classique, mais proactive, elle a réussi à éveiller l’intérêt des fans de comédies à travers les réseaux sociaux désormais indispensables à ce genre d’initiative.

 

La deuxième page, plus originale, a été créée pour donner vie au personnage de Louis de Belgique, un des pivots du scénario. Là non plus, l’animateur du compte (le même) n’a pas ménagé son énergie pour entrer en contact avec tout ce (et tous ceux) qui pouvai(en)t l’être, pour commenter tous les posts ayant trait au film et pour mettre en valeur les avant-premières et toutes les opérations commando menées autour de la comédie.

 

Bizarrement, le distributeur français a renoncé à utiliser ce formidable outil promotionnel. Il s’en mord probablement toujours les doigts.

 

Mais qu’importe… Le film est une vraie réussite pour tous ceux qui aiment l’humour franc du collier, et les vannes en rafale. Le tout, c’est à préciser, au service d’une intrigue amusante et cohérente, servie par des comédiens bien castés qui portent ou découvrent la belgitude la plus radicale.
Que ce terme très à la mode vienne tout juste d’entrer dans le Petit Robert n’est sans doute pas un hasard…

 

 

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