Huy Huy et Les enfants terribles

Le FIFF namurois vient de se terminer. Il avait succédé au FFO ostendais et précédait de peu le Festival de Gand qui a débuté hier. Certains diront qu’il s’agit là d’un enchaînement de manifestations un peu excessif dans notre tout petit pays.

Et pourtant…

 

Ces trois évènements ne sont en fait que la partie immergée d’un immense iceberg. Rien qu’en octobre, un spécialiste de la question a pointé 13 réunions cinéphiles plus ou moins importantes et excitantes. Et on n’est pas certain que la liste soit tout à fait exhaustive :

3 au 10 octobre Festival International du Film francophone de Namur

4 au 14 octobre Festival du Film ethnographique

8 au 14 Festival L’âge d’or Cinematek

9 au 12 Festival du Film Alimenterre

10 au 19 octobre : Festival nature Namur (avec une large part dédiée au cinéma)

14 au 25 octobre : Festival de Gand

16 au 19 octobre : Les Enfants terribles à Huy, Festival des premiers films européens

16 au 25 octobre : Festival des Libertés

17 au 20 octobre : Festival Film historique Waterloo

23 au 26 octobre : Festival du Cinéma arabe de Bruxelles

24 au 26 octobre : Festival du court métrage d’Anderlecht

24 octobre au 2 novembre : Festival Film fantastique Bruges

28 octobre au 2 novembre : Festival du Film Juif de Bruxelles

 

Parmi cette incroyable liste, tous ne proposent naturellement pas un vrai focus sur le cinéma belge. Mais beaucoup l’évoqueront plus ou moins ouvertement.

 

Après avoir consacré notre site au FIFF pendant une dizaine de jours, et pointé tout ce qui à Gand devrait ravir les amateurs de cinéma de chez nous, offrons-nous aujourd’hui un petit détour par Huy pour explorer la deuxième édition des Enfants terribles.
Ce festival des premiers films européens se déroulera du 16 au 19 octobre au Centre culturel.

 

 

L’an dernier, pour ses débuts, le festival mené par des passionné(e)s a fait l’unanimité auprès des spectateurs et des participants. Sa position géographique un peu décentrée dans une ville qui a su se faire un nom pour ses rencontres consacrées au théâtre jeune public est un autre de ses atouts. Il est important que le cinéma belge ne reste pas concentré dans les grands centres urbains.

 

De fait, Les Enfants terribles s’affirme comme un festival de proximité qui revendique une programmation défricheuse et accessible et un ancrage heureusement schizophrène, à la fois régional et européen.

Il s’articule autour d’une compétition de premiers courts-métrages européens (33 films issus de 13 pays dont 8 Belges), des premiers longs-métrages hors compétition.
Mais aussi, pour préserver son aspect festif : des soirées, une collaboration avec Mix toi-même, un blind test et une battle de Dj.

Et bien sûr des expositions, des rencontres, des invités !

Tout cela en quatre jours. Ben dis donc…

 

 » La spécificité des Enfants terribles est donc de mettre à l’honneur le jeune cinéma européen », explique la très dynamique Justine Montagner qui mène la barque hutoise. « La formule choisie pour la compétition premiers courts-métrages (une seule compétition rassemblant films belges et étrangers) ne doit pas masquer la vibrante attention que nous portons aux (jeunes) réalisateurs belges et aux courts métragistes en particulier. En témoignent notamment notre présence à Nîmes cet été (voir article ici), ma participation aux séances courts-métrages du FIFF ce week-end….
S’il nous semble important que les courts belges intègrent nos programmes à part entière et soient présentés au même titre que les films étrangers, il est aussi évident que nous veillons à bien représenter les productions nationales au sein de nos sélections. »

 

 

Ainsi retrouvera-t-on en compétition officielle quelques-uns des meilleurs courts vus ces douze derniers mois en Belgique, à savoir:

Betty’s blues de Rémi Vandenitte

Les Pécheresses de Gerlando Infuso

Solo Rex de François Bierry

Mont d’or de Karen Vazquez Guadarrama (photo ci-dessus)

Les corps étrangers de Laura Wandel

Babysitting Story de Vincent Smitz

Elena de Marie Le Floc’h et Gabriel Pinto Monteiro

Le Conseiller de Elisabet Llado (photo ci-dessous)

 

 

Bon courage pour le jury qui risque de s’arracher les cheveux rien que pour départager les meilleurs de cette liste.

 

Hors compétition, en séance famille et/ou scolaire, on retrouvera également Abracadaprout de Caméra etc, Bowling Killers de Sébastien Petit et Julia de Maud Neve et Nora Burlet

 

 

On l’a dit, même si la section n’est pas compétitive, Les Enfants terribles propose également des premiers longs métrages européens. Parmi eux, trois films réalisés chez nous dont nous avons abondamment parlé sur Cinevox : Post Partum de Delphine Noëls (photo), Puppylove de Delphine Lehericey et Tokyo Anyway de Camille Meynard.

 

Pour suivre de très près Les Enfants Terribles, n’hésitez pas à explorer son site Internet (ICI) et à rallier sa page Facebook (ICI).
Et dites Huy, à l’audace !

Check Also

Chantal Akerman: Travelling

Ce 15 mars débute à Bruxelles une spectaculaire exposition doublée d’une rétrospective consacrée à Chantal …