Houba Houba
Sur la Piste de Chabat et Debbouze

Mercredi soir, à l’UGC Toison d’Or, régnait une certaine effervescence: on raconte que dans les couloirs du complexe, quelques spectateurs particulièrement attentifs ont aperçu des silhouettes qui leur semblaient familières. Alain Chabat? Jamel Debbouze? Il se dit même que le duo venait de passer en direct dans le JT de 19h de RTL TVI pour présenter Sur la piste du Marsupilami. Un lien ? (une liane?)

 

Le mercredi 4 avril, trois semaines après la sortie de Cloclo, débarquera donc chez nousSur la Piste du Marsupilami le nouveau blockbuster du cinéma français: budget colossal, casting de superstars, héros sympatoches, tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette nouvelle extravagance d’Alain Chabat un grand succès populaire dans la lignée de son désormais mythique : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (près de 15 millions d’entrées rien qu’en France).

 

 

Mais même si dans l’esprit de nos voisins, il s’agit bien là d’un film français, sa production aurait été rendue infiniment plus compliquée sans le soutien massif de la Belgique. Dès le départ, Scope Pictures (Il était une fois une fois ou Asterix et Obelix : God saves Bitannia) a injecté dans l’aventure quelques pintes de sang belge qui, au bout du compte, ont permis au projet de se réaliser dans les meilleures conditions possible.

 

 

Sur les quinze semaines de tournages, près de cinq furent en fait effectuées en Belgique, essentiellement en studio, mais aussi en extérieur dans un lieu tenu très secret pendant les opérations. De nombreux effets spéciaux furent également conçus chez nous et un oeil attentif repérera même dans le film quelques visages de chez nous, dont une Christelle Cornil engagée dans un étrange rôle muet, presque une figuration, si ce n’est que son minois Magrittisé ne passe évidemment pas inaperçu à Bruxelles. Il faut dire que cette coproduction va dans le sens de l’histoire : André Franquin, le papa du Marsu, idole de Chabat (avec Goscinny) est naturellement bruxellois. Le réalisateur lui rend d’ailleurs une série d’hommages fort appuyés sur l’écran, jusqu’au générique final où il conseille de lire tout Franquin parce que chez lui « tout est bon ». C’est vrai !

 

 

L’avant-première belge à laquelle nous avons assisté à Bruxelles était particulièrement chaleureuse, car Scope Pictures qui gère à la perfection ce genre d’évènement y avait réuni une foule d’investisseurs tax-shelter et une grande partie de l’équipe belge. Avec leurs enfants. L’ambiance fut donc plus que sympathique, ponctuée par une standing ovation à l’arrivée d’Alain Chabat et Jamel Debbouze (ce n’était donc pas une illusion d’optique) particulièrement en forme. Et très complices. Le duo put répondre à quelques questions du public, posées (sans préméditation) par de très jeunes spectateurs. L’occasion de quelques délires bien frappés, dont celui-ci que nous avons filmé juste pour vous avec les moyens du bord. En essayant de ne pas trop rire.

 

 

Ovationné par le magazine Studio Ciné-Live qui lui a décerné quatre étoiles (on attend les autres critiques), Sur la Piste du Marsupilami sort mercredi prochain. Pendant les vacances de Pâques? Tiens, tiens…

 

[Toutes les photos par P.P.]

 

 

Pour info, voilà la critique de Studio Ciné-Live (Fabrice Leclerc – 4 étoiles) :

Le Marsupilami version Chabat, c’est un peu comme si Spielberg s’était fondu dans les Marx Brothers. Scope de rigueur, grands décors et récit d’aventures, avalanche de gags, de clins d’oeil, de références et de délires totalement incontrôlés, son film est un parc d’attractions à lui seul. Mais surtout, es gags pullulent dans tous les coins, du plus efficace au plus graveleux, sans que jamais Chabat ne perde le fil. Pourtant disparate sur le papier, le casting est au diapason de cette machine de guerre comique. (…) À mourir de rire.

 

 

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