HH, Hitler à Hollywood
La théorie du complot

Après des mois d’attente, plus d’une année même, HH Hitler à Hollywood est donc enfin sur nos écrans mercredi dernier. Vous l’avez déjà lu, et peut-être même vu : ce thriller cinéphile ne ressemble à rien d’autre et beaucoup le considèrent comme un petit bijou. Unique, donc. Et fascinant !

Un premier long métrage de fiction est souvent un ballon d’essai. Un brouillon bouillonnant, parfois passionnant, mais qui transpire en général une certaine inexpérience, certes transcendée par un enthousiasme qui permet de tout excuser. Cette définition ne correspond pas du tout à HH (accroche marketing finalement retenue pour ne pas trop choquer sans doute). Il est vrai que ‘néophyte’ n’est pas un terme qui peut définir Frédéric Sojcher.

Cinéphile et analyste, ami des plus grands metteurs en scène, Frédéric est un professeur réputé et respecté qui enseigne à la Sorbonne. Il est aussi l’auteur d’un documentaire que beaucoup d’entre vous ont dû voir à la télé : Cinéastes à tout prix suivait quelques allumés de la caméra, prêts à tout pour immortaliser sur la pellicule leurs fantasmes les plus hallucinants. Avec deux euros cinquante, une troupe d’acteurs souvent très amateurs et une folie capable de leur faire renverser des montagnes. Une folie qui anime Frédéric Sojcher lui-même. Il en faut pour avoir envie de se lancer dans l’écriture et la réalisation d’un long métrage.

Théoricien impitoyable, Sojcher était forcément attendu de pied ferme… Et il épate la galerie.
Hitler à Hollywood est donc à la fois un thriller et une réflexion ludique sur le cinéma, un suspense d’une rare intelligence à la mise en scène brillantissime, traversé de séquences d’anthologie. Celle où Édouard Baer explique à Maria de Medeiros comment les Américains ont perverti le cinéma européen pendant les années 50/60 est déjà un classique. Un film qui restera dans les mémoires et les annales, on vous le garantit. Outre le bel Édouard, la route des deux enquêteuses va croiser d’autres personnalités : Bruno Solo, Wim Wenders, Sara Forestier, Patrick Chesnais ou Frédéric Taddéi.

Vous pouvez le lire ICI, la presse française n’a pas tari d’éloge sur le film. Naturellement, la plupart des médias belges ont suivi avec le même enthousiasme : dans Le Focus Vif, Louis Danvers a été jusqu’à couronner le HH : « OVNI cinématographique le plus séduisant de l’année ».

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