Beaucoup de cinéphiles belges ont découvert Pippo Delbono dans le rôle-titre d’Henry, dernier long métrage en date de Yolande Moreau (voir photo ci-dessous).
Comme un vieux routinier du septième art, l’homme y excellait dans un rôle intense, mais il est avant tout une figure du théâtre contemporain qu’ont suivi la réalisatrice belge Karine de Villerset le cinéaste italien Mario Brenta.
Le film Corps à Corps de Karine de Villers et de Mario Brenta ressort en salles.
Au cinéma Galerie du 15 avril au 15 mai!
A Rixensart, 20 et 30 avril!
Deux soirées spéciales sont programmées en présence des réalisateurs: le 20 avril à Rixensart CinéCentre 18h15 et le 21 avril au Cinéma Galerie à 19h. Et nous vous offrons des places ICI
De la scène à l’écran, il n’y a que l’épaisseur d’une toile. Mais sur cette toile, des mondes multiples se juxtaposent et s’entrelacent, créant un spectacle à lui tout seul qui naît sans texte à partir des répétitions et improvisations de Pippo Delbono, ces fleurs dont on ne sait si elles sont vraies ou fausses comme notre époque.
Le film s’empare des corps de ces acteurs au physique et à la personnalité singuliers pour toucher à l’émotion. Qu’il soit nu, chaussé de talons aiguilles, mi-homme, mi-femme, le corps est l’objet d’un vrai regard qui creuse en profondeur, de l’imaginaire et du désir…
Pippo Delbono, metteur en scène, cinéaste et acteur italien, s’est formé à l’Odin Theatre et ensuite chez Pina Bausch. Il a créé Il tempo degli assassini (Le temps des assassins) et La Rabbia (La rage). Puis, Urlo (Hurlement), Barboni (Les clochards) et Dopo la battaglia (Après la bataille)
Son théâtre ne se base pas sur un texte écrit déjà existant, mais il s’inspire des propositions de ses acteurs à travers de libres improvisations mises en œuvre pendant les répétitions.
Ses créations sont une synthèse de moments individuels et collectifs, d’improvisations, d’expériences. Elles dépassent son histoire personnelle pour devenir la biographie d’une époque et d’un pays.
Corps à Corps raconte cette expérience unique, cette méthode de travail tout à fait originale où l’acteur est auteur et l’auteur acteur, où la vie et la scène se relaient dans un processus d’échange sans préjugés ni frontières.
C’est une immersion dans notre époque troublée, une époque d’injustices, de violence, de liberté difficile à conquérir, mais aussi une immersion au cœur de l’être, dans sa part de vrai et de faux. Un film réflexion sur le corps et ce qu’il raconte aujourd’hui. La part de vérité dans le désir d’être un autre que soi car se cacher derrière le faux est aussi une manière d’exister avec une plus grande liberté.
Pour vous faire une idée plus exacte du spectacle étrange que vous pourrez découvrir à Bruxelles, vous pouvez visionner ICI la bande-annonce du film.