François Damiens, méchant de conte de fées dans « Le Prince Oublié »

François Damiens est à l’affiche ce mercredi du Prince Oublié, le nouveau film de Michel Hazanavicius (The Artist, OSS 117, Le Redoutable), aux côtés d’Omar Sy en papa gâteau, Prince de rêve de sa petite fille qui irait pourtant bien voir ailleurs. 

Sofia, 8 ans, vit seule avec son père. Tous les soirs, il lui invente une histoire pour l’endormir. Ses récits extraordinaires prennent vie dans un monde imaginaire où l’héroïne est toujours la princesse Sofia, et son père, le Prince courageux. Mais trois ans plus tard, quand Sofia rentre au collège, elle n’a plus besoin de ces histoires. Désarmé, son père va devoir accepter que sa fille grandisse et s’éloigne de lui. Dans leur Monde imaginaire, le Prince va alors devoir affronter la plus épique de toutes ses aventures pour conserver une place dans l’histoire.

Et pour affronter ce changement de statut qui pourrait bien le faire tomber aux oubliettes, le Prince se trouve un drôle d’allié l’ignoble et cynique Pritprout, méchant d’opérette à la dentition cauchemardesque et au dos bossu. François Damiens incarne avec une impeccable veulerie ce méchant de conte à la petite semaine, aux traits aussi outrés que l’univers fantasmatique imaginé tous les soirs par Djibril pour sa fille.

Avec cette comédie familiale à grands moyens, Michel Hazanavicius, sous couvert d’un film d’aventure entre deux mondes, pose quelques questions qui n’ont pas forcément de réponse d’ailleurs: combien de temps reste-t-on les héros de ses enfants? A quel moment devient-on un personnage secondaire dans leur vie? Les personnages écartés du récit rocambolesque qui anime l’imaginaire de la petite Sofia sont rencardés dans un endroit sombre et profond, les oubliettes. Est-là que sommeille le destin de tout conteur? Que devient un conteur quand plus personne ne l’écoute? Autant d’interrogations enrobées dans cette comédie à grand spectacle, qui vise à réunir petits et grands, à quelques jours des vacances scolaires.

Photo de couverture: « Le Prince oublié » – Roger Arpajon

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