Flashback 2020: seconde partie

Après plus de trois mois de fermeture des salles et d’interruption des tournages, les professionnels du cinéma belge retrouvent leur milieu naturel, en attendant la deuxième vague, qui pointe son nez avec les premiers jours d’automne…

> Retrouvez ici la première partie du flashback

JUILLET

Ca y’est, les salles ont réouvert, et Cinevox organise un évènement exceptionnel, en collaboration avec le Movie Mills de Malmedy, 4 jours de projection de films belges dans une salle de spectacle aménagée pour l’occasion, où sont installés 200 canapés pour deux personnes, dans le plus strict respect des règles sanitaires. Un retour tout en douceur dans les salles, l’occasion de redécouvrir Filles de joie, Lucky, The Barefoot Emperor, Adoration, Losers Revolution, ou de découvrir enfin sur grand écran Jumbo, de Zoé Wittock, mais aussi…

Adorables, le nouveau film de Solange Cicurel (on en reparle ci-dessous!), présenté en avant-première le 2 juillet, en présence de la Première Ministre Sophie Wilmès, la Ministre de la Culture Bénédicte Linard et le Ministre Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet, venus apporter leur soutien au monde du cinéma, durement touché par la crise du Covid.


 

6 juillet, clap de début pour Inexorable, le nouveau film de Fabrice du Welz, qui marque le retour sur les plateaux de tournage pour le cinéma belge. On fait un saut sur le set, entre port du masque et prise de température, et volons quelques instants au cinéaste pour discuter avec lui de ce nouveau projet intrigant, qui signe (déjà) ses retrouvailles avec Benoît Poelvoorde, à l’affiche d’Adoration quelques mois plus tôt.

Tournage-Inexorable-Cinevox


 

Le 15 juillet sort La Forêt de mon père de Véro Cratzborn (dont la cinéaste nous parle ici), découvert à l’automne dernier au Festival de Namur, et dont la sortie prévue au printemps a dû être repoussée. La Forêt de mon père suit l’itinéraire d’une jeune fille qui confrontée à la folie de son père, sur laquelle elle du mal à mettre des mots, entre malgré elle dans l’âge adulte. Dans le rôle principal, on (re)découvre la jeune comédienne belge Léonie Souchaud, déjà vue dans Le Voyage de Fanny

Après Fantine Harduin dans Adoration, et juste avant Ioni Matos dans Adorables, 2020 est décidément l’année des jeunes espoirs féminins!

La-Foret-De-Mon-Pere2


 

Joachim Lafosse débute mi-juillet le tournage de son nouveau film, Les Intranquilles, avec Leïla Bekhti et Damien Bonnard dans les rôles principaux. Les deux comédiens français y incarnent un couple dont le quotidien est bouleversé par la bipolarité de Bonnard, qu’il affronte avec le soutien de sa compagne, interprétée donc par Leïla Bekhti, engagée dans un grand-huit émotionnel exigeant et éreintant, s’accrochant aux souvenirs et à l’amour qu’elle lui porte pour traverser ces tempêtes, et préserver leur enfant.


 

Après avoir remporté le Magritte du Meilleur premier film pour Faut pas lui dire, Solange Cicurel revient avec Adorables, nouveau film pop et pétillant, une comédie familiale autour de l’adolescence qui parle à nombre d’entre nous, que l’on soit parent, ado… ou ex-ado!

A l’affiche, on retrouve Elsa Zylberstein, Lucien Jean-Baptiste, Hélène Vincent (mais aussi Tania Garbarski et Stéphanie Crayencour), et la jeune comédienne belge Ioni Matos, vraie révélation pour ce premier rôle sur grand écran. Après une avant-première dans près de 20 salles pour la fête nationale le 21 juillet, le film sort le 27.

 

AOÛT

Urgence écologique, culture de la célébrité et courses poursuites endiablées sont au programme de Bigfoot Family, la suite de Bigfoot Junior imaginée par Ben Stassen (qui nous parle ici du film et de son objectif, « Séduire les enfants sans barber les parents! ») et son équipe, qui sort début août dans les salles belges. La bande originale est une fois de plus signée par le groupe belge Puggy, qui se confie pour nous sur cette expérience: « Ecrire des musiques de film, c’est un rêve de gamin. »


 

Ca n’en finit plus de tourner! Giordano Gederlini, scénariste notamment des Misérables de Ladj Ly, de Duelles d’Olivier Masset-Depasse ou de Tueurs de François Troukens et Jean-François Hensgens entame le tournage de son deuxième long métrage, Entre la vie et la mort, l’itinéraire sanglant d’un chauffeur de métro bruxellois. Un tournage ultra-confidentiel, dont on a hâte de découvrir les premières images.


 

Côté télé, alors que les 4 derniers jours de tournage d’Invisible, la nouvelle série de la RTBF annoncée pour la rentrée ont été mis en boîte in extremis fin juin, on annonce le premier tour de manivelle pour Baraki, première dramedy format court (26mn) produite par la chaîne publique belge, imaginée par Julien Vargas, Peter Ninane et Fred De Loof.

Au casting, on retrouve Sophia Leboutte, Pierre Nisse, Sophie Breyer, Laura Sépul, Jules Barbason, Chantal Pirotte, Julien Vargas, Gemi Diallo, Carine Seront, Frédéric Clou, Fred De Loof, et derrière la caméra, outre Fred de Loof, décidément partout, on retrouvera également Bérangère Mc Neese (Matriochkas), Adriana da Fonseca (Capote percée, La Ressource humaine) et Adolf El Assal (Sawah).

On a la chance de faire un saut sur le tournage. On en parle ici (et ici).

Baraki-RTBF


 

Toujours en août, ça tourne aussi pour une autre série de la RTBF, Coyotes, créée par Vincent Lavachery et Axel Du Bus qui suit les (més)aventures d’une troupe de scouts lors de leur grand camp d’été.

Coyote-tournage

 

SEPTEMBRE

Il y a un peu moins de 10 ans, Marc-Henri Wajnberg proposait avec Kinshasa Kids une improvisation musicale au rythme effréné des enfants des rues de la capitale congolaise, centrée autour du destin d’une troupe d’enfants des rues. Il revient avec Kinshasa Now, expérience en réalité virtuelle destinée aux jeunes publics (et aux moins jeunes) autour des mêmes thématiques, et sélectionné en Compétition officielle VR Expanded à la Mostra de Venise.

Kinshasa-Now


 

Le 7 septembre débute le tournage de La Vie dans les bois, le deuxième long métrage du cinéaste belge François Pirot, avec Jérémie Renier dans le rôle principal, celui d’un homme en pleine crise de la quarantaine. Alors que sa famille et son métier le sollicitent tout particulièrement, Mathieu, sans crier gare, s’enfonce dans la forêt et y reste. Face à cette prise de liberté radicale et à l’absence qu’elle implique, ses proches, bousculés, vont être confrontés à eux-mêmes et à leurs choix.


 

Début septembre, Virginie Efira est à l’affiche de Police d’Anne Fontaine, un rôle fort, entre transgression et mélancolie. Avec Police, Anne Fontaine livre un film existentiel sur les questionnements qui traversent le quotidien de trois policier·es lors d’une mission nocturne qui bouleverse leurs convictions les plus profondes.

Police-Virginie-Efira


 

Une autre série belge entre en tournage, Pandore, nouveau projet très attendu donc pour Vania Leturcq et Savina Dellicour, dont les premiers longs métrages, L’Année Prochaine et Tous les chats sont gris avaient marqué les esprits en 2015. Les ambitions sont belles, et le genre et le registre originaux puisque Pandore annonce « l’histoire d’une collision, celle de la justice et de la politique ». Un choc donc, entre deux valeurs sures, deux forces vives du cinéma et de la télévision belges, Anne Coesens (qui a co-écrit la série) et Yoann Blanc.


 

L’actu s’accélère en cette rentrée 2020. Malgré les doutes et les adaptations sanitaires, le Brussels International Short Film Festival et le Brussels International Film Festival ont bien lieu en parallèle, fédérant un public avide de belles sensations dans les salles obscures.

En ouverture du BRIFF, on retrouve Des hommes, le nouveau film de Lucas Belvaux, récit polyphonique bouleversant, redonnant voix à une toute une génération d’hommes français, ceux qui avaient 20 ans en Algérie, adapté du roman éponyme de Laurent Mauvignier.

On retrouve également un projet singulier, La Belge Collection,  programme de 4 courts métrages qui a pour objectif de mettre en valeur l’incroyable vivier de jeunes et moins jeunes comédien·nes belges, que l’on peine parfois à voir dans des premiers rôles au cinéma pour des raisons souvent liées à l’industrie plus qu’à leur talent.

des_hommes©Photogrphe_David_Koskas - Synecdoche_Artemis_Productions


 

Elle aurait pu fêter quelques semaines plus tard ses 70 ans de carrière, elle avait à son actif plus de 700 chansons, 10 comédies musicales, 30 téléfilms, 10 pièces de théâtre et plus de 40 films. Annie Cordy nous quitte 4 septembre 2020. C’est toute la Belgique et plus encore qui pleure celle qui mue par sa devise, « La passion fait la force », a traversé durant près de sept décennies l’histoire du cinéma, de la télévision, du théâtre et de la chanson francophones, laissant dans l’imaginaire collectif des accents de gaieté, et un sourire indélébile. Forte de sa sagesse, de son histoire et de son incroyable popularité, elle arpentait jusqu’à il y a peu les plateaux de tournage – elle est notamment à l’affiche du court métrage Les Jouvencelles, en duo avec Ingrid Heiderscheidt. C’est un morceau de Belgique qui s’en est allé.

Annie-Cordy-Cinevox
Photo: J.P. Malherbe/ N.L.P.

 

Les sorties annulées du printemps se succèdent elles aussi en cette rentrée. Ainsi on retrouve François Damiens en haut de l’affiche de Le Bonheur des uns de Daniel Cohen, qui suit l’évolution d’un groupe d’amis confronté à la réussite inattendue de l’une d’entre eux. Le succès est-il soluble dans l’amitié? C’est quoi finalement, réussir sa vie? A-t-on forcément un·e artiste qui sommeille en nous? Autant de questions existentielles posées avec légèreté par un casting de haute volée qui s’amuse de cette crise de la quarantaine et demie.

On retrouvera quelques jours plus tard François Damiens et sa fantaisie lunaire, qui aident Vincent Lindon à (re)voir le monde à l’envers dans Mon cousin, le nouveau film de Jan Kounen, comédie du yin et du yang.

Sort également Poissonsexe, d’Olivier Babinet, comédie romantique poétique et futuriste, délicieusement bricolée. Au générique, on retrouve Gustave Kervern et India Hair en potentiels Adam & Eve, mais aussi les comédiens belges Jean-Benoît Ugeux (que l’on rencontre ici pour l’occasion), et Edson Anibal.


 

Dans Saint Nicolas est socialiste, David Leloup propose une immersion deux ans durant aux côtés de Roger et Filippo, sorte de Don Quichotte et Sancho Panza de la politique locale belge, qui se rêvent lanceurs d’alerte en mode Publifin, mais constateront que les vieux réflexes ont la peau dure.

Le film reçoit le Grand Prix de la Compétition Nationale ainsi que le Prix du Public au BRIFF.


 

Sortie du documentaire Ma voix t’accompagnera de Bruno Tracq, qui nous parle ici de ce film fascinant, une plongée au coeur d’une pratique anesthésique aux frontières de la médecine traditionnelle, l’hypnose chirurgicale, invitant le spectateur à partager ces moments suspendus, ce vagabondage de l’esprit au service de la guérison du corps.

Ma-Voix-T-Accompagnera

 

OCTOBRE

Encore un petit exploit… Si les conditions sont particulières, le Festival International du Film Francophone de Namur a bel et bien lieu, avec une programmation remaniée, mais pleine de belles surprises, dont le magnifique film d’ouverture…

Avec Une vie démente, Raphaël Balboni et Ann Sirot marchent avec légèreté sur un fil tendu dans le vide, trouvant un équilibre d’autant plus beau qu’il est fragile entre humour et émotion, gravité et légèreté. Ils abordent avec détermination et fantaisie la question de la maladie, la tirant du côté de la vie: que fait-on quand nos parents retombent en enfance? Doit-on mettre sa vie entre parenthèses en attendant? On croise les doigts pour (re)voir le film dès la réouverture des salles.

Après une semaine de projections et d’heureuses rencontres, Petit Samedi, premier long métrage documentaire de la jeune cinéaste belge Paloma Sermon-Daï décroche le Bayard d’Or du meilleur film, rien que ça! Là aussi, on attend une sortie au premier trimestre 2021.

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On rencontre le comédien belge Jérémie Renier, qui nous parle de son rôle dans Slalom de Charlène Favier (label Cannes 2020), montré ce samedi en avant-première au Festival de Namur. Il évoque également ses prochains rôles dans deux films belges: L’Ennemi de Stephan Streker et La Vie dans les bois de François Pirot.

Jeremie-Renier-Cinevox


 

Visite sur le set de L’Employée du mois, premier long métrage de Véronique Jadin. Covid oblige, c’est une fois le plateau déserté que l’on retrouve la cinéaste, et ses deux comédiennes principales, Jasmina Douieb et Laetitia Mampaka, pour faire le point sur ce tournage haut en couleur, et visiblement en rires.

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Laetitia Mampaka et Jasmina Douieb (Photo: @Cedric Bourgeois)

 

Lancement sur la RTBF de la capsule humoristique 1 Semaine sur deux, avec Carole Matagne et Jean-Jacques Rausin, juste avant le JT de La Une!

1 Semaine sur 2, c’est l’histoire quotidienne d’une famille recomposée dans laquelle chacun essaie de trouver sa place. Carole vient d’emménager avec Jean-Jacques. Ils sont très amoureux. Le problème, c’est que Jean-Jacques a déjà 3 enfants et Carole, les enfants, ce n’est pas vraiment son truc… 

1 Semaine sur 2, c’est donc une multitude d’instantanés de la vie de couple et de la vie de famille qui forme un tout, peinture très actuelle de nouveaux modes de cohabitation, dressant notamment le portrait d’un personnage de fiction mal-aimé: la belle-mère. Rencontre avec les protagonistes de ce conte de fées moderne.

1-semaine-sur-2


 

Avec son nouveau long métrage, L’Ennemi, présenté en ouverture de la Compétition Officielle au Festival International du Film de Gand, Stephan Streker sonde la profondeur de l’âme humaine, celle de son personnage, mais aussi et surtout celle de son spectateur. On vous en parle ici. Sortie escomptée au premier trimestre 2021.


 

Les frères Dardenne reçoivent à Lyon le prestigieux Prix Lumière, sorte de Prix Nobel du Cinéma, remis dans le cadre du Grand Lyon Film Festival, un prix inspiré de deux autres frères, les frères Lumière. Il s’agit des premiers cinéastes francophones à recevoir cette distinction, ils succèdent ainsi à Francis Ford Coppola, Jane Fonda, Wong Kar Waï, Catherine Deneuve, Martin Scorsese, Pedro Almodovar, Quentin Tarantino, Ken Loach, Gérard Depardieu, Milos Forman et Clint Eastwood.

© Collection Institut Lumière

 

Virginie Efira est à l’affiche le 21 octobre d’Adieu les cons, le nouveau film d’Albert Dupontel, farce noire et cartoonesque peuplée d’âmes bienveillantes errant dans un monde qui ne les méritent peut-être plus. Elle y excelle, une fois de plus cette année. Malheureusement, les salles vont (re)fermer d’ici quelques jours…


 

Pour la première fois, un film belge reçoit un Oscar étudiant! On zoome avec la jeune cinéaste Marie Mc Court, à quelques heures de la Cérémonie à l’occasion de laquelle elle recevra cet Oscar pour son film de fin d’études à l’IAD, I Was Still There When You Left Me. Elle revient pour nous sur son parcours, et ce premier film fort et viscéral.


 

A deux jours des vacances scolaires, on aimerait se réjouir de la sortie de 100% loup, ambitieux film d’animation belge porté par Studio 100, au générique duquel on retrouve le comédien belge Pablo Andres, qui revient pour nous sur son parcours au cinéma, qui s’enrichit projet après projet…

 

NOVEMBRE

C’est reparti pour un deuxième confinement… Les salles ferment d’abord à Bruxelles, pour fermer très rapidement dans le reste du pays.


 

Montré en avant-première au prestigieux Festival de Rotterdam en janvier dernier, sorti dans les salles belges en février – le film avait d’ailleurs fait l’objet de notre Cinevox Happening spécial Magritte du Cinéma-, c’est donc une fin de carrière en apothéose pour Filles de Joie d’Anne Paulicevich et Frédéric Fonteyne, qui représentera donc la Belgique pour la course aux Oscars.

Filles-de-joie-Fonteyne-Paulicevich


 

Une fois de plus, privés de grand écran, les regards se portent avec encore plus d’attention vers le petit, où la RTBF diffuse durant quatre semaines à partir du 22 novembre sa toute nouvelle série, Invisible, créée par Marie Enthoven, la dernière invitée en date des Rituels, série qui défriche de nouveaux territoires, aussi bien de fiction que de tournage. Exit les Ardennes et Bruxelles, Invisible nous entraîne à Creux, petite ville belge imaginaire qui ressemble fort à une bourgade du Brabant wallon, cité paisible, où bruissent d’imperceptibles fausses notes. Ici au pied d’une antenne-relai colossale, quelques citoyen·nes militent, là, au sein d’un foyer, une famille se délite…

Une fois de plus, une série permet de braquer les projecteurs sur de brillant·es comédien·nes belges. Dans le rôle de Laurence, l’excellente Myriem Akheddiou apporte son intensité à cette femme volontaire mais poussée dans ses retranchements, soupçonnée de folie, Cassandre des temps modernes. Face à elle Fabio Zenoni sème le trouble grâce à son interprétation de Nathan, l’époux de Laurence, scientifique brillant, mais rongé par son ambition. Roda Fawaz, déjà aperçu dans Unité 42, interprète Ayoub, un rôle fort et surprenant, à mille lieux des stéréotypes.

Invisible est une série transgénérationnelle, qui fait également la part belle aux anciens (Luc Van Grunderbeeck dans le rôle de Victor, le père atteint de cécité de Laurence et Jacqueline Bollen, magnifique dans le rôle d’Angèle, son ange, ou plutôt son démon gardien) comme aux plus jeunes (Elisa Echeverria campe une Lily fougueuse et déterminée, tandis que Jérémy Gillet prête à Pierre l’ambivalence de l’adolescence). Face à eux on croisera également Bérénice Baoo, Raphael Lamassaab, Gilles Vandeweerd, Stéphanie Van Vyve, Christelle Cornil…

La musique, envoûtante, est signée par Eloi Ragot, auquel on doit déjà la bande originale de La Trêve. Il revient pour nous sur son parcours et son travail.


 

Fin novembre, on apprend que deux courts métrages belges intègrent la short list des César 2021, Je serai parmi les amandiers de Marie Le Floc’h, et Matriochkas de Bérangère Mc Neese. L’occasion de rencontrer la jeune cinéaste et comédienne belge pour faire le point sur sa carrière, et sur le magnifique parcours de Matriochkas, Magritte du Meilleur court métrage 2020, en lice pour les César, et éligible pour les Oscars!

Avec le Magritte du Meilleur court métrage (copyright: Matthieu Engelen)

 

DÉCEMBRE

Le Jour le Plus Court revient du 17 au 22 décembre pour une 7e édition inédite qui s’adapte avec souplesse à la situation sanitaire afin de célébrer la richesse et la diversité du court métrage belge. 29 courts métrages sont proposés sur la plateforme, et 20 autres sont programmés pas La Trois pour une nuit spéciale.


 

On découvre avec enthousiasme la bande-annonce de Space Boy, premier long métrage d’Olivier Pairoux, joli OVNI cinématographique à bien des égards. Un film familial, chose rare dans le paysage cinématographique belge francophone, qui proclame et assume avec malice des références culturelles nourries de pop culture 80s, convoquant avec une joyeuse nostalgie les fantômes des grands films familiaux américains des années 80, E.T., Les Goonies, Stand By Me. A ce stade, on ne s’avance plus sur les dates, mais on commence à rêver à la réouverture des salles…

Au générique, on retrouve le jeune Basile Grunberger, qui confirme les espoirs placés en lui par ceux et celles qui l’avait découvert dans Nos batailles, ainsi qu’Albane Masson, Yannick Renier, Bérénice Baoo et Jean-Benoît Ugeux.

Le film est produit par Annabella Nezri pour Kwassa Films, également productrice de Jumbo et d’Invisible, et coprodutrice d’un film sélectionné à Venise (L’Homme qui a vendu sa peau), et d’un film auréolé du label Cannes 2020 (Si le vent tombe). De là à faire de 2020 l’année Kwassa, envers et contre toutes les crises sanitaires, il n’y a qu’un pas…

AfficheSpaceBoy


 

Les Lumières de la presse internationale ouvrent le bal des nominations, et annoncent la liste des talents qui seront en lice pour leur 23e édition qui se tiendra le 19 janvier prochain. Cet équivalent frenchy des Golden Globes met souvent à l’honneur les talents, productions et coproductions belges. Cette année, on retrouve dans la shortlist Virginie Efira pour son rôle dans Adieu les cons, Jérémie Renier pour son rôle dans Slalom, ainsi que le chef opérateur belge Hichame Alaouie, à qui l’on doit l’image d’Eté 85 de François Ozon.


 

L’illustrateur belge Laurent Durieux signe la magnifique affiche du nouveau film de Jan Bucquoy, La Dernière Tentation des Belges.

La Dernière Tentation des Belges s’inscrit à la suite de La Vie sexuelle des Belges et Camping Cosmos dans la filmographie de l’iconoclaste réalisateur. Devant la caméra de Bucquoy, Wim Willaert endosse le costume de Jan et confirme son statut à part de clown triste à la folie douce dans le cinéma belge. Face à lui, Alice Dutoit, aka Alice on the Roof, gracieuse révélation, et Alex Vizorek, dans un rôle à la hauteur de nos attentes.

On espère découvrir le film au premier semestre 2021.

AfficheLaDernièreTentationDesBelges


 

Allez hop, une bonne nouvelle pour terminer l’année! Fils de Plouc, premier long métrage qui s’annonce sérieusement déjanté des frères Lenny et Harpo Guit a été sélectionné pour prendre part à la prestigieuse section Midnight du Festival de Sundance. La classe américaine, en somme.

Fils-De-Plouc


 

Rendez-vous la semaine prochaine pour un saut dans le temps, et le programme de ce qui nous attend pour 2021…

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