Filmer à tout prix, 15e édition

>Rendez-vous incontournable du cinéma documentaire en Belgique le Festival « Filmer à tout prix » a lieu tous les deux ans, à Bruxelles.

Pour cette 15e édition, l’équipe du festival accueillera les spectateurs à Flagey, à la Cinematek et à Bozar jusqu’au 17 novembre, pour présenter une sélection de films, en compétition et hors compétition, représentatifs de la multiplicité des écritures documentaires.

Cette manifestation donne à voir et à revoir des films belges et étrangers qui abordent les réalités du monde sous des formes et des écritures inventives et novatrices.

Aussi au menu de l’évènement : des ciné-concerts, des rencontres, des performances et des workshops

Vous pouvez feuilleter le programme complet de la manifestation ICI.

Les renseignements pratiques se trouvent ICI

 

 (Photo d’ouverture tirée du film Adift en compétition belge)

 

Deux fois le même fleuve

LA COMPÉTITION BELGE

 

Quelques centaines de films ont été envoyés aux organisateurs. Un comité de sélection composé de cinq personnes aux parcours et sensibilités différentes les a regardés. Il n’y a pas eu de visions communes, mais des réunions régulières permettant de défricher une matière touffue.

La sélection2013 réunit des courts, des moyens et des longs métrages, tournés dans des formats divers et utilisant des techniques fort différentes.

Ces films abordent des thèmes souvent proches.

Le plus marquant, qui revient d’ailleurs sous plusieurs formes distinctes, est celui du témoignage de plusieurs formes d’extrême droite, ou de solutions politiques insolites ancrées à droite. Vues par les yeux de victimes (Nach dem Brand), par des militants déboussolés (The Betrayal) , des politiciens perdus et propres sur eux (Er/Ich, Not Swiss Made), à travers ses effets à long terme (After) ou ses aspects obliques (La Foi du charbonnier »).

 

Sur le Phil

 

Le notion d’enfermement, de manière concrète (Space in Beetween, Les Chebabs de Yarmouks), dans une maison close (Entre les passes), dans la misère et la maison (Escenas previas), dans un camp pour maigrir (Oboz), mais aussi dans son corps (Les Mains nues), dans sa position sociale (Karaoke domestic), son énergie et sa passion (Florian). Ou pour finir dans une assiette (Pig/pork)…

L’exil et le déracinement sont toujours des sujets primordiaux (L’Escale, Adrift, Sobre las brasas, Furor, Not Swiss Made) ainsi que la quête de ses racines ou de son identité (Mijn Ouders et moi). Les mouvements sociaux, des formes de solidarité, sous forme de grèves (On vient pour la visite), de questionnements du système et d’émeutes (Ici rien), voire de révolution (Démocratie année zéro).

 

Démocratie, année zéro

 

Mais des solutions alternatives se cherchent et se trouvent, qu’elles soient dans un rapport ancestral à la nature, à la tradition (À nos terres, Old Time), ou dans la réappropriation et la transmission (La Jungle étroite). Ou bien encore dans une approche différente, voire ludique de situations complexes (Deux fois le même fleuve) ou d’une génération perdue (La Buissonnière).

Sans oublier la performance, le rock et une poésie post-punk (Sur le Phil). Et puis il y a les invitations à voir le monde autrement, par touches, par impressions (Cochiza, Rond est le monde) et d’une Afrique fantasmée (Anima, Gimka und Golka und Ich).

Bref, des propositions éclatées mais pertinentes de questionnement du réel et de son sens.

 

 

 

 

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