Be Film Festival : déconseillé aux grincheux

Depuis quelques années, la fin du mois de décembre est l’occasion d’assister à un festival très excitant, en osmose parfaite avec les objectifs de Cinevox. Sélection subjective de ce que le cinéma belge nous a proposé au cours de l’année et regard gourmand vers ce qui s’annonce au début de 2014, le Be Film Festival déroule cette année ses fastes du 26 au 30 décembre. Il est à nouveau hébergé par deux lieux emblématiques de la culture nationale, écrins idéaux de son exigence et de sa décontraction : Bozar et la Cinematek.

Au programme cette année, quelques avant-premières croustillantes avec notamment trois très bons films de fiction très différents l’un de l’autre et un docu, tous découverts à la rentrée au FIFF, mais projetés pour la première fois dans la capitale.

 

Au rayon « nostalgie 2013 », l’accent sera mis sur une poignée de films qui vous ont peut-être échappés ces derniers mois et quelques longs métrages flamands qui valent vraiment le déplacement.

 

 

Dès le jeudi 26 décembre, c’est le nouveau film de Vincent Lannoo, Les Âmes de Papier qui fera l’ouverture  de la manifestation, un moment toujours émouvant dans cette incroyable salle Henry le Bœuf, d’une capacité de 2200 places. Autant vous dire que quand tous les sièges sont occupés, l’ambiance est juste magique.

 

 

Les autres avant-premières sont Tokyo Anyway de Camille Meynard, Puppy Love de Delphine Lehericey et L’Âge de raison, le cinéma des frères Dardenne, 4e numéro de la collection Cinéastes d’aujourd’hui, réalisé par Alain Marcoen (chef op attitré du duo liégeois) et Luc Jabon.

 

Samedi 28, le Be film festival proposera deux séances fort intéressantes qui permettront au public de découvrir tous les courts métrages présélectionnés pour les Magritte du cinéma 2014, la crème de la crème donc. Et dimanche 29, les organisateurs ont programmé trois moyens métrages, format qu’on n’a pas l’habitude de voir dans des conditions aussi satisfaisantes. Il s’agit de Dreamcatchers, Traumland et Les Perruques de Christel.

 

 

Comme d’habitude, le Be Film festival est l’occasion pour le public massivement francophone de voir des longs métrages produits dans l’autre communauté qui n’ont souvent, jusque-là, été diffusés qu’en Flandre et au Kinepolis. Parfois dans des festivals à Virton ou Namur. Rarement dans les salles wallonnes ou du centre-ville de Bruxelles.

 

Chef de file flamboyant de cette section, le succès flamand de l’année, Het Vonnis, qui aura sans doute d’ici là dépassé les 400.000 spectateurs en Belgique. Les autres longs métrages sont tous des curiosités:  I’m the same, I’m an other de Caroline Strubbe et Kid de Fien Troch représentent la nouvelle vague des réalisatrices du nord. Tous deux sont surtout des » films de festivals », comme 82 dagen in april de Bart Van den Bempt et Nono het Zig Zag Kid de Vincent Bal qui n’a pas été le succès escompté dans les salles mais a connu une formidable carrière dans les manifestations cinématographiques à travers le monde. Rappelons qu’il a reçu le prix jeunesse aux tout récents European Film Awards. Classe !

 

 

Restent Brasserie Romantiek de Joël Vanhoebroeck qui incarne un versant plus commercial porté par la crème des comédiens les plus célèbres de Flandre et Los Flamencos,  digne représentant d’un cinéma un peu loufdingue typique aussi du nord du pays mais qui s’exporte moins bien.

 

 

Le Be Film Festival ne fera pas l’économie bien sûr de quelques reprises sélectionnées avec un appréciable souci d’éclectisme. L’occasion idéale de revoir quelques-uns des favoris de la prochaine édition des Magritte du cinéma, Tango libre de Fred Fonteyne, le Monde nous appartient de Stephan Streker, Ernest et Célestine et le plus récent Vijay and I de Sam Garbarski.  Mais aussi trois premiers films qui concourent donc, en plus, pour le Magritte homonyme: Une Chanson pour ma mère, A Pelada et Hors les Murs.

 

 

Les places peuvent être achetées le soir-même mais pour certains films, il vaut mieux être prudent et se procurer ses tickets à l’avance à la Fnac ou en ligne (ici)

 

Et comme le cinéma belge aime aussi faire la fête, le Be Film Festival la prolonge le 31 avec

un all-in à partir de 23h à 5h : entrée, dance party et boissons à volonté (champagne, vin, alcools, bière, soft) à la rue Doyen Boone 6 – 1040 Bruxelles. Le prix d’entrée va de 35 à 55 euros… selon le jour où vous achèterez vos tickets

Comme chaque année désormais, le Be Film festival est donc un rendez-vous à marquer d’une boule de Noël blanche : cet ultime évènement médiatique de 2013 couronne dignement une année  assez excitante pour notre cinéma et annonce douze prochains mois explosifs où nous verrons notamment les nouveaux longs métrages des frères Dardenne, de Fabrice Du Welz ou de Benoit Mariage.
Ça promet.

 

Jusqu’au 26, nous allons vous proposer une série de concours pour gagner des invitations. Le premier est en ligne ICI (concours n°2, sous les Simpsons)

La programmation complète est à découvrir ici.

 

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