Dans la série « Fenêtre sur doc » dédiée aux documentaires de création, La Trois propose un documentaire expérimental sur les relations patronne – femme de ménage dans lequel la cinéaste interprète d’une façon originale les témoignages des femmes interviewées.
Karaoké domestique, un moyen-métrage documentaire d’Inès Rabadan à voir sur La Trois le mercredi 16 juillet à 21h05
Dans toutes les maisons, quelqu’un doit ranger, lessiver, nettoyer. Mais qui ? Karaoké domestique est une performance et une expérience : trois » couples » de femmes, dont l’une s’occupe du travail ménager de l’autre, sont interviewés sur l’organisation et de la hiérarchie complexe qui règne dans une maison. Quel lien se crée entre les maîtresses de maison et les femmes de ménage qu’elles emploient ? Comme les intervenantes ne voulaient pas forcément apparaître à l’écran, Inès Rabadán a dû se contenter du son. Et c’est là que le projet devient karaoké. Ces six témoignages de femmes, interprétés en image par la réalisatrice, viennent nous interroger sur nos représentations des patronnes et des femmes de ménages. En tenant l’ensemble des rôles, la réalisatrice Inès Rabadan offre ainsi un regard original sur les relations patronne-femme de ménage.
Karaoké domestique – Desirée Augen ©
Présenté en avant-première au Bozar en octobre dernier, ce film mène déjà une belle carrière en festivals. A ce jour, il a été sélectionné et projeté dans les festivals et lieux suivants : DOKLeipzig / Filmer à tout prix (mention) / WE du doc / Verbindingen-Jonctions / Les inattendus / FIPA / Doc en courts (Grand Prix) / Regards sur le travail / Festival du film de Brive / Festival Millenium / Dokimentarfilmwoche Hamburg / IFF Uppsala / IFFF Köln / Brussels Short Film Festival / Crossing Europe FF Linz / Centre Pompidou, Paris…
Production : Desirée Augen /CBA /RTBF
Ce film sera suivi par la rediffusion de Vous êtes servis, un documentaire de Jorge Leon qui retrace les conditions d’exploitations des bonnes indonésiennes. Ce film nous emmène à Jogjakarta dans un centre de recrutement où des femmes sont formées au métier de bonne. Elles y apprennent l’usage de micro-ondes, les règles de politesse, la langue de leur futur employeur. Elles sont des dizaines de milliers à partir vers l’Asie ou le Moyen-Orient dans l’espoir de rapporter un meilleur salaire au pays. Mais l’espoir vire parfois au cauchemar : surexploitées, maltraitées, elles sont réduites à l’état d’esclave.
Production : Dérives / RTBF