Le cinéaste belge Claude François est décédé hier, emporté par le coronavirus. Il était en train d’achever son dernier film, Silencieuses.
Formé à La Cambre à la fin des années 50, il avait réalisé de nombreux films consacrés notamment à l’art moderne, avec pour souci de mettre en valeur des artistes méconnus, ou encore d’étudier le surréalisme à la belge. Il était une figure du documentaire sur l’art.
En 2014, Cinergie lui consacrait un beau portrait en deux parties, Claude François, cinéaste belge, surréaliste par obsession.
Dans son dernier film, qu’il était train d’achever, Silencieuses (produit par Image Creation), il partait à la découverte de Bruxelles à travers ses statues, un film à la première personne, dont il parle dans l’interview ci-après:
FILMOGRAPHIE SÉLÉCTIVE
- Silencieuses, 2020
- Le Pavillon des Douze, 2017
On raconte qu’il y a en Belgique, quelque part en Wallonie le long d’un canal, à côté d’un ascenseur à péniches, un temple qui abriterait douze tableaux, ils auraient inspirés douze poètes. On l’appelle Le Pavillon des Douze. Ce film suffira-t-il à en attester l’existence ?
- Le Désordre alphabétique, 2012
Ce film retrace une histoire du surréalisme en Belgique en évoquant ses figures principales et un grand nombre de leurs complices.
- A bout portant, 2006
Un film sur Roger Van de Wouwer (1933-2005). Il est grand temps que justice soit rendue à ce peintre « le moins complaisant à l’œil, à qui nous devons tant de surprises durables », comme l’écrivait Tom Gutt.
- La Chaîne sans fin, 2003
Un film sur Jacques Wergifosse (1928-2006). En 1945, il a 17 ans quand il rencontre à Bruxelles Magritte, Nougé, Scutenaire, Mariën et participe aux activités du groupe surréaliste. Scutenaire le qualifiait de « Rimbaud en culottes courtes ».
- Le Défilé des toiles, 1997
Promenade à travers la peinture grandiloquente, anecdotique, équivoque, un peu oubliée de peintres virtuoses, sublimes et vilipendés qui hantent les superbes pages des premières éditions du Larousse: les pompiers. Commentaire dit par Alain Souchon.
- Charles et Félicien, 1994
Images de Félicien Rops et textes de Charles Baudelaire interprétés par Alexandre von Sivers.
- Le Jeu des figures, 1994
Un film sur Denis Marion (1906-2000). Joueur d’échecs, journaliste, critique littéraire, romancier, auteur dramatique, auteur d’essais, traducteur, scénariste, critique cinématogra- phique, Denis Marion a assisté de près et réagi avec lucidité à tout ce qui a compté, dès les années vingt, dans l’ordre de l’esprit humain et dans l’ordre des préoccupations morales ou politiques.
- Le Pavillon des Passions Humaines, 1989
L’œuvre monumentale de Jef Lambeaux dans le premier bâtiment de Victor Horta.
- Un oiseau sur le quai, 1985
La fresque de Paul de Gobert dans une station de métro à Bruxelles.
- Le Palais des merveilles, 1981
Film sur le Palais de Justice de Bruxelles