David Murgia revient à Cannes !

Thierry Frémaux,  délégué général du Festival de Cannes, avait prévenu: la sélection officielle annoncée le 17 avril n’était pas totalement complète et les responsables de la manifestation se donnaient la possibilité de rajouter quelques films en compétition ou en projections spéciales.

 

 

Aujourd’hui, cette promesse a été exaucée et six longs métrages ont rejoint la liste déjà copieuse des longs métrages qui seront projetés sur la Croisette : L’Homme qui aimait trop du Français André Téchiné, inspiré par l’affaire Agnès Le Roux avec Guillaume Canet, Catherine Deneuve et Adèle Haenel, White God (Fehér Isten) du hongrois Kornél Mundruczó à Un certain Regard et quatre films en séances spéciales : Of Men and War (des hommes et de la guerre), documentaire du Français Laurent Bécue-Renard, The Owners du réalisateur kazakh Adilkhan Yerzanov, et El Ardor de l’Argentin Pablo Fendrik dans lequel joue Gael Garcia Bernal, membre du jury de la compétition.

 

[Tony Gatlif sur le tournage de Geronimo – Photo par Michel Clementz]

 

Plus Geronimo de Tony Gatlif qui nous intéresse tout particulièrement puisqu’on y retrouve, aux côtés de Céline Sallette et Raphaël Personnaz un certain… David Murgia (la photo d’ouverture est tirée du film).

 

Dans cette histoire d’amour tout en musique et en danse, mettant en scène les communautés turques et gitanes (avec pour héroïne une jeune fille élevée par des gitans, Géronimo), David a tourné avec un réalisateur qu’il affectionne particulièrement, partageant, nous a-t-il expliqué à l’époque, de vrais moments de bonheur et d’amitié.

 

Révélé au cinéma grâce à La régate de Bernard Bellefroid, puis avec La Tête la Première d’Amélie Van Embt retenu à Cannes en 2012 dans la section ACID, David Murgia a remporté le Magritte du meilleur espoir masculin 2013 pour ce joli premier rôle où il put faire parler son naturel pétillant et son ironie. Sans parler de son charme latin qui fit chavirer sa partenaire Alice de Lencquesaing. Dans le film, s’entend.

 

 

 

Au théâtre, David parcourt le monde avec ses complices du Raoul Collectif et Le Signal du Promeneur (photo)  et a également triomphé dans un (quasi) seul en scène: Discours à la Nation, explosive mise à nu des systèmes qui nous aliènent et nous oppressent subrepticement.

Vu récemment dans Je suis supporter du Standard (une nomination au Magritte du meilleur second rôle) et présent dans Je te survivrai qui sort le 28 mai, David Murgia devrait prochainement tourner dans le nouveau long métrage de Bouli Lanners qui promet d’être assez impressionnant.

 

En attendant, ce comédien sympathique et hyper talentueux, chouchou de Cinevox, on ne vous apprend rien, retrouvera donc Cannes… virtuellement en tous cas.

Car, accaparé par son travail au théâtre, il se pourra sans doute pas accompagner l’équipe du film au bord de la Méditerranée : ces jours-là, il jouera son formidable Discours à la Nation à Charleroi.
Finalement, tout ce qui manque à David Murgia c’est le don d’ubiquité.

 

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