Cinevox Le cinéma vu par les belges
La jeune comédienne belge, révélation de Benedetta et Ovni(s) est à l’affiche du film de Lea Mysius, Les Cinq Diables, qui sort ce mercredi en Belgique.
Les Cinq Diables est tout à la fois une histoire d’amour, un thriller olfactif, une exploration de la relation mère-fille. « Est-ce que tu m’aimais déjà avant que j’existe », demande Vicky à sa mère?
Vicky est une petite fille étrange et solitaire, dont on comprend vite qu’elle a un don : elle peut sentir et reproduire toutes les odeurs de son choix qu’elle collectionne dans des bocaux étiquetés avec soin. Elle a extrait en secret l’odeur de sa mère, Joanne, à qui elle voue un amour fou et exclusif, presque maladif. Un jour Julia, la soeur de son père, fait irruption dans leur vie. Vicky se lance dans l’élaboration de son odeur. Elle est alors transportée dans des souvenirs obscurs et magiques où elle découvrira les secrets de son village, de sa famille et de sa propre existence.
Le voile se lève peu à peu sur l’histoire de Vicky, Joanne et Julia à travers une succession de boucles temporelles, qui nous plongent dans le passé comme dans une sorte de futur antérieur, éclairant le présent, et qui expliquent pourquoi, dans cette famille, les émotions semblent être mises sous cloche.
Lea Mysius livre un conte étrange, à l’atmosphère envoûtante, sis au pied d’un barrage, au bord d’un lac où ses personnages nagent en eaux troubles. Adèle Exarchopoulos, une fois de plus impressionnante, incarne Joanne, ex-Miss Rhône Alpes, sort de star du lycée déchue, comme éteinte. Sally Drame qui joue la petite Vicky est surprenante de naturelle, tandis que Swala Emati est parfaitement mystérieuse dans le rôle de Julia.
Daphné Patakia interprète Nadine, un rôle secondaire mais néanmoins marquant dans le film, une amie d’école de Joanne, ancienne confidente, au visage parcouru par des cicatrices dont on découvrira peu à peu l’origine.
Le film, présenté en mai dernier à la Quinzaine des Réalisateurs, sort ce mercredi dans les salles belges.
