Dans les salles d’Amsterdam, y’a des docus qui brillent

Rendez-vous incontournable de la production documentaire internationale, l’IDFA 2016 ouvrira ses portes le 18 novembre prochain.

Plusieurs films belges font partie de la sélection 2015.
En compétition international long métrage, on retrouvera à Amsterdam Les années claires, de Frédéric Guillaume. Tourné durant 9 années, ce journal filmé, honnête et audacieux, est une quête authentique et drôle du bonheur.

 

 

Dans la section moyen-métrage, Coups de foudre de Christophe Reyners (Dérives) raconte la chronologie d’un coup de foudre qui mène au drame à travers six histoires.

 

Dans la section Panorama seront présentés Birobidjan de Guy-Marc Hinant (CVB) qui explore l’histoire d’un État indépendant créé par Staline pour y recueillir les juifs communistes, non seulement soviétiques mais du monde entier et Patience, Patience tu iras au Paradis, troisième documentaire de la journaliste Hadjah Labib.
Le titre fait référence au refrain répété aux femmes pour les aider à subir leur vie sans jamais se plaindre.

 

Into Darkness, travail de fin d’études à l’école bruxelloise RITCS de Rachida El Garani, fera partie à la fois de la Compétition des Films d’Etudiants et de Kids & Docs.

Ce film, tourné au Maroc, suit Mohamed, un garçon de 11 ans, dont le seul espoir est de ne pas devenir aveugle comme les 11 autres membres de sa famille. Malgré le grand dénuement dans lequel ils vivent et leur cécité, les membres de cette famille très croyante continuent à envisager un avenir plus rose.

Brûlant d’actualité, Remember Your Name, Babylon (Diurno Doliente) des réalisateurs bruxellois Marie Brumagne et Bram Van Cauwenberghe fera partie de la compétition First Appearance.

Entre les couloirs des serres d’un nouveau monde sous plastique, se dessinent de petits bidonvilles ou vivent hommes et femmes ayant traversé la mer en quête d’une vie meilleure.

Au cœur de cet Eldorado à bout de souffle, chacun tente de se débrouiller en recollant les débris d’un monde semblant à jamais perdu.

 

Le nouveau documentaire de Sarah Vanagt, De ontwaring (Still Holding Still) est, lui, sélectionné pour le programme Paradocs qui présente des films expérimentaux et artistiques. Sarah Vanagt a trouvé son inspiration pour ce film dans une série de photos intitulée ‘Invisible Mothers’.

Ces portraits d’enfants qui datent des premières années de la photographie ont en commun une présence fantomatique derrière l’enfant. Il s’agissait en réalité de leur mère qui tentait de rassurer l’enfant en se cachant sous un drap.

Dans De ontwaring, Sarah Vanagt utilise cette technique pour s’immiscer dans les photos.

DocLab, un laboratoire pour les nouveaux médias organisé en collaboration avec la Maison de la Culture flamande De Brakke Grond, présentera Sheriff Software de Dries Depoorter, un artiste des médias gantois qui combine le langage de programmation et les médias digitaux avec le web comme fil rouge.

 

Sheriff Software fait partie d’une exposition permanente ‘DocLab: Seamless Reality’ qui explore la manière dont les mondes physique et digital sont de plus en plus entremêlés alors que la révolution digitale fait en sorte que les techniques de réalité virtuelle, d’impression 3D et d’intelligence artificielle font de plus en plus partie de notre quotidien.

Someone Else, une performance de l’artiste britannique Ant Hampton, fait également partie de DocLab. Réalisée sur commande pour le Beursschouwberg à Bruxelles, cette installation propose à deux personnes de mener une conversation artificielle qui finit en réel échange entre deux personnes qui ne se seraient jamais parlé autrement.

 

Le focus spécial de cette année, ‘Sounds Real’, se concentre sur le rôle du son dans les documentaires et a invité cinq ingénieurs du son.

L’un d’eux est le Néerlandais Michel Schöpping qui présentera son travail dans le documentaire Battles de Isabelle Tollenaere.

Le film s’arrête sur les traces de conflits récents en Europe. On y découvre la transformation des individus, des objets et des paysages après la démilitarisation. Une zone d’ombre où se mêlent passé et présent. Schöpping a également travaillé sur les films de fiction The Broken Circle Breakdown/Alabama Monroe (Felix van Groeningen), Kid (Fien Troch) et Cafard (Jan Bultheel).

 

Enfin, faisant écho à la triste actualité du décès de la cinéaste Chantal Akerman, No home movie sera projeté dans la section Masters.

 

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