Le Festival International du Film de Comédie de Liège se tiendra du 6 au 10 novembre prochain dans la Cité Ardente, et sera l’occasion notamment de découvrir une séance spéciale dédiée aux talents belges du court métrage!
Rendez-vous donc le jeudi 13 novembre à 13h pour une séance inédite de 5 films courts inédits qui vous offriront un micro-panorama de la comédie à la belge.
L’occasion de découvrir le premier film de la talentueuse Fanny Ruwet, qui après le stand-up, la télé, et la littérature, s’essaie donc au cinéma. Bingo raconte l’histoire de Fanny, jeune libraire in love de sa bonne copine Louise, à laquelle elle n’ose pas avouer ses sentiments. En attendant de trouver le courage, elle couche avec des mecs random, et conseille des livres particulièrement adaptés aux névroses de sa clientèle. Jusqu’à une soirée littéraire un peu spéciale, où un bingo lui ouvrira peut-être les portes de l’élue de son coeur. La toujours pétillante Mara Taquin incarne donc Fanny, personnage aussi drôle qu’attachant, alter ego à peine déguisé de la réalisatrice, dans la grande veine de la comédie anglo-saxonne à la première personne.
Le Festival signe également ses retrouvailles avec Xavier Diskeuve, auteur namurois qui revient régulièrement sur le devant de la scène avec des courts métrages où l’on retrouve sa touche gentiment absurde (Mon cousin Jacques, Revolution, Le Con, Le Scénariste). Dans Domicile Fixe, il rejoue une nouvelle version de la lutte des classes, en s’intéressant aux voisins un peu particuliers d’un quartier d’une petite ville belge: les bourgeois du haut de la rue… et les SDF de sous le pont. Tous s’observent, voire s’épient. Tandis que les bourgeois, à commencer par Paul, père célibataire qui ne sait plus comment enseigner la charité à ses enfants, se gargarisent de leurs richesses, les SDF font contre mauvaise fortune bon coeur. C’est sans compter sur les rejetons de Paul, qui décidément peinent à accepter les choses telles qu’elles sont.
La comédie, ce sont aussi des comédiens experts en la matière. C’est le cas de Georges Siatidis, héros notamment du très drôle Kapitalistis de Pablo Munoz Gomez, que l’on a beaucoup vu également au théâtre. Il est le héros d’Allégresse, film de fin d’études de Gillie Cinneri. L’histoire de Serge, employé des pompes funèbres à la vie personnelle aussi morose que sa vie professionnelle – malgré les efforts de ses collègues de bureau (Douglas Grauwels, Pierre Nisse et Marouane Iddoub) pour « détendre l’atmosphère ». L’irruption dans son quotidien de sa fille de 9 ans, Inès, va jeter une toute autre lumière sur les évènements. Un portrait père/fill qui s’avère aussi drôle que touchant.
Chez Mehdi Pierret (remarqué en 2021 avec son court métrage Le Mobilier), c’est la révolution dans l’open space avec Adieu bureau. Pour se libérer de la pression et de l’humiliation qu’ils subissent quotidiennement au travail, trois collègues s’organisent pour détruire leur bureau par explosion. Mais bien entendu, tout ne se passe pas comme prévu. Les irruptions impromptues d’autres collègues moins décidés à faire péter la baraque fragilisent leur plan déjà pas bien solide. Laura Sépul, Arnaud Botman et Alexandre Trocki ont beau y mettre tout leur coeur, pas facile de s’improviser saboteurs.
Le dernier film en lice est également un film de fin d’études. Dans Au goût du jour, Camille Britte ose la dystopie, et nous plonge dans un monde où la mode est entièrement aseptisée et organisée socialement. Notre tendance à suivre la mode et ne surtout pas se démarquer a pris une telle ampleur que chaque habitant se voit livrer chaque jour à domicile une nouvelle tenue, rigoureusement identique à celle de son voisin. Alors quand un jour, Anne découvre l’existence d’un réseau souterrain qui propose de laver et reporter ses vieux vêtements, un nouveau monde s’ouvre à elle…
Les cinq films sélectionnés seront soumis au vote du public, et le palmarès sera annoncé le 10 novembre prochain!