Ismaël Saïdi vient de donner le clap de fin de son nouveau film, La Fine Equipe, qu’il décrit en bon franglais comme un feel-good movie 100% Made in Brussels, un film populaire qui mettra en avant sa ville, Bruxelles.
Ismaël Saïdi, réalisateur et dramaturge belge francophone, est bien connu du grand public pour ses productions (le film Morrocan Gigolo’s, la pièce Djihad), mais aussi pour ses prises de position publiques concernant les identités multiples qui composent la Belgique contemporaine: « Je suis un Belge musulman de culture judéo-chrétienne ! » revendique-t-il. Avec son nouveau film, il creuse ces questions d’identités, au coeur d’une Bruxelles en pleine convalescence, mais qui brille plus que jamais de la lumière de ses habitants.
La Fine Equipe
On y suit les aventures de Charlie, ancienne star du mini-foot Bruxellois, qui s’est mis dans de beaux draps. Plus rien ne va, il doit de l’argent, beaucoup d’argent suite à un pari truqué. Il ne reste qu’une solution à Charlie : participer au tournoi du Zinneke, un tournoi de mini-foot avec trente-mille euros à la clé. Mais voilà, pour jouer au mini-foot, il faut d’abord et avant tout, une équipe. Avec Samir, son meilleur ami, Charlie va mettre en place un plan redoutable pour gagner le tournoi et régler tous ses problèmes en une fois. Il va regrouper des jeunes de la maison de quartier, véritables pieds nickelés et va mettre en place : La fine équipe.
Solidarité et identité(s) bruxelloise(s)
En attendant de découvrir les premières images, voici ce qu’en dit Ismaël Saïdi:
La Fine Equipe c’est une histoire d’amitié sur fond de tournoi de street soccer… Ce pitch à priori assez incongru se déroule dans les rues de notre capitale, mais comme pour Djihad, la toile de fond n’est qu’un prétexte pour parler de sujets plus importants. Ainsi, au lieu de parler de Syrie et de guerre, Djihad parlait d’identités malheureuses, meurtrières et perdues. De la même manière, La Fine Equipe ne parle pas réellement de street soccer, mais plutôt de solidarités et de rassemblement d’identités multiples. La Fine Équipe nous parle d’identité commune qui transcende la différence, elle nous parle de cette ville, Bruxelles, meurtrie, blessée aujourd’hui, mais qui a su créer une nouvelle génération de citoyens qui se retrouvent tous, malgré leurs différentes origines, dans cette identité bruxelloise.
Le casting
Pour incarner cette Fine Equipe, il fallait un solide casting. Ismaël Saïdi, qui joue déjà dans ses propres pièces, s’est offert le premier rôle. Il s’est entouré de Joffrey Verbruggen (découvert dans La Régate, habitué des seuls-en-scène, que nous avons rencontré récemment), Mathieu Debaty, le comédien et humoriste, héros notamment de la websérie Euh, d’un autre humoriste belge à succès, Kody, déjà aperçu dans Le Tout Nouveau Testament, et du comédien Erico Salamone, remarqué notamment dans le court métrage de Mathieu Donck, Partouze.
Fait notable pour un film belge, La Fine Equipe est coproduit par RTL, ce qui souligne le positionnement de l’auteur, qui souhaite proposer au public une comédie populaire sur fond de football. Le tournage, débuté il y a quelques semaines, et qui s’est déroulé essentiellement à Schaerbeek, vient de s’achever. Rendez-vous dans les prochains mois!