Le Festival En ville! se tiendra du 29 janvier au 4 février prochains à Bruxelles, avec un programme riche… et en bonne partie belge!
Ce sont donc 17 productions et coproductions belges, tous formats et genres confondus qui seront présentés lors de cette 6e édition du festival, tous en première bruxelloise.
Quatre films seront présentés en Compétition internationale.
Camping du Lac d’Eléonore Saintaignan
Présenté cet été en première mondiale au prestigieux Festival de Locarno où il a reçu deux prix, Camping du Lac est une fiction inclassable, où la route, le voyage puis l’immobilisation appellent la rêverie, stimule l’imagination. Éléonore roule vers l’ouest. Elle tombe en panne en plein milieu de la Bretagne. Elle y loue un bungalow, dans un terrain de camping avec vue sur le lac, dans lequel, dit-on, vit une bête légendaire. Contrainte à la flânerie dans ces lieux isolés, elle découvre ses habitants, puis les touristes qui s’installent avec la canicule. De mobil-home en mobil-home, elle observe le présent, convoque le passé et se laisse envahir par la fiction. A voir le 3 février.
Bye Bye Tiberias de Lina Soualem
Dialogue entre la réalisatrice et sa mère, l’actrice Hiam Abbass (impressionnante dans Insyriated de Philippe Van Leeuw, vue récemment dans la remarquable série américaine Succession) , et tissage d’images du présent et d’archives familiales historiques, Bye bye Tiberias est un voyage à travers 4 générations de femmes palestiennes affirmées.
Paragate de Jialai Wang
Documentaire à la première personne présenté à l’IDFA Amsterdam, Paragate revient sur la quête de son autrice, partagée à travers les générations: « À travers l’écran de mon téléphone, j’assiste à la dégradation de l’état de santé de ma grand-mère. Quand j’arrive en Chine, elle est morte. Je me retrouve seule face à ma mère. Elle se consacre entièrement à sa pratique religieuse. Comme je me promène dans les rues du quartier de mon enfance, je comprends peu à peu qu’elle cherchait, comme moi, l’amour maternel et qu’elle ne le trouvera pas. »
Mea Culpa de Patrick Tass
Documentaire à la première personne encore, mêlant les formats, et explorant les liens familiaux avec Mea Culpa. Le mensonge et la culpabilité sont au cœur de la relation de Patrick avec sa mère Randa. Par le biais de messages audio et appels vidéo collectés à travers les années, il dresse un portrait de la vie de sa mère au Liban et de la sienne en Belgique. Tour à tour émouvant, provocateur et hilarant, Mea Culpa interroge les liens entre identités nationales et sexuelles d’un jeune émigré palestinien.
La Compétition Echappées se concentre sur des films qui échappent à toute classification et osent les chemins de traverse, des formats plus courts. On pourra notamment y découvrir Les Heures Creuses de Judith Longuet-Marx, Caisses fermées, caisses ouvertes de Hugo Amoedo, Hit Me on the Head with a Hard, Heavy Hammer de Rebecca Jane Arthur, Ote-moi de mon soleil de Messaline Raverdy.
Le festival programme également un Focus sur le jeune cinéma belge, avec les films suivants:
- Freda de Tillo Huygelen
- En attendant les robots de Natan Castay
- Les antécédents familiaux de Mathilde Blanc
- In attesa di una tempesta solare de Evi Cats
- Pruebas de Ardélia Istarú
- Souvenir d’une journée parfaite de Davina Maria
Notons enfin que le festival se clôturera en beauté avec la projection en avant-première bruxelloise du très beau film de Paloma Sermon-Daï, Il pleut dans la maison, Prix French Touch à la Semaine de la Critique de Cannes, et Bayard d’Or au Festival de Namur, qui sortira le 10 avril prochain.
Tout le programme du festival ici.