« Century of smoke » et « Sans frapper » à Visions du Réel

Lors de sa 50ème édition qui aura lieu du 5 au 13 avril prochains, le prestigieux Festival Visions du Réel accueillera de nombreux films belges, dont Century of Smoke et Sans frapper. Les deux films prendront part à la Compétition Internationale Longs Métrages.

Century of Smoke, réalisé par Nicolas Graux, dépeint le quotidien d’une famille laotienne. Jeune père de famille, Laosan passe ses journées à fumer l’opium. Pour sa communauté, isolée au plus profond de la jungle, la culture de l’opium est le seul moyen de survie. Mais c’est aussi le poison qui endort les hommes et tue leurs désirs. Le film est produit par Dérives.

Sans Frapper, réalisé par Alexe Poukine, raconte l’histoire de Ada, 19 ans, qui accepte d’aller dîner chez un type qu’elle connaît. Tout va très vite, elle ne se défend pas. Son sexe est déchiré, son esprit diffracté. Malgré ça, ou à cause de ça, elle retourne seule, à deux reprises, se confronter à cet homme. Son récit se mélange à ceux d’autres, tous différents et pourtant semblables. La même sale histoire, insensée et banale. Le film est produit par le Centre Vidéo de Bruxelles et Take Five.

Parmi les films sélectionnés en compétition internationale Moyens et Courts Métrages, on retrouve également trois films belges.

Dans Le Temps long, Lou Colpé retrace une partie de la vie de ses grands-parents. Il dit : J’ai commencé à filmer mes grands parents en 2007 à 15 ans. Ils vivent ensemble dans leur maison dans un village du Condroz. Je ne sais pas pourquoi j’ai commencé à les filmer ; j’aimais beaucoup mon grand-père. Et puis, ma grand-mère est tombée malade. J’ai alors enregistré ce que je n’aurais jamais dû enregistrer : l’apparition et l’évolution de la maladie d’Alzheimer. Une maladie longue, qui dure et qui s’installe dans nos vies. Il est impossible de la vaincre. Ils vont continuer à vivre dans cette maison ; je vais continuer à les filmer. C’est une histoire d’amour qui se termine. Il s’agit également d’une production Dérives.

A l’usage des vivants (To the living) de Pauline Fonsny replonge dans une histoire sombre du passé belge. Vingt ans après l’assassinat en Belgique de Semira Adamu, dans un cri de guerre conjugué au féminin, deux femmes racontent. À travers leurs récits, elles mettent en lumière la réalité des centres fermés pour migrants, les conditions de détention, la souffrance des détenus, les exactions des gardiens et des gendarmes. Le film est produit par le Gsara

Dernier court métrage en compétition, Den Missen paradis de Nissane Coulibaly. La nuit, dans les dédales labyrinthiques du marché de Bamako, deux enfants se cherchent. Modibo et Issé sont des enfants des rues. A travers les yeux de ces enfants se dessine leur quotidien rude et tragique, oscillant entre réalité terrifiante et cauchemars féeriques.

Notons également que sera projeté en avant-première mondiale lors de la soirée de clôture le documentaire flamand We Will Remember Them d’Annabel Verbeke. Depuis 1919, la vie quotidienne à Ypres est rythmée par les commémorations de la Première Guerre Mondiale. La cinéaste travers ces paysages de mémoires, et s’interrogent sur ces divers façons, parfois contradictoires, de se souvenir de la grande guerre.

 

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