Cinevox Le cinéma vu par les belges
Grâce au Gamin au vélo, Cécile de France a pu se frotter à nouveau à ce cinéma belge à qui elle manque tant. Pour la première fois, on l’a dit et répété, les Frères Dardenne faisaient appel à une star francophone qui n’avait pas débuté sa carrière chez eux. Et le moins qu’on puisse affirmer est que la rencontre de ces deux univers, que certains pensaient antagonistes, s’est opérée avec harmonie, chacun s’enrichissant de l’autre.
En incarnant (c’est le terme exact) Samantha, Cécile a gommé la distance qu’on peut parfois trouver dans certains films hexagonaux, pour coller au plus près à une réalité de terrain. Cécile, en coiffeuse sérésienne, on y croit. Très fort. On ne doute jamais.
Mais son personnage déborde du quotidien : Samantha, pour le jeune Cyril, c’est une véritable fée. Et cela, ça a été moins écrit, fonctionne aussi grâce à Cécile de France. Car même si elle manie parfaitement les ciseaux et les bigoudis, elle dégage une aura qui lui permet d’emblée de donner à son rôle une dimension quasi mythique. Qui sert parfaitement le propos puisque les frères refusent d’expliquer ce qui motive l’empathie de Samantha. Et c’est tant mieux.
Loin de se contenter des seuls honneurs cannois, Cécile de France a entamé cette semaine un marathon à travers les salles de cinéma belges où elle vient présenter Le Gamin au Vélo. Jeudi soir, elle était à Louvain-la-Neuve et à l’Acinapolis de Jambes. Chez elle, quoi…
Accueillie en héroïne, elle a beaucoup souri, signé des autographes à tour de bras et répondu aux questions des spectateurs très emballés par le film.
Pas de photocall prévu, mais (comme vous le voyez) notre photographe Marianne Grimont était néanmoins présente pour immortaliser l’événement. Car oui, notre cinéma belge peut aussi être glamour. Et puisqu’on peut vous le prouver, on ne va pas se gêner.
(Les photos de Marianne Grimont sont visibles sur http://www.grimont.be)
