Carton au box-office pour Adil et Bilall!

Après son carton aux Etats-Unis, Bad Boys for Life d’Adil El Arbi et Bilall Fallah terrasse le box-office belge, avec près de 200.000 spectateurs pour sa première semaine de sortie!

Le film truste 40% des parts du marché. Les résultats sont presque sept fois supérieurs à ceux du premier Bad Boys et deux fois supérieurs à celui du second volet.

Rêve américain, success story, on ne sait plus où donner de la tête pour qualifier le parcours incroyable de ces deux jeunes Belges d’origine marocaine formés à Sint-Lukas, l’un Bruxellois, l’autre Anversois, qui se sont fait remarquer en 2014 avec un premier projet « carte de visite », Image, ont défrayé la chronique avec leur premier gros film, Black en 2015, et ont déjà fait chauffer les statistiques il y a deux ans avec Patser, 365.000 entrées au compteur.

C’est que les deux réalisateurs ont des idées et des rêves plein la tête. En 2016, alors que la présentation de Black au Festival Toronto leur ouvre les portes du continent nord-américain, ils sont recrutés pour tourner quelques épisodes pour la série Snowfall, un premier pas en terres hollywoodiennes qui leur permet de rencontrer le mythique producteur Jerry Bruckheimer. Quand ce dernier leur demande quel film ils adoreraient faire, ils répondent à la blague Bad Boys 3. Le futur leur prouvera qu’on ne rêve jamais trop grand.

Attachés dans un premier temps au Flic de Beverly Hills 4, qui ne se fera finalement pas, ils sont parachutés sur Bad Boys for Life, et engagés pour mettre en scène les nouvelles aventures de Will Smith et Martin Lawrence.

Bilall-Fallah-Adil-El-Arbi-Cinevox

Rencontrés à l’occasion de la sortie de Patser (voir ici l’intégralité de l’interview), ils nous parlaient alors de leur expérience américaine, évoquant Snowfall:

« On a réalisé deux épisodes de la série Snowfall là-bas notamment. C’est une expérience très ambivalente. On a un grand confort de tournage, avec un gros budget. Le revers de la médaille, c’est que c’est avant tout un business, il faut rendre des comptes constamment aux producteurs, aux studios. Chaque choix artistique doit être longuement argumenté. Cela provoque de la frustration, mais on a appris à justifier chaque choix que l’on pose aujourd’hui, à en peser le pour et le contre. Alors quand on est revenus faire Patser, c’était quand même une grande libération artistique! »

La suite est sur les écrans, là, maintenant. Sorti il y a deux semaines aux Etats-Unis, le film est toujours en tête du box-office mondial, où il a d’ores et déjà engrangé plus de 200 millions de dollars de recettes, alors que le film en a coûté 90. Autant dire que les deux réalisateurs belges sont dans les petits papiers d’Hollywood et de leur producteur Sony…

Cela ne les empêche pas de fourmiller de projets des deux côtés de l’Atlantique. On annonce ainsi du côté du Plat Pays une série, mais aussi Kawasaki, un long métrage, et même, la suite de Patser, Gangstas! Last but not least, le projet du Flic de Beverly Hills 4 ne semble pas avoir été mis complètement aux oubliettes, et les deux cinéastes rêveraient de films d’auteur… et de science-fiction!

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