Cannes, vitrine du cinéma belge et mondial

C’est ce mardi que débute le 75e Festival de Cannes, l’occasion pour les festivalier·es et la presse du monde entier de découvrir les films montrés dans les différentes sections, mais aussi les très nombreux films présentés aux professionnel·les dans le cadre du Marché du film.

Vous l’avez surement déjà lu, pas moins de 3 films belges prendront part à la Compétition de la Sélection officielle du Festival, un record. On retrouvera ainsi Tori et Lokita, 9e sélection en Compétition de Luc et Jean-Pierre Dardenne, mais aussi trois newbies de la Compétition (mais pas du festival!).

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« Tori et Lokita » @Christine Plenus – Les Films du Fleuve

Lukas Dhont, lauréat de la Caméra d’or en 2018 pour son premier long métrage, Girl, sélectionné dans la section Un certain regard, présentera son deuxième long métrage, Close, en Compétition. Quant à Felix Van Groeningen, qui avait défrayé la chronique en 2009 avec espièglerie en remontant la Croisette nu et à vélo avec l’équipe de La Merditude des Choses, montré à la Quinzaine des Réalisateurs, il est cette année en Compétition avec Charlotte Vandermeersch, pour leur film Le otte montagne.

Ce n’est pas tout, puisque l’on retrouvera deux autres films belges, Rebel, d’Adil El Arbi et Bilall Fallah, qui sera montré en Séance de minuit, et Dalva d’Emmanuelle Nicot, sélectionné à la Semaine de la Critique.

« Dalva » d’Emmanuelle Nicot

Mais d’autres films belges seront proposés aux professionnel·les. En effet, près de 12.000 personnes sont accréditées pour le Marché du Film, et arpenteront les allées du Marché du Festival, ainsi que les suites et appartements loués sur la Croisette par les vendeurs internationaux, chargés de la distribution mondiale des films.

Cannes, c’est une fête du cinéma, un endroit incomparable pour découvrir de nouveaux talents ou retrouver ceux que l’on admire, mais c’est aussi une plateforme commerciale d’envergure, qui contribue à la mise sur le marché des très nombreux films (plus ou moins 4000) présentés aux acheteurs, distributeurs de cinéma, mais aussi plateformes ou chaînes de télévision, et même d’autres festivals.

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« Dreaming Walls » d’Amélie van Elmbt et Maya Duverdier

Côté Belgique francophone, quatre films seront ainsi exposés, en plus de ceux sélectionnés: Dreaming Walls d’Amélie Van Elmbt et Maya Duverdier, L’Employée du mois de Véronique Jadin, Entre la vie et la mort de Giordano Gederlini et Yuku et la fleur d’Himalaya d’Arnaud Demuynck. Une belle opportunité de tester leur attractivité sur le marché, et de trouver des belles perspectives de diffusion.

« Yuku et la fleur de l’Himalaya » d’Arnaud Demuynck

Ca, c’est pour les films déjà prêts, car producteurs et productrices seront également présents dans les allées du marché pour tenter de trouver financements et partenaires pour leurs projets. La Belgique tient d’ailleurs un stand dans le marché, regroupant pour la première fois toutes les différentes institutions qui soutiennent le cinéma belge, aussi bien sur le plan communautaire que sur le plan régional et sur le plan fédéral. The place to be, en somme, pour penser sur le plan industriel les films de demain.

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