Le Canada fait la fête au cinéma belge francophone

Petit moment d’intense satisfaction : au festival de Toronto comme au Festival des films du Monde de Montréal, les productions belges francophones brilleront tout particulièrement. Avec les derniers ajouts tout récemment annoncés, ce sont dix films soutenus par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel qui y seront présentés.

Un raz de marée qui n’a pas d’équivalent dans le passé, preuve que notre cinéma est de plus en plus prisé au niveau international.  

 

Considéré par beaucoup comme la deuxième plus importante manifestation cinématographique au monde après Cannes, le festival de Toronto accueille un grand nombre de Premières de prestige ainsi qu’un marché dynamique qui en font LE rendez-vous incontournable d’Amérique du Nord.

On y retrouvera cette année quatre films de Wallonie Bruxelles.

 

 

On avait déjà eu l’occasion de pointer les premiers titres belges annoncés dans un précédent article (lire ici), mais d’autres titres viennent d’y être ajoutés ; et non des moindres puisque Tokyo Fiancée, troisième long métrage de Stefan Liberski produit par Versus Production y sera projeté en Première Mondiale. Il sera présenté dans la section Cinéma du Monde contemporain. Le public canadien y découvrira Pauline Étienne dans une adaptation J-pop du roman autobiographique d’Amélie Nothomb Ni d’Ève ni d’Adam.

Mais de ces détails, vous n’ignorez presque plus rien puisque Cinevox vous propose depuis quelques semaines, des extraits d’une interview 100% exclusive que nous avons eu la chance de réaliser à Paris avec le cinéaste et l’écrivain. Pour ceux qui ont manqué le train, une séance de rattrapage est possible en cliquant ici. Et, dernière confidence, notre prochaine capsule survitaminée qui arrivera dans les salles le mercredi 20 sera en grande partie consacrée au film.

 

 

Dans la même section, Pas son genre, de Lucas Belvaux produit par Artémis Productions fera sa première outre-Atlantique. Une belle découverte pour les spectateurs américains qui risquent de se régaler de cette love story atypique, craquante et (Lucas Belvaux oblige) imprévisible. Un film léger, drôle, pétillant, mais néanmoins profond, un de nos musts de l’année, faut-il le répéter.

 

 

Plébiscités en mai à Cannes, Deux jours, une nuit de Luc et Jean-Pierre Dardenne et Alleluia de Fabrice du Welz seront également de la partie. Le premier, produit par Les Films du Fleuve fera l’objet d’une présentation spéciale tandis que le second est programmé dans la section Vanguard consacrée aux réalisateurs audacieux et provocateurs. Tiens donc… Un duo idéal pour prouver à tous que le cinéma belge est non seulement ambitieux, il est aussi protéiforme.

 

 

À noter par ailleurs dans la section Cinéma du Monde contemporain la coproduction gréco-belge Xenia, de Panos H. Koutras, déjà remarquée sur la Croisette.

 

Avant Toronto, c’est le Québec et plus particulièrement le Festival des films du Monde de Montréal qui mettra à l’honneur une série de films belges francophones, inédits, même chez nous.

 


Présenté en première internationale dans la Compétition officielle, Melody, de Bernard Bellefroid pourrait être un concurrent sérieux au Grand Prix des Amériques. Une nouvelle fois produit par Artémis, le deuxième long métrage de fiction du réalisateur namurois après La Régate en 2011  explore les liens complexes entre une jeune mère porteuse et sa « cliente ». On y parle de maternité, de la vie et de la mort, avec beaucoup de sensibilité.

Bien sûr, Cinevox a déjà très largement évoqué le film. Non seulement dans la capsule ciné actuellement programmée dans les salles (et entre X-Men, Les gardiens de la Galaxie et Lucy, soyez certains qu’elle est beaucoup vue), mais également à travers une série d’extraits d’interviews que nous vous proposons depuis deux mois. Tout ce qui concerne Melody est à retrouver ici.

 

 

Deux premiers films au féminin fêteront leur Première Mondiale à Montréal.
Dans la Compétition Premières Œuvres, L’année prochaine, de Vania Leturcq, produit par Hélicotronc, s’attache à l’amitié adolescente entre Clotilde et Aude, à la veille de leur vie adulte.

 

 

Dans la section Regards sur les Cinémas du Monde, Tous les chats sont gris (la nuit) de Savina Dellicour produit par Tarantula Belgique nous offre Bouli Lanners en détective privé célibataire enquêtant sur sa fille biologique. Retrouvera-t-on ces deux films au FIFF namurois dès le 3 octobre ? C’est tout sauf improbable.

Tout ce que Cinevox a déjà publié autour du film de Savina est disponible ICI.

 

À noter également la présence du documentaire de Angelos Rallis et Hans-Ullrich Gössl, Un endroit pour tout le monde, produit par AJC!. Tourné au Rwanda, le film relate le quotidien de jeunes Hutus et Tutsis.

 

Le court-métrage ne sera pas en reste dans la belle province avec Taxistop, de Marie Enthoven, Forêt, de Samuel Feller et L’être venu d’ailleurs de Renaud de Putter et Guy Bordin.

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