Quels sont les films à l’affiche? Ceux qu’on annonce?
Si vous voulez vous éclater au ciné ou planifier vos prochaines sorties en solo, en amoureux, entre amis ou en famille, voilà d’angoissantes questions existentielles qui doivent être résolues sans délai.
Pour vous aider, Cinevox propose désormais deux rendez-vous hebdomadaires, des articles revus et corrigés tous les sept jours.
Au menu de ce mini-mag: les films belges (chaque jeudi sur le site), mais aussi les coproductions et les films étrangers dans lesquels apparaissent des comédien(ne)s belges (en ligne chaque vendredi). Le tout complété par le box-office des longs métrages déjà en salles.
Bienvenue dans un espace d’informations qui n’existe nulle part ailleurs.
[Édition du 27 novembre 2014]
Il fallait s’y attendre : en Belgique, comme en France, le tsunami Hunger Games a dévasté le box-office, emportant tout sur son passage. Pour les autres films à l’affiche, il ne reste que quelques miettes.
En quatre jours d’exploitation, le troisième volet de la tri/tetralogie a rameuté plus de 220.000 fans déchaînés en Belgique. Une leçon d’efficacité qui n’a rien de honteux ni d’énervant tant la saga tient le cap en proposant à chaque épisode des ambiances et des enjeux différents.
Pour vous donner un exemple frappant qui démontre l’ampleur du phénomène populaire: Hunger Games a réalisé en quatre jours autant d’entrées qu’Interstellar en deux semaines.
Mais nous ne sommes bien sûr pas là pour faire l’éloge du film de Francis Lawrence. Nous venons vous parler de l’actu du cinéma belge.
Face à cette déferlante, Image et Welp organisent la résistance bleu blanc belge avec plus de 7000 spectateurs chacun pour le début de leur (respectivement) troisième et quatrième semaine d’exploitation (de mercredi à dimanche inclus). Ce n’est pas mal du tout dans un contexte aussi concurrentiel.
En tout, Image approche des 35.000 entrées [VOIR ICI] et Welp titille les 70.000 [LIRE ICI].
Au risque de se répéter, voilà des chiffres auxquels tout producteur francophone rêve à longueur d’année. Les deux films sont pourtant des exercices à budget limité. Dans le cas d’Image, on peut même parler de budget riquiqui (pour un film maos costaud, on est d’accord).
Dans leur sillage, La course aux cadeaux continue son petit bonhomme de chemin sans faiblir et a passé le cap des 40.000 spectateurs [VOIR ICI] tandis que Le Grimoire d’Arkandias (une coprod minoritaire, on est d’accord), également sortie pour les vacances de Toussaint en est à 50.000. Avec plein d’acteurs belges, mais un budget (on est d’accord là aussi), nettement plus conséquent. [VOIR ICI]
Le premier film 100% belge francophone du classement actuel est Tokyo Fiancée qui (c’est la très bonne nouvelle du moment) construit son public sur la durée et en est à 10.000 tickets vendus. Les producteurs attendent avec curiosité sa distribution en France.
Alleluia [LIRE ICI] a moins de chance. Le choc multiprimé patine un peu aux caisses de ciné. C’est assez étrange, car il a joui d’une très belle surface d’exposition dans les médias. En France où le deuxième volet de la trilogie ardennaise est sorti ce mercredi, on frôle même l’euphorie. Le film est en couverture de Mad Movies, LE magazine de genre, et accumule les critiques dithyrambiques:
« Fabrice Du Welz est un cinéaste qui, dans ses précédents films, flirtait avec l’idée de genre sans vraiment succomber aux strictes conventions du fantastique ou de l’horrifique, mais en tirant de celles-ci une énergie particulière. Alleluia est sans aucun doute sa tentative la plus réussie de dépasser les clichés attendus, de témoigner d’un regard tout à fait personnel et d’inventer une forme d’énergie cinégénique. » (Le Monde)
« Voici un film d’amour fou, un vrai, beau comme la rencontre, sur une table de dissection, entre Bonnie & Clyde et Luis Buñuel. » (Première)
« »Alleluia » est un film de genre d’auteur dont on espère qu’il trouvera son public en salles tant ce cinéma sincère mérite d’être soutenu » (L’écran fantastique).
Allez ! Il n’est pas trop tard pour risquer l’expérience…
Cette semaine, face à Astérix et le domaine des dieux qui semble susciter l’adhésion enthousiaste de tous les médias (on en reparle dans notre agenda du vendredi), deux films majoritairement belges vont tenter de se frayer un chemin jusqu’aux spectateurs.
Waste Land de Pieter Van Hees (une production CCCP avec Versus) nous plonge dans l’esprit tortueux de Léo, un flic à la dérive. Ce polar anthracite, poisseux et inquiétant, tenu à bout de bras par un Jérémie Renier impressionnant se déroule dans des recoins de Bruxelles plutôt anxiogènes. Une capitale qu’on n’a jamais filmée ainsi. Quelque part entre le Bronx et la Twilight Zone…
Les dialogues mélangent le français et le flamand au gré des personnages et des conversations au cœur d’un casting composé de comédiens francophones et flamands parmi lesquels on note un excentrique Peter Van den Begin et un excellent Mourrade Zeguendi pour une prestation courte, mais fort convaincante. Cet acteur toujours très juste semble sous-utilisé chez nous alors que le cinéma flamand l’adore tellement qu’il lui a offert un Ensor du meilleur second rôle pour sa dans Offline. Drôle de destin…
Côté féminin, deux noms à épingler : Natali Broods et Babetido Sadjo qu’on retrouvera bientôt sur les plateaux (voir ici)
Le film peut-il surprendre? En tous cas, fait rarissime dans notre paysage audiovisuel il bénéficie d’une sortie nationale. Déséquilibrée certes, mais nationale quand même.
En Flandre, le cauchemar de Pieter Van Hees qui s’est déjà fait un nom avec ses longs métrages précédents sort dans pas mal de salles tandis qu’à Bruxelles, il est présent dans les deux grands complexes (Kine et UGC de Brouckère) avec un max de séances. Normal pour un film qui a fait de la capitale un personnage à part entière de son intrigue.
En Wallonie, les occasions de le découvrir sont plus rares. À cause du bilinguisme qui dérange le spectateur habitué aux projections en français? Sans doute. Le film ne peut pourtant pas être traduit, ce serait ridicule.
Seuls le Plaza art à Mons et le Sauvenière à Liège le proposent et encore pas en boucle. Consultez donc les horaires de notre partenaire Cinenews avant de vous déplacer.
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L’autre arrivée de cette semaine de fêtes patronales est Je suis à toi. Dans une combinaison de séances forcément réduite, il ne pourra compter que sur le bouche-à-oreille pour durer et séduire au-delà des cinéphiles qui avaient été captivés par Hors les murs.
Le deuxième long métrage de David Lambert (également produit par Frakas) raconte l’histoire de Lucas jeune escort boy argentin qui débarque en Belgique dans la boulangerie d’Henry (épatant Jean-Michel Balthazar) et découvre que la vie chez nous n’est pas forcément paradisiaque.
Tenaillé entre l’envie de vivre dans un certain confort avec Henry qui le voudrait dans son lit et son attirance pour Audrey, la jolie vendeuse, il va devoir assumer ses choix.
Profondément humain, fort bien interprété, assez drôle par moment, Je suis à toi se refuse à jouer la carte de la séduction en se cabrant sur quelques audaces bruyamment revendiquées. Hélas, la critique belge ne suit pas vraiment. Et le public?
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Au-delà de ce duo, de nombreux regards curieux convergent déjà vers le 10 décembre, date à laquelle nous arrivera Brabançonne. Comme Waste Land, il s’agit d’un exemple parfait de collaboration entre les deux communautés linguistiques principales du pays pour un film d’autant plus alléchant qu’il est la première comédie musicale jamais tournée chez nous.
On y suivra le combat acharné que se livrent deux harmonies. L’une est flamande, l’autre wallonne et toutes deux revendiquent un titre européen. Si l’harmonie est dans les cuivres, elle ne règne pas forcément entre les différents protagonistes. Le climat va encore s’envenimer quand le soliste wallon passe carrément à l’ennemi avec trompette et bagages.
Histoires d’amour, rancœurs, chansons populaires et… humour sont au programme de cette Brabançonne, orchestrée par Vincent Bal qui devrait être un énorme succès en Flandre, mais qu’on espère voir aussi décoller au sud du Pays.
Pour ce faire, les petits plats ont été mis dans les grands : des avant-premières à travers tout le pays, des ladies night en présence des acteurs, des interviews télé, une mobilisation générale de l’équipe… Tout le monde semble 100% motivé pour tenir le devant de la scène jusqu’à la sortie.
On a rarement, pour ne pas dire jamais, vu ça.
La stratégie sera-t-elle gagnante? Dans le Sud du pays la démonstration de force sera concentrée sur Mons le jeudi 4 décembre tandis que le lendemain, vendredi 5, Cinevox vous recevra les bras ouverts pour un happening aussi tapageur qu’inédit puisque les éditions flamande et francophone, réunies pour la première fois, accueilleront le réalisateur et plusieurs comédiens au Kinepolis Bruxelles. En français et in het Nederlands.
Comme de bien entendu, nous vous proposons un grand concours pour remporter des tas de places. Cliquez ici et tentez votre chance ! De nombreux invités seront là pour présenter le film… ou le découvrir avec vous.
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Les autres longs métrages belges déjà en boîte à l’heure qu’il est nous parviendront un peu plus tard.
Bowling Balls, sortira le 17 décembre, mais en Flandre uniquement, Jacques a vu pourrait nous être servi frais en janvier (on l’annonce dans un festival français en février). L’Année Prochaine et sans doute Sauvez Wendy nous arriveront plutôt au printemps. On attend aussi avec curiosité Mirage d’amour avec Fanfare qu’Hubert Toint a tourné au Chili avec Marie Gillain.
On sait déjà que L’Année prochaine, de Vania Leturcq fera l’objet d’une présentation événementielle le 30 décembre dans le cadre du Be Film festival. Et il y aura de nombreuses places à gagner sur Cinevox, promis.
Nous reviendrons prochainement sur le programme de cette désormais incontournable manifestation, véritable bilan de l’année écoulée et rampe de lancement idéale pour les Magritte 2015, mais nous pouvons annoncer que le long métrage d’ouverture sera Melody de Bernard Bellefroid, doublement récompensé au FIFF namurois et qui sortira chez nous le 18 mars, pour la journée de la femme.
Un magnifique hommage pour les deux formidables actrices conjointement distinguées à Montréal lors du festival des films du monde en août dernier.
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Tous les chats sont gris, premier long métrage de la très prometteuse Savina Dellicour, arrivera sans doute aussi au printemps, mais il est possible que le film participe avant cela à un événement assez exceptionnel dans lequel Cinevox serait impliqué.
En fait, on peut déjà vous le dire, on aime beaucoup cette histoire tendre et émouvante et on a envie de la défendre un maximum. On espère pouvoir vous reparler sous peu de ce beau projet qui est en bonne voie… et qui risque de vous surprendre.
Peut-être déjà vous donnera-t-on un premier indice jeudi prochain…
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D’autres films, terminés, ou en passe de l’être, n’ont pas encore été montrés en festivals ou en avant-premières publiques. Une bonne raison à cela, elle tient en six lettres: Cannes !
Les Chevaliers Blancs de Joachim Lafosse, Bee Lucky de Philippe De Pierpont, Hors cadre de Guillaume Senez (photo), Un homme à la mer de Géraldine Doignon, Préjudice d’Antoine Cuypers, Seule comme une baignoire de Rachel Lang, Le chant des hommes de Bénédicte Liénard et Marie Jimenez ou Je suis mort, mais j’ai des amis, des frères Malandrin, gardent tous un œil braqué sur la Méditerranée.
Tous ces films pourraient en effet, s’ils sont réussis (on ne peut encore rien dire à ce stade, mais ils semblent tous avoir de solides arguments), se retrouver dans l’une ou l’autre section de la 68e édition du plus fameux festival au monde.
Pourquoi ne pas espérer voir Joachim Lafosse programmé en sélection officielle par exemple? Le sujet brûlant, le casting porteur et le talent du cinéaste pourraient valoir à ces Chevaliers des temps modernes un mini trip cannois en première classe.
Pour les autres propositions, les options sont plutôt la semaine de la critique, la quinzaine des réalisateurs; voire, qui sait, Un Certain Regard. Chaque chose en son temps…
L’ascension cannoise est un long processus, mais en général, y mettre un pied un jour, fût-ce à la Cinéfondation, semble la meilleure manière d’y parvenir au sommet plus tard…
Pour leur sortie dans les salles belges, on patientera donc jusqu’à l’été, peut-être jusqu’à l’automne après la rafale de festivals belges susceptibles de les accueillir. Le FIFF en tête. Avec un prix Cinevox à la clef?
Le passionnant Jawad Rhalib a, lui, deux cordes à son arc.
Il a terminé au Maroc le tournage de l’Insoumise et garde sous le coude l’explosif 7 rue de la folie qui vient de remporter deux prix à Agadir : meilleure interprétation collégiale pour les quatre actrices et meilleur scénario. Ce (tout) petit budget nous a vraiment plu lors de son passage au FIFF.
Espérons qu’on pourra le voir en salles un de ces quatre…
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Le tout Nouveau Testament de Jaco van Dormael sera, lui, plutôt prêt pour la rentrée 2015. Objectif Venise. Ou Toronto? Quoi qu’il arrive. Les toutes premières images sont à voir ICI.
Au rayon des productions belges dont la sortie est déjà datée, notons encore La Tierra Roja de Diego Martinez Vignatti (photo) produit par Entre chien et loup avec en vedette Geert Van Rampelberg (De Behandeling, Tot Altijd, Image…) qui sortira le 18 mars.
Black d’Adil El Arbi et Billal Fallah (les deux réalisateurs d’Image) le 8 avril et Belgica, le nouvel opus du réalisateur de The Broken Circle Breakdown est programmé le 14 octobre 2015. [VOIR ICI] Une période toujours très chargée en événements bleu-blanc-belge avec ses festivals, ses Ensors et ses BNP Paribas Fortis Film Days…
Mais bien avant cela, au début du mois de février, tous ceux qui aiment le cinéma belge auront les yeux rivés sur le Mont des Arts… ou sur leur écran de télévision.
La 5e cérémonie des Magritte du cinéma se déroulera le 7 février.
Cette édition sera-t-elle celle du triomphe des frères Dardenne? Deux jours, une Nuit, retenu par les professionnels pour représenter la Belgique aux Oscars semble en tous cas le favori logique d’une sélection qui ne manque pas de panache.
Une des nouveautés de cette version 2015 est un Magritte attribué au meilleur film flamand sans notion de coproduction (The Broken Circle Breakdown avait été écarté de la compétition l’an dernier à cause de cette restriction).
Le vote pour élire le Magritte du premier film est lancé et quelques films ont déjà démarré sur le Net une campagne pour recruter des fans. Tokyo Anyway et Puppylove sont particulièrement dynamiques.
Car oui, pour ce Magritte, c’est vous qui choisissez. Vous pouvez voter ICI.
Pour tout savoir des longs métrages, des courts et des docus en compétition, cliquez ICI.
Rappelons qu’il ne s’agit pas encore de nominations. Tous les noms inclus jusqu’à présent le sont mécaniquement : les organisateurs ont recopié les génériques des films dans les différentes catégories. C’est tout. Sans plus. Pour pavoiser (ou pas), il faudra patienter jusqu’à la traditionnelle conférence de presse, début janvier.
Jusqu’ici, seuls les courts et les docus sont déjà passés par le filtre d’un collège d’experts qui a choisi les plus représentatifs de l’année. Même si cette sélection, comme toute sélection, peut naturellement être contestée, c’est elle qui servira de base au premier tour des votes qui débutera en décembre.
Les Magritte c’est aussi un show. Si vous ignorez l’identité du trublion qui a hérité des commandes de cette folle soirée, cliquez ICI. Alors? Heureux?
Difficile d’être exhaustifs dans un tel exercice de haute voltige que personne n’a encore tenté ici. Si vous pointez des films qui nous ont échappé, merci de nous envoyer un petit mail à redaction@cinevox.be.